Après quelques mois de fermeture, les boutiques installées autour du marché de Jabe ont rouvert. Des commerçants exerçant à l’intérieur du marché déchantent alors que ceux à l’extérieur jubilent.
11h, ce vendredi 16 juillet, en zone Bwiza, commune Mukaza. Des boutiques autour du marché de Jabe sont rouvertes. Des clients viennent, les uns après les autres. Pour certains, cela ne vaut plus la peine d’entrer à l’intérieur du marché.
Pourtant, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique avait ordonné la fermeture de toutes ces boutiques installées autour du marché de Jabe à compter le 1er mars. Il avait demandé les commerçants de déménager vers l’intérieur du marché.
Une vendeuse de produits vivriers dans le marché de Jabe est indignée : « Le nombre de clients avait augmenté depuis leur fermeture. Avec la reprise, on n’a plus de clients car les même produits se trouvent à l’extérieur.» Elle déplore aussi que les propriétaires de ces boutiques soient en même temps grossistes et détaillants.
Elle n’est pas la seule à se lamenter. Un commerçant grossiste de haricots ne comprend pas cette réouverture alors que l’objectif était de ramener l’ordre.
Chez les commerçants dont les boutiques avaient été fermées, c’est la jubilation. « Ce mardi, une délégation conduite par l’administrateur de la commune Mukaza nous a annoncés la décision de réouverture », se réjouit un des propriétaires des boutiques près du marché.
Pour un autre, c’est la joie de retrouver ses clients après des mois de fermeture, d’autant plus qu’il affirme que l’espace attribué à l’intérieur dudit marché est exigu par rapport à la quantité de marchandises à étaler.
Un client rencontré dans l’une des boutiques autour du marché se dit aussi satisfait de cette réouverture : « Les prix sont plus abordables dans les magasins opérant à l’extérieur du marché, raison pour laquelle nous les préférons au détriment de ceux à l’intérieur.»
Contacté, Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune Mukaza, dit ne pas être au courant de cette réouverture. A la question de savoir si cette réouverture est légitime, il botte en touche : « Je pense que ces commerçants auraient une autorisation émanant d’une autorité hiérarchique.»