« La grande question est de trouver des devises en quantité suffisante pour importer nos matières premières », a déclaré Hélmenegilde Manyange, directeur général adjoint de l’Usine Fertilisant Organo-Mineraux Industries (FOMI) dans un atelier d’information en l’endroit des journalistes, ce mercredi 11 janvier 2023, sur l’état des lieux de la recherche et l’utilisation des engrais organo-minéraux au Burundi à Bujumbura. Il indique que l’usine obtient irrégulièrement de la matière première importée.
Si les devises étaient en quantité suffisante, explique-t-il, il n’y aurait plus de problème. « Des efforts sont en train d’être fournis en vue de produire plus. Nous sommes en train de mettre en place deux nouveaux lignes de production en plus des deux qui existent déjà. » Et de faire savoir que FOMI projette de construire une autre usine à l’intérieur du pays.
Il rejette les allégations selon laquelle l’ouverture d’une filiale en Tanzanie serait la cause du manque de fertilisants. « L’usine tanzanien et celle du Burundi sont différentes », affirme le directeur général adjoint de FOMI. D’après lui, les deux sont plutôt en concurrence et sont gérées différemment. « Elles ont même des directions différentes. »
Pour répondre au besoin des devises, M. Manyange fait savoir que FOMI est en train de créer des liens avec les banques étrangères qui lui prêtent des devises. « Si vous voyez une amélioration, c’est grâce à ça. Sinon, les problèmes seraient plus graves. »
Signalons qu’en 2022, cette usine de fabrication des intrants a produit plus de 120 mille tonnes pour les saisons culturales A, B et C et prévoit de produire jusqu’à 150 mille tonnes en 2023.