L’ancien président burundais qualifie de tract la «mise au point du Burundi sur le mandat d’arrêt » lancé contre lui en novembre dernier. Ce document de deux pages a été distribué ce dimanche 10 février par la délégation burundaise lors du 32ème sommet des chefs d’Etat de l’UA tenu à Addis-Abeba.
La «justice burundaise» soupçonne l’ancien président Buyoya d’être impliqué dans l’assassinat de son successeur, le président Melchior Ndadaye : «La quasi-totalité des personnes impliquées dans le putsch étaient des proches collaborateurs du Major Pierre Buyoya lorsqu’il dirigeait le pays», lit-on dans cette note distribuée par la délégation burundaise.
D’après lui, cette démarche démontre que le gouvernement cherche à manipuler politiquement le dossier de l’assassinat du président Ndadaye. En plus, poursuit-il, elle dénote une méconnaissance des règles de fonctionnement de l’Union Africaine. Et d’ajouter un manque de respect envers la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement africains.
«On n’a jamais vu des représentants d’un gouvernement chercher à distraire une institution aussi prestigieuse, réunie pour réfléchir à un agenda convenu et arrêté au sein des instances bien connues, avec des attaques contre des personnes ciblées individuellement», explique-t-il dans son communiqué de ce dimanche 10 février.
Au sujet de l’affaire Ndadaye, l’ancien président Buyoya fait appel à l’Accord d’Arusha. Celui-ci souligne que «tous les recours et appels concernant les assassinats et les procès politiques seront introduits auprès de la Commission nationale pour la vérité et la réconciliation».
Pour rappel, Pierre Buyoya est actuellement le haut représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel.