La BRB a lancé, lundi 19 mars, un appel d’offres d’apport de 170 milliards de Fbu. D’aucuns évoquent une pénurie de liquidités. Les responsables de la Banque centrale tranquillisent.
Cet appel d’offres de liquidités de la Banque de la République du Burundi (BRB) a été ouvert à toutes les banques opérant au Burundi pour une durée de sept jours, avec un taux de soumission libre.
Bellarmin Bacinoni, chargé de la communication à la BRB, a fait savoir, mardi 26 mars, qu’il n’y a pas de pénurie de liquidités à la Banque centrale : «Le lancement des appels d’offres de liquidités fait partie des activités quotidiennes de la BRB.»
La Banque centrale n’injecte pas en circulation de nouvelles liquidités, chaque fois que de besoin. «Toute quantité de monnaie injectée dans l’économie sans contrepartie entraîne la dépréciation du Fbu.»
Elle préfère recourir aux liquidités des banques commerciales pour les faire circuler de nouveau.
M. Bacinoni indique, par ailleurs, que la Banque centrale lance régulièrement des appels d’offres de liquidités en fonction des besoins exprimés par un ou plusieurs secteurs de l’économie. « Dans ce cas, chaque banque propose son offre en fonction de ses capacités et propose un taux de soumission. La Banque centrale retient les offres qui exigent des taux d’intérêts moins élevés. » Et parfois, il souligne que cette opération peut se faire deux ou trois fois par semaine.
En outre, il ajoute que la BRB mobilise aussi des liquidités en faveur du trésor public lorsque ce dernier en a besoin pour financer ses dépenses quotidiennes.
« Risque d’asphyxie de l’économie »
Faustin Ndikumana, secrétaire exécutif de la Paracem, déplore que le financement répétitif du trésor public par des liquidités fournies par des banques commerciales empêche la croissance économique. « L’Etat assèche les liquidités du secteur bancaire censées financer le secteur privé, générateur de la croissance économique et créateur d’emplois. A long terme, il va provoquer l’asphyxie de l’économie. »
Comble de malheur, déplore-t-il, l’Etat s’endette pour la consommation et non pour l’investissement.
La diminution de la production rétrécit les recettes de l’Etat constituées essentiellement par des impôts et taxes payés par les entreprises privées. Ce qui prive l’Etat, observe-t-il, de sa capacité à investir dans des projets de développement afin de subvenir aux besoins de la population. « Le trésor public consacre une grande partie de ses recettes aux paiements des emprunts.»
Cet activiste de la société civile estime que dans le contexte actuel l’endettement de l’Etat auprès du secteur bancaire est l’option la moins risquée pour le pays. En principe, en cas de manque de liquidités, l’Etat dispose de trois options pour se refinancer. S’endetter auprès du marché financier local et international. Mais le Burundi n’a pas accès au marché financier extérieur et ne dispose pas de son propre marché financier.
L’Etat peut aussi recourir aux avances de la Banque centrale. Mais, l’usage excessif de cette option risque de provoquer la dépréciation de la monnaie nationale. Le président de la Parcem signale que les arriérés de l’Etat sur les avances de la BRB dépassent 1000 milliards de Fbu.
Enfin, les emprunts au secteur privé. Il observe que très peu d’entreprises burundaises ont des liquidités suffisantes pour prêter à l’Etat.
« L’Etat peut aussi recourir aux avances de la Banque centrale. Mais, l’usage excessif de cette option risque de provoquer la dépréciation de la monnaie nationale. »
Il y a une confusion ici. La banque centrale appartient à l’État! Pourquoi demander des advances? Peut-être que par « avances », on parle de retraits?
S’il n’y a pas assez de billets au niveau national (c’est-à-dire dans toutes les banques du pays), on peut recourir à la réimpression (la planche à billet). Au niveau de la dépreciation de la monnaie, cette solution a un impact encore pire que celle de demander aux banques privées qui disposent de liquidités excédant leurs besoins d’opérations, de remettre en circulation leurs billets, via la BRB.
