Alors que le délégué général du Forsc constate que "l’administration n’autorise plus les manifestations", Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la police, affirme que [la marche de ce 19 février->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4864] était "illégale."
<doc7179|right>Pacifique Nininahazwe, , indique que les manifestants doivent informer l’administration trois jours avant. Il se base sur le décret n° 100/187/91 du 31 décembre 1991 portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publiques. Toutefois, il constate que l’administration ne tolère plus les manifestations. Il rappelle la marche manifestation pour Ernest Manirumva interdite à la dernière minute : « Nous avions tenu une réunion avec le Maire de la ville sortant pendant deux heures et avions demandé que la police nous accompagne.»
Curieusement, s’étonne-t-il, la marche a été interdite alors que l’administration avait vérifié toutes les pancartes et était au courant de l’itinéraire que les manifestants allaient suivre. Concernant la marche des journalistes, Pacifique Nininahazwe fait remarquer que l’administration était au courant parce que c’était la 4ème marche depuis le 15 janvier.
Le délégué général du FORSC constate tout simplement que les autorités ne veulent pas une marche manifestation.
« La manifestation était illégale »
Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la police, affirme que la police a dispersé la marche manifestation parce qu’elle était illégale : « Les journalistes n’avaient pas la permission de l’administration comme le prévoit la loi. » Avant de lancer les grenades lacrymogènes, il affirme que la police agit d’abord par la gestion négociée de l’espace public : « Elle se rend sur le terrain pour demander aux manifestants d’évacuer les lieux.» En cas d’échec, poursuit-il, la police peut utiliser alors les grands moyens.
Concernant celui qui a donné l’ordre, Pierre Nkurikiye indique que l’important est de savoir si la réaction de la police était légale ou pas. Selon lui, la police peut agir par initiative ou sur réquisition de l’autorité administrative. Pour apaiser la tension entre la police et les journalistes, il demande aux deux parties de respecter la loi afin d’éviter toute sorte de malentendu.