Jeudi 21 novembre 2024

Politique

Manifestation à La Haye : « Nkurunziza a quitté la CPI mais pas le peuple burundais »

18/11/2016 29

Suite à la récente décision du pouvoir de Bujumbura de se retirer de la Cour Pénale Internationale, des associations de la société civile burundaise engagent la vitesse supérieure. Elles viennent de déposer à la Cour 200 plaintes bien documentées. Pour ces associations, ce retrait n’est pas synonyme d’impunité.

Au Carlton Beach, lieu de rassemblement
Au Carlton Beach, lieu de rassemblement

Vendredi 11 novembre, 12 h. Nous sommes au Carlton Beach, un hôtel érigé tout près de la plage dans la ville de La Haye. C’est à quelque cinq kilomètres du siège de la Cour Pénale Internationale.

C’est là où Maggy Barankitse, responsable de la Maison Shalom, Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh, Pacifique Nininahazwe, président du Focode et Me Armel Niyongere, président de l’Acat ont donné rendez-vous à la communauté burundaise vivant partout en Europe.

Plus de 500 Burundais sont venus de France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Italie, Suède, Norvège, etc. Dehors, il fait -1°C. Mais tous restent stoïques.

Présence des politiques à la Haye

D’après les organisateurs, la manifestation se voulait « apolitique. » Mais plusieurs leaders politiques en exil étaient là. Ils disaient que « le combat est le même, la lutte contre l’impunité qui s’installe au pays depuis avril 2015, date de la déclaration de la troisième candidature de Pierre Nkurunziza. »

On remarque, entre autres, le Dr Jean Minani, président de la coalition Cnared, Pancrace Cimpaye, le porte-parole, Frédéric Bamvuginyumvira, président du parti Sahwanya Frodebu, Charles Nditije, se réclamant toujours président du parti Uprona, Onésime Nduwimana, ancien porte-parole du parti présidentiel, Marina Barampama, ancienne deuxième vice-président de la République et secrétaire de l’Upd, François Nyamoya, secrétaire général du Msd ainsi qu’Audifaxe Ndabitoreye, président d’Imbono charisma. La communauté burundaise a vu également le soutien du Collectif belge pour la prévention des crimes de génocide et contre les négationnismes ainsi que de Me Bernard Maingain.

Une manif au rythme des chansons engagées

Devant Charlton Beach, il règne une bonne ambiance. C’est un moment de retrouvailles pour certains : des éclats de rire,« nawe uri ngaha ? Nawe warahunze » ( « Toi aussi tu es là ? Toi aussi tu es en exil ? » Entend-on fuser.

Dans un coin, une enceinte musicale mobile balance des chansons : « Eeeehe i La Haye si kure cane (La Haye n’est pas si loin), Nkurunziza azohashika (Nkurunziza y arrivera), Nkurumbi azohashika, na Rambo ou Bunyoni azohashika (Même Bunyoni, surnommé « Rambo », ne sera pas épargné). Tuzorurwana kandi turutsinde. Cnared irurwane, société civile irurwane kandi irutsinde, twese tuzorurwana kandi turutsinde (Nous nous battrons, le Cnared se battra, tout le monde va se battre et nous sortirons vainqueurs). »

Le cortège se met en route, drapeau du Burundi au premier plan, les manifestants marchent au rythme des chansons engagées contre le régime Nkurunziza. Sur des pancartes et banderoles, on peut lire les noms de quelques personnes disparues : « Ndondeza (aidez-moi à chercher) Christa Bénigne Irakoze, Marie Claudette Kwizera, Jimmy Nimbonera et d autres centaines de noms. CPI jugez les crimes commis par la police nationale au Burundi, No justice no peace, Justice pour deux mille victimes tuées, mille disparus, six mille prisonniers, des milliers de personnes torturées, des centaines de femmes violées, Stop Peter sindumuja. Que la justice soit faite pour les disparus et les morts assassinés depuis avril 2015, We need justice and democratia in Burundi, Respect Arusha accord, Together against impunity in Burundi, Truth,justice and accountability # Sindumuja !!!!! »

En cours de route, le cortège s’arrêtera un instant pour découvrir et « contempler » la fameuse prison érigée non loin du siège de la CPI. C’est là que sont détenus notamment les Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, ses proches collaborateurs ainsi que d’autres anciens dignitaires mondiaux accusés de crimes.