Par contre, je ne vois pas pour quelle raison l’État devrait leur payer des intérêts alors que cet argent serait resté dormant dans les banques. Si c’est la loi qui l’exige, alors il faut réformer la loi.
Par exemple, on devrait exiger une quantité maximale d’un nombre de billets qui devrait rester dormant dans une agence d’une banque, en tenant compte de ses besoins dans la localité où elle se trouve.
Ou on peut le prendre dans un autre sens et exiger une quantité de billets que la banque doit transmettre à la BRB sur une période de temps, en considérant ses besoins en volumes de transactions.
En principe, c’est la banque centrale qui devrait avoir à distribuer des billets aux autres banques et non le contraire. Du moins, c’est comme cela que je le conçois.
Opinion personnelle!
Je me demande qu’est ce qu’on enseigne dans les universités au Burundi en science économique. Comment peut on laisser au tant des incompétents à ce point dirigé la banque centrale? La planche à billet , seule la BCE et la FED peuvent se la permettrer mais pas la BRB. Mon petit cheri pays va droit dans le mur.
@Gacece, Cher ami vu ce que tu viens d’écrire ci dessus je ne suis pas sûr que tu comprends la gestion monétaire d’un pays. Même pour un profane ce que tu proposes serait catastrophique pour le Burundi si c’était appliqué
@John
Il ne suffit pas d’écrire, il faut démontrer en quoi ce serait catastrophique.
@Candyboy
Ceux qui sont là ont hérité d’un système déjà existant, autant en éducation que dans tout autre domaine, dont le système bancaire.
N’essayez pas d’invoquer l’incompétence dans cette situation. Le fait est qu’en ce qui concerne ceux qui dirigent la BRB actuellement, ils ont été éduqués sous les régimes de Bagaza et Buyoya. Et je ne crois pas non plus que les contenus des programmes d’enseignrment aient tant évolués, étant donné que les professeurs actuels sont en partie issus du même système éducatif. Comment voulez-vous qu’ils changent un système qui les a « fabriqués » tels qu’ils sont.
Commençons par les politiques et allons-y petit à petit pour le changement dans d’autres domaines.
Il n y a rien que dit que ce pays va changer dans 25 ans ou voir 50 ans. Les seules personnes qui pouvaient changer ce pays , ce sont les jeunes. Mais je les trouve en mode sommeils, en general mous, pas entreprenants sans prise de risques. La plupart voit la fonction public comme futur carrière professionnels.
En parlant de l’éducation, je parle de l’éducation post coloniale, une catastrophe, on forme des gens (des têtes remplies) mais pas des futurs leaders et des futurs entrepreneurs. C’est l’impression que j’ai eu quand j ‘étais au pays, il y a bientôt 19 ans. C’est bien de remplir les étudiants de matières théoriques mais aucun esprit critique sans parler des réalisations concrets (projets) durant les cursus. Résultats à la sortie de l’école, ces jeunes se retrouvent au chômage à vie sans pouvoir se débrouiller en utilisant leurs experiences académiques. Ils devraient s’inspirer des écoles de commerces ou d’ingénieurs ici en France ou Belgique.
Vraiment?! CE sont des Ecole’s de commerce francaises et belges qui, pour toi, sont reference. !? Triste model!? Sors du deja vu et cherche ailleurs.,Mon Frere!
@Candyboy
On ne peut pas ne pas changer! J’ai passé plus de 20 ans avant de retourner au Burundi. Quand j’y suis retourné, j’ai trouvé que tout était trop lent : les personnes, les activités, les services, la volonté,…
Mais j’ai également trouvé le paysage changé. Même s.’ils sont lents, le changement se fait. Il est peut-être lent, mais il fait son chemin.
C’est peut-être vous qui n’avez pas un bon sens de l’observation! Ou vous avez choisi de voir ce que vous vouliez voir… ou de parler ce dont vous vouliez parler.