Les autorités municipales ont procédé à la destruction des stands non fonctionnels au marché de Ngagara II, jeudi 13 juillet. Les commerçants qualifient d’inique cette décision.
«La mairie a détruit mon stand alors qu’il y avait des marchandises» regrette N.M., commerçant au marché de Cotebu. Aucun commerçant n’a été autorisé à récupérer ses biens. «J’ai dépensé 6 millions Fbu pour avoir un stand.» La mairie a même empêché les commerçants de récupérer les restes de leurs stands détruits. «Pourquoi la mairie spolie des stands pour certains commerçants en faveur d’autres?»
J. N., commerçant de vêtements, dénonce la brutalité de la mairie : «Pourquoi mon stand a été détruit alors que j’étais toujours en ordre avec la mairie?» Du reste, cette dernière n’a pas averti les commerçants. Et les autorités municipales n’ont pas cherché un autre endroit pour abriter les fruitiers et légumiers du marché le «Grenier du Burundi», récemment fermé. Les matériaux utilisés dans la construction de son stand lui ont coûté deux millions Fbu. Désespéré, il redoute de mourir de faim avec sa famille.
T.S. fustige que la mairie cherche l’argent par tous les moyens. «Après la destruction de nos stands, la mairie a morcelé l’espace libéré en de petites places d’environ 0,5m sur 1m afin de gagner plus d’argent.» La mairie, dénonce-t-il, ne s’en prend qu’aux petits commerçants. Ancien commerçant à l’ancien marché central de Bujumbura, il confie que son capital est uniquement constitué d’emprunts auprès de ses collègues.
« Les commerçants ont été mis en demeure début mai. »
Les autorités municipales balaient du revers de la main les accusations des commerçants. Christophe Kinshasa, conseiller économique du maire de Bujumbura, assure que la plupart des stands détruits étaient fermés depuis 2015.
«Seuls 14 stands fonctionnels ont été détruits.» Les commerçants, qui ont perdu des stands fonctionnels, seront délocalisés dans d’autres places inoccupées du marché. De surcroît, tous les commerçants ont été mis en demeure, début mai. Et la date butoir à la destruction des stands non fonctionnels était fixée au 2 juillet. Ce conseiller économique avance deux raisons majeures : «La réorganisation du marché et la sécurité des fruitiers et légumiers.» Ces derniers étalaient leurs produits à l’extérieur du marché sous un soleil de plomb tout au long de l’avenue de l’OUA.
Ce responsable municipal précise que ces deux mesures ont été prises lors d’une réunion entre les commerçants et la mairie au mois de mai. Les commerçants avaient demandé la fermeture du marché le «Grenier du Burundi » et la délocalisation des grossistes des produits vivriers du Bujumbura city market vers le marché de Cotebu. « Comme le commerce des fruits, des légumes, et des tubercules nécessite un endroit aéré, des stands non fonctionnels ont été transformés en trois hangars.»
Pour la municipalité, certains commerçants ne peuvent garder fermés leurs stands alors que d’autres écoulent leurs produits sous un soleil accablant. «Le marché de Cotebu appartient à la mairie et non aux commerçants.» M. Kinshasa reconnaît, toutefois, que les restes des stands détruits appartiennent aux commerçants.
Chez nous on semble detruire souvent.
La mairie s’en prend aux petits gens , eh oui mwarabitoreye . None nta kundi nimuwunywe