Les vendeurs des chaussures de seconde main ayant déménagé récemment du Bujumbura City Market dit « Kwa Siyoni » au marché de Jabe apprécient les conditions de travail et les bénéfices qu’ils réalisent. La situation n’était pas telle, il y a quelques mois.
Il est 10h du matin au marché de Jabe, c’est en commune Mukaza de la mairie de Bujumbura. Sa partie nord-est est occupée par des vendeurs des chaussures usagées. Vendeurs et acheteurs se bousculent près des stands contenant ces marchandises.
A leur arrivée, ils peinaient à avoir là ou placer leurs stands. Les clients venaient au compte-gouttes. Aujourd’hui, la situation s’améliore. Ils ont bénéficié d’une grande étendue pour placer leurs stands. L’endroit est aéré. « Nous travaillons aujourd’hui dans de bonnes conditions », lancent la plupart des vendeurs de chaussures rencontrées.
Bizimana Jean, propriétaire d’un stand des chaussures usagées, ne cache pas sa joie : « Aucune lamentation. Tout va bien. Nous sommes maintenant habitués à cet endroit. Toute personne a eu sa place comme prévu.» Et d’inciter d’autres commerçants à les rejoindre.
Un léger mieux
Les vendeurs et les acheteurs apprécient l’endroit. « Il n’y a plus de bousculade. Le nombre de clients augmente du jour au lendemain ». Et d’ajouter qu’ils auront un certain gain vu la taxe municipale à payer. « Au marché dit « Kwa Siyoni », nous payions 100 mille BIF par mois. Mais maintenant, nous allons payer pas plus de 18 mille par mois ».
Satisfécit du côté d’Idi Kaunda, commissaire de ce marché. Il affirme que les nouveaux vendeurs n’ont pas de soucis. Ils les invitent à s’acquitter régulièrement de la taxe municipale via leur coopérative, et d’observer les règles d’hygiène, surtout celles en rapport avec la Covid-19.
Rappelons que la mairie Bujumbura avait ordonné, mercredi 23 septembre, que tous les commerçants des chaussures usagées exerçant au marché Bujumbura City Market devaient regagner le marché réhabilité de Jabe au plus tard le 30 septembre. Une mesure qui déplaisait les concernés au départ.