A l’approche de la fête de Pâques, les prix des denrées alimentaires au marché grimpent au jour le jour. Le prix de certains légumes a même doublé.
Dimanche 29 mars 2021 à, 14 heures au marché dit Cotebu, en zone Ngagara, des vendeurs proposent leurs produits Des clients qui se faufilent pour s’approvisionner font un constat amer : une hausse généralisée des prix des certaines denrées alimentaires. «C’est insupportable. Nous allons abandonner ces produits. Nous n’avons pas d’autres choix», se lamente une cliente rencontrée sur place.
Le prix d’un kilo de tomate est passé de 1.000 en février à 2.000 francs. Un seau de 10 litres rempli de tomates naguère vendu 12.000 francs varie entre 18.000 à 20.000 francs aujourd’hui.
Le prix d’oignons n’est pas en reste. Un kilo d’oignon rouge s’achète à 1.300 francs alors qu’au mois de janvier son prix était de 800 francs. Le prix de l’oignon blanc est passé de 900 à 1.400 francs.
Les autres légumes qui ont connu une augmentation sont les poireaux et les poivrons. Un kg de poivron coûte entre 1.200 et 2.000 francs. Le prix d’un fagot de poireaux est passé à 2.000 contre 1.300 francs au mois de février. Les vendeurs expliquent cette hausse des prix par une faible production due au changement climatique.
D’autres produits comme le haricot de variété « jaune » sont difficiles à trouver sur le marché. Son prix est passé de 1.700 à 1.900 francs. D’autres variétés ont augmenté entre 150 et 200 francs. Il s’agit notamment des variétés comme ’’Kirundo’’, ’’faux jaune’’ et ’’Ruvuzo’’.
Certaines familles se résignent. D’autres réduisent leur consommation ou font recours aux produits de substitution. K.A, un enfant au dos, vient se procurer un kilo de haricot, variété « Kirundo» pour quatre membres de sa famille. « Combien le kilo?», demande-t-elle. « 1.500 francs seulement », répond le vendeur.
Après 5 minutes d’hésitation, elle change d’avis et sollicite un demi-kilo. «Je n’ai pas d’autre choix, il faut survivre tant bien que mal. La situation est intenable», a-t-elle expliqué.