De l’hôtel Carlton Beach, il faudra une heure de marche pour franchir la CPI, sous la haute sécurité policière hollandaise. Contrairement à la France ou encore à la Belgique où ce jour est férié (commémoration de l’Armistice, ndlr), en Hollande, les bureaux sont restés ouverts.

A la CPI, le cortège est accueilli par une équipe de policiers qui acceptent une cinquantaine de manifestants pour ne pas dépasser la capacité d’accueil de la Cour.


La vitesse supérieure

 

Les ‘Y en a marre’ burundais ne baissent pas les bras face à la radicalisation de Bujumbura. A la CPI, des discours très forts sont prononcés.

Devant les bureaux de la CPI : « Nkurunziza a quitté la CPI, mais pas le peuple burundais.»
Devant les bureaux de la CPI : « Nkurunziza a quitté la CPI, mais pas le peuple burundais.»

13 heures, la délégation burundaise constituée de Maggy Barankitse, Pierre Claver Mbonimpa et Me Armel Niyongere est reçue par le bureau du procureur de la CPI.

Ils vont rester plus de deux heures. Dehors, le reste des manifestants enchaînent slogans et chansons.

Séverin Minani, un des organisateurs, assure que la longueur de l’entretien est bon signe: « Notre lutte aboutira.
Plus la délégation traîne, plus ça nous montre que notre cause est entendue. Dès lundi 14 novembre, les premiers mandats d’arrêt contre Nkurunziza et Rambo (surnom d’Alain Guillaume Bunyoni) vont sortir. »

Il invitera successivement Pacifique Nininahazwe, Dr Jean Minani, Me Bernard Maingain, avocat belge, etc. à prendre la parole.

Pacifique Nininahazwe : « Nkurunziza doit comparaître devant ceux qu’il a appelés Mujeri ou chiens errants »

pacifique-nininahazweQuel est le sort que la CPI réserve aux assassins de Christa Bénigne Irakoze, arrêtée le 29 décembre 2015 par feu Darius Ikurakure, violée, torturée, assassinée et jetée dans un endroit inconnu ; de Marie Claudette Kwizera, trésorière à la ligue Iteka, Jimmy Nimbonera arrêté par la police nationale et sans nouvelle ; qui a tiré sur Jean-Nepomusène Komezamahoro, cet ado de 17 ans assassiné dans la foulée de la contestation à Mutakura ? Voilà quelques questions qui tourmentent le président du Focode. Il demande que la justice soit rendue aux familles de ces filles et fils du pays, victimes de la « barbarie » du système Nkurunziza. En outre, il dresse un bilan de deux mille personnes assassinées, six mille citoyens emprisonnés injustement : « Il faut qu’il y ait une institution internationale pour juger tous ces crimes. »

D’après M. Nininahazwe, c’est de la responsabilité de la CPI de révéler les coupables. Et de conclure que le pays en a marre de toutes ces crises répétitives qui ne font qu’endeuiller le pays depuis les années 60 : « Il faut qu’un jour l’espoir puisse renaître entre différentes composantes de la société burundaise. »

Dr Jean Minani : « Le dictateur burundais a peur d’être le nouveau locataire de la prison de La Haye »

jean-minani« Nous sommes ici pour dire non à tous les crimes commis par Bujumbura envers son peuple face à l’impuissance de la communauté internationale », déclare le président du Cnared. D’après lui, c’est regrettable qu’une grande institution judiciaire comme la CPI ignore ce qui se passe au Burundi : « C’est un autre crime qu’elle a commis. Le désengagement de la CPI n’est pas digne de son travail. »

