Les usagers de ces latrines redoutent déjà des maladies liées à l’insalubrité.
Les usagers du marché de Kayanza déplorent l’état de ses installations sanitaires malgré les taxes imposées par la commune : « Les latrines sont bouchées depuis huit mois. Deux latrines sont insuffisantes pour plus de neuf cents personnes. » En outre, s’insurgent-ils, chaque propriétaire d’un stand est obligée de payer cinquante franc par mois.
Lambert Niyibitanga, commissaire de ce marché indique qu’il accueille plus de 900 commerçants et vendeurs durant les jours ouvrables, à savoir mardi, vendredi et dimanche. Et les recettes sont estimées à plus d’un million sept cent dix mille francs par semaine provenant des quittances payées par les usagers.
Les deux latrines sont vite remplies. Et selon la population de la ville de Kayanza, l’administration se contente de procéder à l’évacuation des excréments par canalisation vers la rivière qui se trouve non loin des habitations. Elle affirme, en outre, que ces déchets dégagent une odeur nauséabonde, faute de désinfection. Ce qui peut provoquer des maladies.
Pour Anselme Ngendahayo, exerçant dans ce marché depuis cinq ans, l’administration doit étudier cette question avant qu’il y ait beaucoup de dégâts. « Nous payons les taxes et les quittances. Il faut que l’administration construise de nouvelles toilettes », demande-t-il.
Juste une question de jours
Le commissaire du marché ne partage pas ces inquiétudes. Il affirme qu’avant d’être évacués, les déchets sont d’abord désinfectés. Toutefois, il espère que cette question sera bientôt résolue ; car il existe déjà un programme de réhabilitation de tout le marché. Information confirmée par Ildefonse Ndikuryayo, chef de la zone Kayanza. Il indique que le projet sera réalisé par la société PTPCE. Et de demander aux usagers de patienter en attendant le début des travaux qui ne saurait tarder.
Le marché de Kayanza a été construit entre 1991 et 1992 sur un financement de la coopération allemande.