Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA a autorisé l’envoi d’une mission de 5 000 hommes au Burundi pour mettre fin aux violences. Pour l’heure, son déploiement relève davantage d’une vue de l’esprit.
Le 18 décembre, à Addis Abeba, le CPS a décidé « d’autoriser le déploiement d’une mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), pour une période initiale de six mois, renouvelable ». Il a demandé « au gouvernement du Burundi de confirmer dans les 96 heures suivant l’adoption de ce communiqué qu’il accepte le déploiement de la Maprobu et de coopérer avec elle ».
Le CPS a prévenu que si Bujumbura devait s’opposer à l’envoi de cette mission, l’UA prendrait des « mesures supplémentaires » pour en assurer le déploiement. Le CPS a insisté sur sa « détermination à prendre toutes les mesures appropriées contre toutes parties ou acteurs, quel qu’ils soient, qui empêcheraient la mise en œuvre de cette présente décision ». Selon le CPS, la Maprobu aura pour objectif d’éviter « la détérioration de la situation sécuritaire », de contribuer« à la protection des populations civiles en danger immédiat », d’aider à créer les « conditions nécessaires » à la réussite d’un dialogue inter-burundais, et de faciliter« la mise en œuvre de tout accord » auquel parviendraient les différentes parties.
Sans surprise, le gouvernement du Burundi, soutenu par le Parlement, s’est opposé au déploiement de la Maprobu que le président Nkurunziza considèrerait comme une force d’invasion à combattre en conséquence. Des manifestations contre cette force africaine ont été organisées par le Cndd-Fdd sur tout le territoire.
Une force d’invasion…
Cependant, l’UA peut intervenir dans un Etat membre sans l’accord de son gouvernement en cas de circonstances graves, comme un génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité, c’est ce qu’indique l’article 4H de son acte constitutif. D’après cet acte, c’est la conférence des Chefs d’Etat qui décide le déploiement d’une telle force, et d’aucuns doutent de leur volonté. En effet, ce serait pour eux un dangereux précédent vu que plusieurs d’entre eux ont fait les changements nécessaires pour se maintenir au pouvoir au-delà de deux mandats.
Mais il existe d’autres obstacles au déploiement de la Maprobu. L’UA a des difficultés financières depuis toujours, faute du paiement de leurs contributions par ses états membres, et les forces africaines, comme l’AMISOM, dépendent en grande partie de l’aide des Nations unies et de l’UE. Le Conseil de sécurité des Nations unies reste très divisé sur la question du Burundi. Si les Etats-Unis et l’Union européenne ont une position dure et ont appelé le chef de l’Etat burundais à ne pas se représenter, la Russie et la Chine ont félicité Pierre Nkurunziza pour sa réélection. Aujourd’hui, le déploiement de la Maprobu dépendra de la conférence des Chefs d’Etats de l’UA, qui doit se tenir fin janvier, et surtout du Conseil de Sécurité des NU.
Si, malgré les demandes du Conseil de paix et de sécurité, l’ONU ne donne pas officiellement son aval via une résolution du Conseil de sécurité, cette intervention serait une première pour l’Union africaine. Tout comme le seraient les combats qui l’opposeraient aux forces loyalistes burundaises.
Pour moi l’intervention ne va rien résoudre. Même l’ONU a échoué dans toutes ses interventions militaires, n’en parlons pas l’Union Africaine. Comme exemples, lrak, Lybie, Centre Afrique, Congo RD. En Côte d’Ivoire ici la situation est loin d’être ce qu’on fait croire à l’international. La naissance de l’Etat Islamique a pour cause l’intervention en Irak. Donc vous les burundais, soyez conscients et réalistes. L’intervention militaire va aggraver la situation. Pensez-vous qu’une autre autre personne peut résoudre votre problème? C’est un rêve. Plusieurs personnes, Hutu et Tutsi sont persécutés et la situations est grave, mais l’intervention la rendra très grave. S’il y a réellement génocide, l’intervention militaire le multipliera par 10. Que Dieu vous aide et suscite en tous les burundais l’esprit de bonne volonté, de dialogue et de paix. Nous prions constamment pour vous.
