Les détenus dans la prison de Bubanza située à l’ouest du Burundi dénoncent un manque criant de nourriture qui persiste depuis ces dernières semaines. Ils appellent les autorités compétentes à résoudre ce problème.
« Cela fait deux semaines que la prison ne soit pas suffisamment approvisionnée en nourriture. Pendant tout ce temps, il n’y a pas de la farine. Même lorsqu’on se souvient de nous, on nous amène une quantité insuffisante de haricots à consommer pendant quelques jours sans pâte. Nous sommes vraiment dans une situation critique », confie un détenu dans la prison de Bubanza.
Pour lui, les détenus risquent de mourir de faim si rien n’est fait dans l’immédiat. Il appelle la direction chargée des affaires pénitentiaires à approvisionner en nourriture la prison de Bubanza comme avant.
Pour ceux qui ont des familles à Bubanza, confie un autre prisonnier, ils profitent des visites des leurs qui les amènent de la nourriture. Et de regretter que certaines familles soient pauvres et ne puissent pas les amener de la nourriture chaque jour. « Pour les détenus qui viennent des autres provinces, la situation est compliquée, ils ne savent pas à quel saint se vouer », indique-t-il.
D’autres prisonniers reportent des cas de maladies et décès qui commencent à se manifester dans cette prison : « Certains souffrent de l’estomac. Deux détenus ont été transférés à l’hôpital de Bubanza et un autre a rendu l’âme suite à la faim. La situation dans la prison devient de plus en plus compliquée ».
Ils déplorent le fait que ce n’est pas la première que la prison de Bubanza fait face au manque de nourriture. Et d’exhorter les autorités compétentes à résoudre ce problème de façon permanente.
Contactée, la porte-parole du ministère de la Justice fait savoir qu’il n’y a pas actuellement de manque de nourriture dans la prison de Bubanza : «Ces derniers jours, il y avait un problème dû à la pénurie du carburant, ce qui a fait que le véhicule ne pouvait pas régulièrement approvisionner les prisons en quantité suffisante pour renforcer les stocks. Pour le moment, ce problème est résolu », tranquillise-t-il.