Se moquant du discours ‘ethnisant’ entretenu par Bujumbura, Dr Jean Minani rappelle que le problème burundais est loin d’être là : « Aujourd’hui, c’est le peuple burundais, hutu, tutsi et twa qui combat le pouvoir de Nkurunziza pour les massacres perpétrés à son égard. » Ce peuple, ajoute-t-il, n’est donc l’instrument ni des Français, ni des Belges, ni des Américains, ni de la Communauté internationale comme le pouvoir de Bujumbura le prétend.
Et de minimiser la décision de se retirer de la CPI : « La CPI doit savoir que Nkurunziza s’est retiré, mais non le peuple burundais. » Selon le président du Cnared, le « dictateur » burundais a peur d’être le nouveau locataire de la prison de La Haye.

Me Bernard Maingain : « Il n’y a pas d’autre justice pour les crimes commis au Burundi que celle de la CPI »

me-maingain-1Me Maingain ne cache pas son amertume et sa déception face à la justice burundaise : « Nous espérions que la justice se fasse d’abord au Burundi. Les crimes sont à priori réprimés là où ils ont été commis. » Pourtant, il constate que c’est impossible.

Selon lui, 200 mandats ont été confiés au groupe d’avocats et remis entre les mains du procureur et du haut-commissaire aux droits de l’homme de façon confidentielle. Il ne doute pas que le dossier avance.
Me Maingain reconnaît que la CPI n’est pas compétente pour toutes sortes de crimes. Pour le cas du Burundi, explique l’avocat, elle l’est puisqu’il s’agit des actes qui relèvent de la catégorie des crimes contre l’humanité et de génocide. Il relève entre autres, des exécutions extrajudiciaires, des tortures, des violences, des disparitions, etc.

Quid de la décision de Bujumbura de se retirer ?

Peine perdue, regrette Me Bernard Maingain. Il estime que cette décision a des conséquences, voire un effet retour contre Bujumbura : « Cela impose désormais à la CPI de diligenter sa procédure d’enquêtes préliminaires. »

Celles-ci, met-il en garde, doivent avancer : « Nous avons pris contact avec le bureau du procureur et nous avons été reçus hier dans de très bonnes conditions. » Leur message au bureau du procureur : il n’y a pas d’autre justice que celle de la CPI pour les crimes qu’ils dénoncent, car, dit-il, il n’est pas possible aujourd’hui de saisir les juridictions burundaises : « N’hésitez pas à signer une pétition, un courrier collectif pour soutenir le travail de la CPI, à fournir tout élément, document, preuve, etc., et les transmettre soit à M. Mbonimpa, Me Niyongere ou à moi-même. » Il estime que c’est fondamental et la seule force dont ils disposent aujourd’hui pour justifier qu’il y a matière à une enquête approfondie.

Il se dit confiant. Son espoir se fonde sur le fait qu’un jour, l’Aprodh s’occupant des prisonniers visitera la maison de détention d’à côté pour vérifier si les conditions sont réunies pour accueillir tous les criminels burundais, dont Nkurunziza.

Oscar Butare : « Restez sereins et solidaires face à la tyrannie du pouvoir dd »

oscar-butareConseil de sage de la part du président des différentes diasporas burundaises en Europe. Il constate que plus la crise perdure, plus certains citoyens de la diaspora perdent espoir : « Soyez solidaires et restez sereins face à la tyrannie de Bujumbura. Le jour viendra où on essuiera nos larmes. » L’ennemi commun, conclut-il, le pouvoir de Nkurunziza : « Gardez vos forces. »


« Le temps presse »

 

Selon le bureau du procureur de la CPI, il ne lui reste que 11 mois pour traiter les dossiers sur le Burundi. D’où l’urgence et l’implication de tout le monde pour fournir encore des éléments de preuve.

