Les commerçants dénoncent le retard mis dans sa réhabilitation. Ils déplorent les conditions dans lesquelles ils travaillent. Le commissaire de ce marché, quant à lui, rassure.
«En cette période pluvieuse, nous éprouvons des difficultés. Nous pataugeons dans la boue. Nos marchandises sont constamment mouillées » se lamentent les commerçants opérant aux alentours du marché de Kanyosha, en cours de réhabilitation. Ces commerçants s’agglutinent. Leurs marchandises sont étalées par terre, entassées pêle-mêle. D’autres étalent leurs marchandises dans de petits kiosques en bois. Quand il pleut, ils protègent leurs produits avec des parapluies et de petites tentes. Ils ne cachent pas leur colère.
«Nous étalons nos marchandises dans la boue. Nous sommes obligés de déménager quand il pleut », se lamente Immaculée, commerçante de la farine de manioc. Commerçants et acheteurs des produits vivriers ne cachent pas leur ras-le-bol.
« Je viens de passer trois jours sans vendre mes pommes de terre. Elles commencent à pourrir », se désole B.N. Elle déplore le manque à gagner qu’elle enregistre. Elle demande à la mairie de parachever les travaux pour qu’elle puisse quitter l’endroit qui est très boueux.
« Les produits vivriers sont étalés, tantôt dans la boue, tantôt dans la poussière. Nous risquons d’acheter des produits contaminés et d’attraper des maladies des mains sales », fait observer Nahimana Yolande, une acheteuse rencontrée dans ce marché.
David, commerçant des souliers dénonce le retard mis dans la réouverture du marché. « Nous travaillons à perte. Nous sommes obligés de fermer quand il pleut. Les eaux envahissent nos kiosques. Certains sont inaccessibles. «Les clients désertent nos endroits et s’approvisionnent ailleurs ».
Minani Gaddy, représentant des commerçants de Kanyosha, reconnaît que les commerçants travaillent dans de mauvaises conditions. « Quand il pleut, certains n’ont pas où s’abriter et où cacher leurs produits ». Il dénonce le retard mis dans la réhabilitation de ce marché. « Les travaux avancent à pas de tortue. Les commerçants s’impatientent. Quatre ans dans la boue et la poussière, c’est trop ».
Il interpelle l’entreprise Alubuco, qui a gagné le marché, de continuer les travaux. Il demande que la mairie autorise ceux qui sont en ordre de réintégrer le marché.
Le commissaire se veut optimiste
David Ndayisenga, commissaire du marché de Kanyosha, reconnaît que les lamentations des commerçants sont fondées. Il fait savoir que le retard enregistré dans la réhabilitation de ce marché est dû au manque d’argent. A cause de la pauvreté, explique-t-il, certains commerçants n’ont pas pu s’acquitter de la somme exigée. C’est pourquoi, l’entreprise qui a gagné le marché a suspendu ses travaux.
Il interpelle les commerçants à s’acquitter de la somme qui a été fixée dans les meilleurs délais. Et de mettre en garde ceux qui traînent les pieds. « Des mesures coercitives vont être prises ».
Néanmoins, il rassure que l’entreprise Alubuco va reprendre les activités. Et de préciser : « Les commerçants qui sont en ordre pourront réintégrer le marché.»