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Manwangari salue le travail de la justice…

05/06/2013 Commentaires fermés sur Manwangari salue le travail de la justice…

Manwangari et les siens ne tarissent pas d’éloges à l’égard de la justice, salement malmenée depuis quelques temps. Mais, pour leurs adversaires, il y a eu mort et la « noble » institution doit continuer son travail. <doc3194|right>« …mon premier sentiment est une expression de gratitude envers la justice, ces femmes et ces hommes de loi… qui ont vraiment été à la hauteur de leur mission constitutionnelle légale, qui ont lu le droit, en mettant en avant la justice. » Cette déclaration est de Jean Baptiste Manwangari, dès sa libération, par la Cour d’Appel de Bujumbura, de la prison de Muramvya, où il était détenu depuis plus de deux mois avec trois autres codétenus. Ils étaient accusés de complicité dans le meurtre d’un veilleur à la permanence du parti UPRONA le 11 décembre 2011. L’ancien député uproniste, et chef de file du mouvement pour la réhabilitation de l’Uprona, souhaite que ce qui a été fait à son endroit le soit pour d’autres : «  J’ai eu à faire à des policiers et à des magistrats du parquet de Bujumbura qui ont été très corrects en résistant aux pressions et qui ont lu la loi. Je dois dire que certains magistrats du parquet général de la République ont été l’objet de manipulations. ». Dans la même foulée, Tatien Sibomana, du même camp que Manwangari, ne tarit pas d’éloges à l’endroit de la justice : «… la plupart de gens, Burundais comme étrangers, avaient tendance à croire que la justice burundaise avait sombré définitivement. Mais il vient d’être prouvé que la plupart de nos magistrats sont capables de dire le droit. » Rebelote avec Pacifique Nininahazwa, président du FORSC, qui encourage la justice burundaise de continuer dans cette voie et de continuer à libérer d’autres prisonniers d’opinion qui seraient encore en détention préventive. A Kumugumya, l’heure est encore grave Jean Baptiste Manwangari ne mâche pas ses mots pour condamner son emprisonnement, qu’il qualifie de montage « ignominieux et honteux » pour lui faire payer un crime odieux, une machination dont les auteurs savaient très bien qu’il est innocent. Et tout ça pour des raisons politiques de divergence d’opinions. «…ce montage a été l’œuvre de personnalités importantes mises en avant par le parti Uprona pour aider le pays…Mais ils ont trouvé là une occasion de régler des comptes », indique M. Manwangari. Mais lui-même compte bien demander des comptes puisqu’il jure que ce montage ne restera pas impuni. A Kumugumya, on reste grave. Pour le président de l’Uprona, inutile de réagir à des mensonges : « il y a eu mort et non des manipulations. Je ne badine pas avec la mort, une personne a été tuée à Kumugumya et les enquêtes doivent continuer », souligne Bonaventure Niyoyankana. Il insiste qu’il n’est pas de ceux qui banalisent un mort : « s’ils croient que ce qui s’est passé à Kumugumya est un pique-nique, qu’ils continuent dans ce sens. » La 1ère vice-présidence s’en lave les mains Quant à Gaston Sindimwo, premier secrétaire du parti en mairie et cadre à la 1ère vice-présidence, les déclarations de Manwangari à sa libération visent le premier vice-président de la République. Il balaie cependant de la main les accusations portées contre son camp: « A la vice-présidence, nous ne savons pas comment Manwangari a été emprisonné ni libéré, et nous n’avons aucune emprise sur le travail de la justice. » M. Sindimwo indique que, « si Manwangari avait de telles pratiques du temps où il était à la présidence, qu’il sache que ce n’est pas ainsi que nous fonctionnons. » Il souligne l’indépendance de la justice et l’invite à continuer son travail, en l’encourageant à dire le droit. Pour Gaston Sindimwo, Manwangari n’a pas poignardé le veilleur mort à Kumugumya, mais il était parmi les commanditaires de ceux qui ont fait le coup.

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