Maggy Barankitse : « Le pouvoir de Bujumbura ne nous a pas enterrés, nous portons des graines. »
Maggy Barankitse : « Le pouvoir de Bujumbura ne nous a pas enterrés, nous portons des graines. »

Plus de deux heures d’entretien entre la délégation burundaise et le bureau du procureur de la CPI. D’après les trois défenseurs des droits de l’homme burundais, les échanges sont fructueux : « Le bureau est très attentif à notre lutte. La vérité va triompher. »

Le pouvoir de Bujumbura croit qu’il nous a enterrés, lâche Maggy Barankitse, tout en oubliant que nous sommes des graines qui vont porter bientôt de bons fruits.

Pour Pierre Claver Mbonimpa, cette troisième visite à la CPI n’est pas la dernière : « Aussi longtemps qu’on le pourra, nous lui apporterons des éléments de preuves à notre disposition. »

Et Me Armel Niyongere de demander le concours de tout le monde. Selon lui, plus de 2000 familles sont victimes de la barbarie de Bujumbura mais seules 200 familles ont accepté de collaborer et fournir des documents de preuve : « Le chemin est encore long alors que le temps presse. Il ne nous reste que 11 mois.»

Pierre Claver Mbonimpa : « Cette troisième visite à la CPI n’est pas la dernière. »
Pierre Claver Mbonimpa : « Cette troisième visite à la CPI n’est pas la dernière. »

Octobre 2017, explique-t-il, ce travail doit être achevé. Il reconnaît sa délicatesse : « Cela nous demande de faire beaucoup d’investigations sur les documents ou éléments présentés afin d’éviter de tomber dans le piège du système Nkurunziza. » Son espoir se fonde sur l’implication du peuple burundais et, surtout, du groupe d’avocats dont Me Bernard Maingain, avocat belge qui prend énormément de risques pour aider: « Nous sommes à l’œuvre. » Pour information, ce groupe a déjà transmis des rapports au Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Il est également en contact avec différents experts internationaux sur les droits de l’homme qui collectent les rapports des différentes associations des défenseurs des droits de l’homme, des organisations internationales, de l’Onu pour cette phase d’examens préliminaires. « La lutte contre l’impunité doit entrer dans notre Histoire», assure Me Niyongere.

La classe politique pose un grand souci

Me Armel Niyongere : « La lutte contre l’impunité doit entrer dans l’histoire du Burundi. »
Me Armel Niyongere : « La lutte contre l’impunité doit entrer dans l’histoire du Burundi. »

Au moment où la société civile burundaise s’active et plaide pour un Burundi paisible, elle constate que la classe politique burundaise, surtout l’opposition en exil, persiste dans ses divisions. Maggy Barankitse et Pierre Claver Mbonimpa ne mâchent pas leurs mots : « Vous nous décevez, au lieu d’avancer, vous reculez. » Tantôt, déplorent-ils, M. Mugwengezo démet Mme Barampama, tantôt le Cnared se divise : « C’est quoi vos petites histoires ? Dr. Jean Minani, que pouvons-nous faire pour que vous arrêtiez de vous bagarrer pour des postes que vous n’avez pas encore conquis ? » Il leur rappelle que leur lutte ne vise pas la prise du pouvoir mais qu’ils cherchent un terrain d’entente pour tout le monde. L’intérêt du peuple avant tout.


Aline Masamvya, trois fois victime

Aline Masamvya : « La veille, j’ai longuement échangé avec mes jumeaux. Je ne savais pas que c’était un adieu. »
Aline Masamvya : « La veille, j’ai longuement échangé avec mes jumeaux. Je ne savais pas que c’était un adieu. »

La fin de la journée a été un moment très dur en émotion. Pacifique Nininahazwe a tenu à présenter à la communauté burundaise réunie, Aline Masamvya, la mère des deux jumeaux assassinés le 1er juillet à Mutakura avec leur père.

L’histoire est bouleversante. La veille, témoigne-t-elle devant une salle au bord des larmes, elle avait longuement échangé avec ses deux fils au téléphone : « Je ne savais pas que c’était un adieu. » Le lendemain matin, elle a eu du mal à se lever : « Dans la vie, il y a des signes qui ne trompent pas. A peine levée, je cassais tout ce qui passait entre mes mains. » Dans la tradition burundaise, on appelle ce phénomène ‘agasema’ (mauvais présage)
« Tous mes amis ont eu peur de m’annoncer le massacre de mes deux fils. » C’est vers le soir qu’elle apprendra via Facebook le meurtre. Dans la salle, un silence de mort. Des gens pleurent.

La mère des jumeaux apprendra plus tard que ce triple assassinat aurait été commis par feu Adolphe Nshimirimana, ancien patron du service des renseignements burundais. Un mois plus tard, rappelle Mme Masamvya, leur bourreau présumé subissait le même sort. Dans la tradition burundaise, s’en prendre aux jumeaux porte malheur…

Forum des lecteurs d'Iwacu

29 réactions
  1. kuihzwlbxomwqumtlloygwutzzudlb

  2. jocelyne

    Barundi twonse rimw, birababaj kwumva invugo nivyiyunviro vyanyu.atari inzigo yigendera nishari biri mu mitima yanyu !!! birababaj. uburundi ntibuzeye buzokira nimba tudafashe ingingo tukahariranira.wewe witwa ko wababaye muri kahise uwakubabaje siwe assubissa uyu musi!!! kumbure ww wibaza ngo uriko uhora abaw muri kahise, abaw ubasiga mu ngorane nkizo wabayemwo bazobatunga urutoke.ehe ni muze twubake igihugu cacu.ntukaryoherw mwenewanyu agow ahubwo rondera ingene womufasha.Ico udashaka ko bakugirira ntukakigirire mugenzaw ubutegetsi nabwo bwisubireko,abategeka bategekere bose abari hanze bagaruke .Mureke kwiha akamenyo mu makungu,dukorere igihugu cacu dutere imbere.Yaba ubutegetsi yaba opposition mwese ntimushira imbere ineza y’abanyagihugu,kuko abarundi turagow.uwogira sondage y’abantu barya kabiri ku musi wosanga ari imparurwa.murico gihe rro politike ic ikinwa na benshi arivyo vyibi nkuyu mugani ngo « abasangiye ubusa bitana ibisambo »Igihugu cacu kirakenye ntimwobura gutabagurana kuko musangiye ubusa.Sangwa igihugu gitekany niterambere mugihugu. »c’est ça mon rêve de tous les jours »

  3. kagabo

    Et Quand des commentaires deviennent une habitude et la censure devienne aussi money courante, nous préferons de refaire la publication de vos articles sur nos réseaux et les commentent comme on veut!!! Vive l’expression libre.

  4. ls

    Moi je pense que vous perdez votre temps. Vous avez déjà été démasqués et par les Burundais et par vos patrons occidentaux!
    De plus en plus, vos employeurs de l’occidents doivent montre leur face alors que vous auriez dû leur servir de couverture!Et là les exemples sont légions: de celui qui affirmait que le Burundi est une menace extraordinaire et inhabituel à la sécurité nationale de son pays et à sa politique étrangère à celui qui a récemment décide de vous inviter dans un débat sur le Burundi alors qu’aucun burundais ne vous a mandatés, on comprend de plus en plus que vous êtes de simples employés pour protéger les intérêts de vos parrains contre ceux de votre pays.

    Une preuve supplémentaire? Vous êtes incapables de Manifester à La Haye sans l’aide de vos parrains Belges. D’ailleurs, d’ici peu, je ne suis pas sûr qu’ils auront toujours besoin de vous. Ils vont finir par constater que vous ne valez rien pour leur cause et finiront alors par vous couper les vivres et éventuellement vous renvoyer chez vous.

