Pas d’eau potable à Kagwema en commune Gihanga de la province Bubanza. Les habitants sont contraints de boire l’eau de la rivière Rusizi. Le choléra et la dysenterie font rage dans cette localité.
Il est 10 heures du matin sur la rivière Rusizi. Une dizaine d’enfants sont en train de se baigner. Le soleil tape très fort. Un autre groupe d’adultes et d’enfants attendent sur le bord. Ils ont dans leurs mains des bidons de 5 litres ou de 20 litres.
Tout d’un coup, ils s’élancent dans la rivière. Pas pour se baigner mais pour puiser l’eau. Cette dernière est d’une couleur jaunâtre. Des déchets de toutes sortes flottent sur l’eau. A quelques mètres de là, des vaches s’abreuvent. Mais, cela ne semble pas du tout inquiéter ces habitants de la colline Kagwema.
«C’est cette eau que nous buvons tous les jours», indique une jeune fille d’une vingtaine d’années, un bidon de 20 litres sur la tête. D’après elle, la population consomme cette eau à l’état où elle est. «Nous ne pouvons pas la faire bouillir tous les jours.» Selon Pierre Claver, un habitant de cette localité, ça fait une éternité qu’ils demandent l’eau potable et la réponse tarde à venir.
Ce père de famille confie que ses enfants tombent malade tout le temps. « Nous vivons grâce à la bonté du Seigneur. Quelquefois, nous tombons sur des cadavres humains ou d’animaux en puisant l’eau. C’est dégoutant mais on n’y peut rien».
Le Choléra et la dysenterie font rage dans les ménages
«C’est un grand problème auquel nous faisons face», souligne Quentin-Marc Ngendakumana, chef de colline Kagwema. Selon lui, un bidon de 20 litres d’eau potable coûte 500 Fbu. «C’est trop cher car la population doit aller à Nyamitanga pour trouver de l’eau potable. C’est à 7 km. Et tout le monde ne peut pas avoir cette somme».
Le chef de colline assure que les cas de choléra et de dysenterie ne cessent de croître surtout sur la colline Kagwema et dans le village de paix avoisinant. «Nous avons fait plusieurs demandes mais nous avons l’impression que nous n’aurons jamais d’eau potable».
Pour Léopord Ndayisaba, administrateur de la commune Gihanga, cette question est plus complexe et ne peut pas trouver de réponse au niveau de la commune. «Même le ministre de l’Energie et Mines, Côme Manirakiza, est au courant de ce problème. Nous avons fait plusieurs descentes sur terrain.» L’administrateur communal rassure les habitants de Kagwema que cette question trouvera bientôt une solution. Sans donner un délai.
Yayayaya!! none aba DD n´imbonerakure baho nabo banywa ayo mazi ?? Pauvre Burundi!!