L’attribution irrégulière des échoppes, de lourdes taxes imposées par la commune, le manque de courant. Autant d’éléments qui mécontentent les commerçants. <doc2791|left>Il est beau, moderne. Néanmoins, ce nouveau marché en étages, fonctionnel depuis octobre 2011, est presque inoccupé. En cause : les échoppes ont été attribuées à des prix exorbitants et certaines autorités administratives exigent des pots-de-vin pour les obtenir. Selon le Commissaire régional de la Brigade anticorruption dans les provinces de Ngozi et Karuzi, suite à la corruption qui a émaillé l’attribution des échoppes audit marché, on a même enregistré des cas où plusieurs commerçants se disputaient une même échoppe. D’autres sources indiquent que certains cadres de l’administration et membres du parti au pouvoir s’étaient approprié plusieurs échoppes. Et cela s’était fait au détriment des commerçants qui avaient déjà cotisé à la commune une cinquante mille francs pour la construction du nouveau marché. Dissolution du comité d’attribution des stands L’administrateur de la commune Ngozi, Clotilde Caraziwe, a pris la décision de dissoudre le comité d’attribution le 20 octobre dernier par. Selon cette autorité, c’est pour éviter une injustice dans l’attribution des échoppes et les conflits qui pourraient renaître entre les anciens et les nouveaux occupants. Jusqu’aujourd’hui, presque toutes les échoppes, surtout celles du premier niveau, sont inoccupées. Les commerçants indiquent que chacune se vendait à plus de huit millions de francs. Et chaque fin du mois chaque commerçant doit payer cinquante mille francs à la commune. « C’est pourquoi ces échoppes sont fermées », affirment ces commerçants. Pour résoudre cette question, ils demandent à la commune de procéder à la nouvelle attribution des échoppes en plaçant les articles de même catégorie au même rang et en diminuant les taxes. Pas de l’électricité Dans leurs lamentations, ces commerçants évoquent aussi leu manque de courant électrique. Ils affirment qu’ils viennent de passer tout un mois sans électricité. Ceux qui se lamentent sont surtout les propriétaires de studios de d’enregistrement de musique, les vendeurs d’appareils électroniques, les bouchers et autres les laitiers. Celui qui ne possède pas de groupe électrogène a déjà fermé les portes. Nyandwi Saidi, commissaire de ce marché, indique que le marché doit une somme de 122.850 francs à la Regideso. Mais selon Bernard Nkurikiye, responsable de la Regideso dans le Nord, l’administrateur communal a promis de payer cet argent incessamment.