Derniers développements de l’actualité sur l’incendie de [ce 27 janvier 2013->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4688] :
– {Le directeur de la Sogemac (Société de gestion du marché central de Bujumbura) a passé sa première nuit à la prison centrale de Mpimba}
– {Par ailleurs, ce 31 janvier, [les commerçants ont eu la permission d’entrer dans les ruines du marché->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4707]. Presque tout a été consumé par le feu, sauf un seul stand à l’intérieur duquel les produits n’ont pas été brûlés.}
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– [Seuls 10% des commerçants ayant un étal au marché central de Bujumbura étaient assurés->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4724] : c’est l’amer constat établi par Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’association des assureurs du Burundi (Assur). Des chiffres qui auraient pu être plus durs encore si certains d’entre eux n’avaient pas été obligés par leur banque d’assurer comme garantie leurs marchandises. Lire [la suite->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4724]
<doc6934|right> – Cyprien Horugavye, le premier responsable de la gestion du marché central de Bujumbura a été conduit ce jeudi 31 janvier 2013 dans l’après-midi à la prison centrale de Mpimba.
Sur le mandat d’amener que les policiers venus l’arrêter lui ont présenté, il était question de "complicité d’incendie." Mais sur son mandat d’arrêt, la qualification a un peu changé : il était écrit "Auteur de l’incendie."
Cette arrestation survient alors que la plupart des commerçants du marché central accusent la Sogemac de n’avoir pas pris des mesures de sécurité nécessaires : les allés prévues pour le passage des camions des sapeurs-pompiers n’étaient pas dégagées. Par ailleurs, ces vendeurs très remontés contre la Sogemac accusent cette dernière de n’avoir pas signalé l’absence du camion des pompiers normalement garé près du marché, depuis quelques jours.
Enfin, la dernière erreur de la part de cette société selon les opérateurs du marché est d’avoir négligé de les appeler pour qu’ils fassent assurer leurs marchandises.
– L’autre information à apporter concerne certaines informations qui établissent un lien entre l’arrestation d’un riche homme d’affaires nommé Mwalim Juma et l’incendie du dimanche dernier. "Rien à voir, c’est une autre affaire", font savoir des sources au Service National des Renseignements : "Son avis de recherche existe bien avant l’incendie et son arrestation est en lien avec le dossier d’un Imam de Gitega qui a été mis sous les verrous dernièrement."
Les deux hommes sont soupçonnés de tremper dans des actes de terrorisme.
– Un peu plus tôt, alors qu’une odeur de brulis se faisait toujours sentir dès l’entrée du marché, des femmes, des hommes ont été chacun dans son stand mais fouiller sans succès. Tout est en cendres.
[Sauf Mathias, l’heureux marchand qui a retrouvé ses articles intacts->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/jpg/miracle_boutique.2.jpg?date=1359695884] : "C’est Dieu qui a protégé mes produits" murmure-t-il, alors qu’à quelques mètres, un commerçant contemple la place qui fut la sienne dans "le quartier 4" du marché.
Tout son argent est parti en fumée : "J’ai perdu plus de dix millions, plus toutes mes marchandises", se lamente-t-il, le regard perdu.
Le vice-président du Syndicat général des commerçants a aussi précisé, à propos de ces fouilles, que "tous les marchandises récupérées seront soumises à des analyses par les spécialistes dans le domaine sanitaire. Nous veillerons à ce que personne ne remet sur le marché des produits qui ont perdu leur qualité première."