    Quant à nous burundais, nous avons compris votre rôle dans les problèmes qui nous arrivent. Nous savons maintenant que vous n’êtes que des traîtres qui ont trop longtemps porté les costume de colombes de la paix et des droits de l’homme.
    Votre heure de subir la justice viendra et alors vous devrez répondre de vos crimes ici,, dans votre pays!
    Pour le reste, je pense que le commentateur Biarababaje a tout dit! Cela me rappelle le roman « Les dix petits nègres » d’Agatha Christie!

    • Murundi

      Heureusement que tu penses « qu’ils perdent leur temps » et que tu n’es pas sur que ceux que tu appelles leur employeurs « n’ auront pas besoin d’eux ». C’est prudent parce que tu n’es pas sur que tes souhaits et reves seront realises. Pour les CNDD et les imbonerakures, les demasques, les traitres sont toujours les opposants victimes du regime Nkurunziza. Pourtant, les faits contredisent cet affirmation de tous les jours. Ces pauvres citoyens Burundains meme si les DD ne les considerent plus comme burundais luttent pour le retour de la paix dans leur Pays.Ils sont la seule voix qui reste pour ces opprimes sans voix, victimes du regime Nkurunziza qui n’ont plus aucun droit meme celui d’enterrer, de pleurer les leurs et de crier justice. Meme si ces citoyens n’ont pas ete mandates par personne dans le debat, toi is devrais savoir que c’est leur droit comme c’est ton droit de poster un commentaire haineux sans etre mandate par personne. Quant a vous Burundais CNDD ou bayoboke de Nkurunziza » qui ont compris le role de ces citoyens dans les malheurs que vivent les Burundais, l’avenir te montera qu’ il ya des milliers de Burundais qui ne sont pas d’accord avec toi.

      • ls

        « Ils sont la seule voix qui reste pour ces opprimes sans voix, victimes du régime Nkurunziza qui n’ont plus aucun droit même celui d’enterrer, de pleurer les leurs et de crier justice. »

        Ou bien c’est de l’ignorance, ou bien c’est de la mauvaise foi.
        Tenez :
        Ferais-tu semblant de ne pas savoir que la stratégie de boycott des élections mise en oeuvre en 2015 fait suite à l’échec de celle de 2010 ?

        Ferait-tu semblant d’ignorer les multiples tentatives d’utiliser la force par rébellions interposées en dehors de tout processus démocratique(la dernière en date est celle de fin 2014) pour arriver au pouvoir par cartains de tes idôles actuels?

        Es-tu à ce point amnésiques jusqu’à oublier la pseudo-révolution d’Alexis, allant jusqu’à désarmer des policiers en fonction?

        Donc tu veux nous faire croire(encore) que la révolution qui a brûlé des biens et des personnes était pacifique?

        Et maintenant tu veux nous présenter les responsables de tout cela comme des apôtres de la paix?

        Voyez-vous, je suis complètement incapable de suivre votre logique. Quant à m’informer qu’il est possible que demain je perde le combat, il n’en reste pas moins vrai que j’aurai mener la bon , même en cas d’échec.

        A l’époque, Mwezi Gisabo a du s’incliner face aux allemands en complicité avec Kirima et Maconco(Et oui. Des traîtres ont toujours existé!). Cela n’enlève en rien que sa bataille(à Mwezi) était juste, malgré sa défaite!

        A une autre époque, Rwagasore a été assassiné par des belges( là aussi en complicité des Burundais). Ce n’est pas cela qui enlève la valeur à son combat!

  5. Maya

    Je suis pour ceux qui crient pour la justice si la justice serait juste! Si la justice était juste elle rendrait justicce cette dame Aline qui porte cette douleur dans son cœur et ferait de même pour la mère de ce jeune garçon qui a été brulé vif à Nyakabiga sans mettre de côté d’autres burundais victimes des barbaries de 1969, 1972, 1988, 1993, …2015!