Il est plus que urgent que l’intervention des forces MAPROBU viennent au secours de la population au Burundi : vu le nombre de jeunes tutsi, maintenant a cet heure-ci, je viens d’apprendre que a Mugamba memes les femmes et les enfants ont ete enleves, on ne peut meme pas compter le nombre exact puisque les gens n’ont meme pas le moyen d’alerter, vous savez que les habitats a l’interieur du pays sont disperses, la population connaissent les personnes enleves ou tues tardivement. c’est vraiment l’extermination reelle de l’ethnie tutsi et hutus opposants a nkurunziza. a Jabe, Musaga, Ngagara, Mutakura, nyakabiga, cibitoke, Matana, Jenda, Au Nord du pays, Ruyigi. on ne sait plus compter. Les groupes des imbonerakure qui vont caches les cadavres dans les forets et les grandes rivieres travaillent jour et nuit. ces cadavres eparpilles ici et la sont ceux qui tombent par terre quand ils roulent plus vite et ils n’ont pas le temps de les ramasser et les remettre dans ces vehicules qui transportent les cadavres conduits par les imbonerakures et les l’API.
les Burundais devraient penser a leur futur. Des forces pareilles n’amenent aucun plus dans un pays. Une base fondemantale pour la paix serait de s’assoier ensemble, dialoguer.
MAPROBU viendraient si 3 conditions compris dans le principe de Responsabilité de Protéger(R2P) sont réunies: 1. Qu’il ait une population en danger; 2. Un gouvernement incapable de protéger cette population en danger; et/ou 3. Un gouvernement qui ne veut pas protéger cette en population en danger. Or aucune des trois condition n’est remplie.
C’est le contraire de ce que vous affirmez. 1. La population est en réel danger, la preuve ce sont ces cadavres qu’on découvre tous les jours. 2. Le gouvernement est incapable de protéger ces populations puisque c’est ce gouvernement qui est accusé de massacrer ses propres population par la police et les milices que le parti au pouvoir a créé. 3. Un gouvernement qui ne veut pas pas protéger la population, c’est évident puisque le gouvernement la répression contre la population par la promotion des policiers qui tuent le plus de population.
au 3. …..le gouvernement encourage la répression….
@Burimaso: « MAPROBU viendrait si 3 conditions…sont reunies. »
Aux Nations, il y aurait un document confidentiel signe par Herve Ladsous (= Chef du Departement des Operations de Maintien de la Paix-DOMP) est qui prevoit trois scenarios de la crise burundaise actuelle.
1. « Continuation of relatively low-intensity sporadic violence »/continuation de la violence actuelle;
2. « An escalation of organized violence, bringing the country into a situation of civil war »/escalation de la violence, ce qui pourrait faire basculer le Burundi dans une guerre civile.
3. « Widespread and systematic human rights violations, potentially amounting to genocide »/graves et systematiques violations des droits de l’homme, ce qui pourrait mener au genocide.
(Voir Samuel Oakford: « Exclusive: Leaked UN memo shows there’s No Plan to prevent genocide in Burundi », https://news.vice.com, January 10, 2016.).
Le gouvernement du Burundi pourrait ne pas accepter l’intervention de l’Union Africaine, du momen ou ils arreteraient la repression, les tortures, les enlevement, les massacres et ses discours haineux envers les opposants hutu et l’ethnie tutsi depuis le 26 avril jusqu’aujourdui.
Hihihi, cette mission ne viendra pas, n’en déplaise à Paci et consorts. Mugabo Uburundi burimwo udukuru twinshi, abahora banka ingabo mva makungu, ubu nibo bazikunda kubi, hihihi!!!!!!
L’UA peut envoyer sa force au Burundi. Mais je crois que l’UA faire mieux de renvoyer les contingents burundais qui sont en Somalie et en Centrafrique à Nkurunziza. Le probléme burundais se resoudrait de lui-même en moins de deux mois, sans que l’on ait à envoyer la MAPROBU
Theus : en quoi le rappel de ces contingents pourrait-il aider à résoudre la crise au Burundi ? Merci de vos éclaircissements
Yves: Nkurunziza et sa clique n’auraient plus les moýens de pays les imbonerakuere et on verrait alors ce que vaut le soutien populaire dont ils s prévalent
Le Burundi n’ est pas en guerre, UA est téléguidée par l’UE et l’Amérique pour décrocher les frais de fonctionnement, plutôt, il faut conseiller les Sindumuja d’arreter la guerre. Les maprobu ne viendront pas , s’ils viennent ils auront une bonne leçon.
Theus Nahaga soyons quand meme sérieux. Tu penses que les officiers et hommes de troupes que nous avons en Somalie ou centrafrique peuvent quelque chose au Burundi? Ces corps sont profondément divisés et ont été divisé par la dictature illégale et illégitime. Alors s’ils viennent au Burundi, chacun va défendre ou s’aliéner derrière son camp selon qu’on est pour le mandat 3 ou contre !
