Entre trois cents et quatre cents personnes ont manifesté, le dimanche 10 mai à Bruxelles, à l’appel d’un collectif issu de la diaspora burundaise. Au centre de leurs préoccupations : le retour de la paix et de la démocratie au Burundi.
Le rendez-vous est donné à 14 heures, place du Trône, aux pieds du palais Royal de Bruxelles. Ils y sont venus en famille ou entre amis, répondant à l’appel d’un collectif citoyen de la diaspora burundaise, lequel compte des représentants de la société civile et politique « de toutes les tendances. C’est quelque chose d’unique et nous souhaitons que cela serve de modèle au Burundi », souligne l’un de ses membres.
« Je suis Arusha », « Nkurunziza dégage », « Plus jamais de 3ème mandat au Burundi », « Ne touche pas à ma Constitution », « Stop aux tueries des opposants au Burundi », « Non à la dictature du canon », « Où est l’ONU ? », peut-on lire parmi les dizaines de calicots brandis par les manifestants. Beaucoup parmi eux comptent des proches au Burundi, avec lesquels la communication ne passe pas toujours : certains appels téléphoniques provenant de Belgique ne parviennent jamais à leurs destinataires. Une messagerie automatique explique, laconiquement, que leur appel n’est pas autorisé. Ils sont révoltés par ce qu’ils nomment une censure. Mais ce qui les révolte bien davantage, ce sont ces vies perdues depuis le début de la vague de protestations contre le troisième mandat du président : il sera ainsi rendu hommage à Jean Népomucène Komezamahoro, 15 ans, tué à Cibitoke le premier jour des manifestations.
Le cortège s’ébranle en chansons vers la place du Luxembourg, aux portes du Parlement européen. L’Europe, justement, qui n’est pas estimée assez ferme dans ses prises de position. « On ne peut pas organiser des élections quand les radios sont fermées. Et les réactions internationales ne sont pas à la hauteur ! (…) Débourser 8 millions d’euros pour financer des élections qui tuent., c’est être complice dans l’âme. Si le versement de ces 8 millions d’euros n’est pas suspendu, l’Union européenne sera poursuivie pour non-assistance à personne en danger. Si l’Union n’est pas solidaire, ils peuvent retirer leurs observateurs, qui n’observent pas des élections mais un drame », s’indigne Pancrace Cimpaye, coordinateur de l’Alliance des démocrates des Burundais de l’étranger, qui fait également partie d’un comité de crise destiné à suivre et soutenir les manifestants de Bujumbura.
« Le combat que nous menons, c’est un combat pour la liberté et la démocratie, pour un Burundi prospère pour tout le monde. Le combat n’est pas pour les candidats à la présidence mais pour les candidats à la démocratie. C’est un combat pour tous ces morts, y compris l’Imbonerakure qui a été brûlé. Nous ne devons pas tuer. Nous ne devons pas répondre à la violence par la violence. Personne n’a le droit de tuer qui que ce soit. C’est aussi un combat pour les pays voisins, parce que les réfugiés qui quittent le Burundi inondent la Tanzanie, le Rwanda et le Congo », dira encore Pancrace Cimpaye à la foule.
Plusieurs orateurs prennent ensuite la parole, en français et en kirundi, pour réclamer le retrait de la candidature du président sortant, pour assurer leur soutien à la population burundaise, et pour réclamer la fin des violences. « Quand le droit des peuples est menacé, il faut se sentir concerné. Et le silence équivaut à la complicité. »
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Abantu mucumva ko abazungu arabo gufatira ko akarorero canoe kwitabaza, ubwenge bwanyu burcuramye. Kuva isi yaremwa gushika ubu ibibazo byose isi ifite nibo babitera. Borate game rero kuba hariho abanyafrika bag owe bikibirukira. Buriya na birya bikoresho bifashiza mu gukoroniza afrika gushasha, hari igihe nabo bazabahinduka noi zola yo munda. Yewe wa si we uragowe!
Nobabara hamwe hoba barimwo aba Ngeze nkuwo mu 93!!! Ce ubwenge manif zihetse vyinshi mwomenya mugakubitwa ninkuba
« ..C’est un combat pour tous ces morts, y compris l’Imbonerakure qui a été brûlé. ..», je vous cite M. Cimpaye.
