Il n’y avait pas de mouvement de va et vient habituel de clients et de véhicules bondés de marchandises ce mardi 25 janvier au marché appelé Bujumbura City Market, dit ’’Kwa Siyoni’’, les commerçants étaient en grève pour protester contre la hausse unilatérale de la location des stands.
Tout était fermé : différentes échoppes étaient cadenassées, il n’y avait rien sur différents stands contrairement aux autres jours. Mais les commerçants étaient présents.
Ils sont mécontents suite à la décision du bureau de gestion de ce marché de revoir à la hausse les prix de location des stands. Une note a été affichée à différents endroits dans ce marché pour annoncer cette nouvelle mesure. Avec l’année 2022, les prix de location des stands ont été augmentés, une hausse de plus de 50%.
« Nous sommes des clients d’ici mais nous n’avons rien acheté parce que c’est fermé. Ils nous disent que c’est parce que les prix de location ont grimpé », se lamente une cliente venue faire des provisions.
Certains commerçants ont adressé des correspondances au bureau de gestion de ce marché et la réponse a été que rien ne peut être changé. Ces derniers demandent au bureau du marché BCM de revoir sa décision pour le bien des commerçants et des clients.
« Le prix actuel de location de stand est plus de 50 mille Fbu TVA inclue. Ceux qui louent ces stands sont doublement victimes. Si le stand est à 200 mille Fbu, le locataire paie 300 mille Fbu. Nous ne sommes pas contre la hausse des prix mais qu’il le fasse sur un prix raisonnable. Sinon nous pouvons faire la grève jusqu’à ce qu’on donne raison », a fait savoir un commerçant remonté.
Un autre commerçant rencontré dans ce marché appelle l’intervention des hautes autorités : « Nous demandons au gouvernement de nous aider à sortir de cette situation. Les prix de location des stands sont devenus chers, nous ne pouvons pas avoir cet argent. Nous avons des enfants et ils doivent aller à l’école ».
Interrogé, le bureau du commissaire du marché BCM dit ’’Kwa Siyoni’’ a promis de s’exprimer ultérieurement après les échanges avec les représentants de ces commerçants.