TheSIlentMajorityAndVictims veut une armée professionnelle comme la MAPROBU et non celle qui est divisée en plusieurs branches comme la FDN
@Malédiction- 1212Massacre
Divisés les militaires, ils le sont parce qu’ils lorgnent tous l’occasion de partir gagner quelques dollars en Somalie et en Centreafrique. Nkurunziza et sa clique utilisent ces missions comme un moyen de chantage. D’autrepart Nkurunziza et sa clique prélèvent sur les soldes de nos Soldats en Somalie et en Centrafrique des sommes qui leur permettent de payer leur milice d’imbonerakure et d’assoeir leur main-mise sur le pays.
Je vous laisse imaginer ce qui se passerait si la communauté internationale renvoyait les contigents Burundais à Bujumbura et du même coup cessait de transférer des fonds au gouvernement burundais.
@Theus Nahaga
Si les contingents burundais rentrent aux pays, le Burundi restera debout. Il serait illusoire de croire de l’État vit grâce à ces missions, que ce sont ces missions qui lui ont permis de déjouer putschs, insurrections et conspirations savamment orchestrés de l’extérieur avec des complicités intérieures.
Quant à la la fameuse MAPROBU, elle ne se déploiera pas tant que la Tanzanie sera contre.
@Mulele
Les contigents burundais ne rentreront pas parce que l’Afrique s’embourbe dans les contradictions diplomatiques que l’on sait Dire que le régime de Bujumbura peut participe au maintien de la paix dans un pays quelconque alors que la situation Burundaise est des plus troubles est une de ces contradictions de nos républiques bananières africaines.
Le budget burundais est financé à 52% par de l’aide internationale. Je vous laisse donc à vos illusions sur les capacités de l’Etat burundais de vivre de ses moyens propres. Une chose est certaine, si les contigents burundais venaient demain à rentrer à Bujumbura, Nkurunziza et sa clique seraient bien embarrassés et je doute s’ils sauraient faire face à cette donne.
@Theus Nahaga
Je n’ai pas dit que le Burundi s’autosuffit, et c’est bien dommage, parce que les pays d’Afrique pourraient bien être économiquement autonomes si les dirigeants le voulaient, et arrêtaient de vivre au dessus de leur moyens. Est-ce que ça a un sens de vivre à la mode des pays développés alors que l’on est encore à l’age de la pierre? Quand je dis l’age de la pierre ce n’est pas du tout exagéré, parce que au moment où je rédige ce commentaire, dans certains de nos contrés, moudre le grain se fait encore à la pierre taillée(urusyo n’ingasiro).
Je ne connais pas le poids exact, dans le budget burundais, de ces escroqueries d’emprunts déguisées en « aide internationale », mais je suis sûr d’une chose: ces « aides », c’est un leurre. Ce sont des emprunts que nos pauvres contribuables remboursent au prix fort, pendant que les dirigeants en mettent plein les poches et vivent comme des princes de l’orient. Je trouve indécent que l’on appelle cela de l’aide, alors que tout le monde sait qu’il n’en est rien. Cette appellation fait partie de tous ces mécanismes mis en place pour réduire les États du tiers monde à l’état de mendicité. En cette matière, le Burundi ne fait pas exception et n’a donc aucune leçon à recevoir de personne, du moins dans la région. Et le but de l’insurrection actuelle n’est pas de résoudre ce problème mais de l’aggraver puisqu’elle soutenue et « financée » par ceux là mêmes qui ont créé ce problème.
Bien vu. A ceux qui s’emploient à poser des questions »intelligentes », comme celle de savoir en quoi le rappel des troupes aiderait, ils le verront une fois l’opération réalisée.
Helas : poser la question n’en est pas moins légitime. Qui peut prétendre être la science infuse au point de connaitre tous les tenants et aboutissants d’une situation donnée ? Certainement pas moi. Si c’est votre cas, nous aurons grand plaisir à lire votre raisonnement. Amicalement. Yves
Si la MAPROBU vient au Burundi, elle sera combattue a jamais par le peuple Burundais.
Ne parle plus jamais au nom du peuple. Meme Nkurunziza ne s’amuse plus à se créer une quelconque et fictive popularité.
Nième victime de la dictature qui prend en otage le pouvoir au Burundi malgré la résistance du peuple, le journaliste Esdras Ndikumana vient d’etre primé à Paris.
« Ou bien il ne mérite pas, ou bien nul n’est prophète chez soi ».
Oui., si les militaires bfais rentrent de la Somalie et de la rca, le problème se résoudra tout seul. Pour 2 simples raisons:
Le nombre exact des militaires serait vérifiable et plus de chantage de gagner plus par rapport aux autres. Et les 200 dollars que Bunyoni prélève par tete pour payer l’armée parallèle( imboneramukure) n’existeront pas.
Que voulez-vous dire par ceci: « Le nombre exact des militaires serait vérifiable et plus de chantage de gagner plus par rapport aux autres. »?