A la lecture de vos propos, je retiens deux choses, la banalisation de la mort à travers votre propos, je cite « y compris l’Imbonerakure qui a été brulé » . Il y en a pour qui la mort interpelle plus que les autres. Et les autres,les viennent ensuite, les Imbonerakure.
A travers vos propos, vous déshumanisez « un humain ». Pour vous, il ne s’agit pas d’un humain qui a été brulé,mais un Imbonerakure.
Cher Monsieur, dans la conception et la mise en place des plans de génocide, les criminels ont toujours procédé ainsi..Banaliser la mort, deshumanser l’autre et comme ça, on ne tue plus un être, mais une chose, un objet, et donc si je vous suis, un Imbonerakure…individu chosifié!
Voilà, votre combat pour la démocratie.
Burya uwuzi ko ariko ariyamiriza genocide ya vrai yobigirana ako kanyamuneza
@Jewe
Dans son article, Laurence Dierickx ne fait nulle part mention du mot « GENOCIDE ».
Merci.
Je demande au Responsable de ce site de transmettre mes questions à mes compatriotes en Belgique, Monsieur CIMPAYE et les autres.
1) Alliez-vous absolument voter le candidat du CNDD-FDD s’il était différent du Président Pierre Nkurunziza ? En d’autre termes, vous ne voulez absolument que le candidat du CNDD-FDD à condition qu’il soit différent du Président sortant?
2)Vous vivez en Europe, avez-vous vu comment les Européens se battent contre la situation d’un candidat d’un autre parti:légal, illégal, xénophobe,corrompu, voleur etc.? C’est dans les urnes et pas les casses et les bagarres dans les rues. Vous risquez de vous rendre ridicules aux yeux des Européens. Eux ne vous diront pas ceux qu’ils pensent de vous.
3) pourquoi ADC -Ikibiri n’a pas présenté de candidat et préfère parler du mandat du Président sortant ? Cela signifierait-il que si le Président Pierre Nkurunziza se présente, il a gagné d’office l’élection ? Les 7 autres candidats ne vous intéressent-ils pas ? J’avoue franchement que je ne sais plus ce que vous voulez.
@Ntahitangiye
La comparaison que vous essayez d’ établir entre la gouvernance des pays européens et du Burundi ne tienne pas du tout. C’ est tout
Simplement le jour et la nuit! Il n’ y a rien à comparer entre un État bananier et un État de droits.
C’ est ce piétinement sur les textes fondementaux par nos dirigeants actuels que l’ on ne peut plus continuer à cautionner.
Biensûr que les urnes étaient le combat idéal pour chasser du trône ce pouvoir sanguinaire d’ une autre époque mais là aussi il faudrait qu’ il y ait respect des principes démocratiques pour parler d’ élections libres, spaisées et démocratiques. Or, comment est ce qu’ on peut admettre à concourir avec quelqu’ un qui a baffoué sur le nez de tout le monde les règles de jeux? Quelqu’ un qui a mis des institutions pour servir à ses propres intérêts et non à ceux de la Nation?
Il me semble que vous ignoler cette réalité alors que vous avez de bons yeux pour voir et une bonne intelligence pour vous en rendre compte. Non il n’ a rien de similaire entre ces deux mondes quand ceux qui sont cencés être galants d’ une justice équitable et impartiale, siègent en tremblant, sont intimidés et ménacés de mort.
À une certaine période, ces pays avaient de
pouvoirs moins glorieux que ceux d’ sujourd’ hui. Cependant, avec la détermination, le courage , le patriotisme,… bcp de citoyens se sont alors reveillés de leur profond sommeil pour défendre leur dignité, pour des institutions qui les respectent, qui fonctionnent sur base de lois. Ça leur a pris du temps et surtout de bcp de sacrifices mais ils y sont parvenus.
Pour nous aussi, le combat vient d’ être amorcé! Au lieu de cautionner et d’ applaudir ces comédiens politiques, nous allons continuer à marcher pour réclamer nos droits.
Wewe ubona ubwenge bafise atari ubwo kwica ,gusesa amaraso, kwiba…. Qualifiez cette intelligence!?
Erega hariya ntaco bafise bakora, mon ami pancrace yirirwa aracindagira amabarabara agenda kubesha abomuha aka dix euro,ubu n’ikirato caramuhereyeko.
Ariko murabe ingene bahendana, imigambwe yiyandikishije mumatora, campagne zatanguye,bamwe bari kuri terrain barondera amajwi abandi bari mw’ibarabara,pauvres pancrace et Nyangoma!!!!