  6. Maya

    Je suis pour ceux qui crient pour la justice si la justice serait juste! Si la justice était juste elle rendrait juste pour Madame Aline qui porte une telle douleur dans son cœur et ferait de même pour la mère de ce jeune qui a été brulé vif à Nyakabiga sans mettre de côté ceux de 1969, 1972, 1988, 1993, …

    • Maya

      Correction  » Si la justice était juste elle rendrait justice … »

  7. Fofo

    Pendant que les autres peuples du mondent travaillent jour et nuit pour s’auto-développer, les burundais (de deux côtés), eux ne font que manifester! Toutes les formes de manifestation seront expérimentées! Voilà un indice de sous-développement, surtout mental!

  8. eric

    mwarishizemwo abatera ama grenade.?
    aho mugira muzotwara mukoresheje ububeshi?

  9. J.Pierre

    Courage dear compatriots, difficult roads often lead to beautiful destination.

  10. Salmia Irikungoma

    Le pouvoir genocidaire de Bujumbura et ses acolytes devraient s’humilier eux-memes et revenir a la raison, pour ne pas finir a la perdition a l’ au-dela. Le Dieu createur du ciel et de la terre leur avaient donne du temps suffisant pour qu’ils puissent faire un examen de conscience pour leurs oeuvres si dangereux devant le Tout Puissant. Burya nta wuzi umunsi n’isaha. Imana iza umunsi tutamwiteguriye. Iyo n’ impanuro……Ntiharirizwa.

  11. Mami

    Ubutungane nyabwo ni ubutunganiriza abahohotewe bose atankuzi. Ko nama numva ko kuva muri 2015 hishwe abashika igihumbi, kandi muri bo narabuzemwo umuvukanyi, nk’aba nzimwo n’abana bahekuwe abavyeyi, abandi bahekurwa ibibondo, mwashuhuriye mw’ibarabara bakahagwa, ariko nkaba atabo mbona mwanditse? Abobo mutavuze bishwe nande? Tuzobabaza nde? Mwirirwa mwiyereka mw’ibarabara kuko muhaze ivyo abo bashaka guhonya uburundi n’abarundi babagaburiye babatwenga n’ayo imiryango y’abarundi mwataye mukaga yipfumbereje.
    Nta guhemuka kuruta ukugurisha igihugu cakwibarutse ukoresheje ububeshi! Le ridicule ne tue pas!!

  12. Ali Rugira

     » l’impunité qui s’installe au pays depuis avril 2015″. Abarundi mwoza murareka kubesha mwoba iki? Honte à vous

    • Niyonsaba Caroline

      Depuis 1965 , nuance !!!!!Ayez au moins l’honnêteté intellectuelle

  13. Jereve

    Cela fait quand même du bien de penser que ces personnes manifestent pour une bonne cause et surtout qu’elles représentent des millions de burundais qui brûlent d’envie de faire de même dans les rues de Bujumbura. Mais qui ne le peuvent pas. Car cela fait longtemps que les collines et rues du Burundi sont privatisées et mises à l’usage exclusif de Nkurunziza et ses partisans.

    • Bukuru

      Jereve, vous croyez donc que le Burundi est devenu une propriété privée à l’usage exclusif de SE le Président NKURUNZIZA? Vous voulez alors legitimement le chasser de sa propriété privée, et tous les moyens sont bons y compris le mensonge, la colomnie, les belges B Maingain et consort, l’extermination systématique des enfants de NKURUNZIZA en leur privant systématiquement des vaccins, de la nourriture avant de les achever par des tonnes de bombes et de balles? Et alors vous allez conquérir les cendres commes celles du Rwanda de 1994 , celles de l’Irak de 2003, celles de la Libye de 2011, celles de la Syrie actuelle? C’est cela que votre conscience, votre foi et votre « humanisme » vous ont dictés? Je me demande si il existe encore au monde des humains qui n’ont pas peur de vous comme on l’est pour un fauve ou plus humains, des terroristes… Courage, ariko IMANA ISUMBA INGABO.

      • Mweneso

        Nogusaba ko utosubira gukoresha Imana uriko uravugira Nkurunziza. Si t as pas à dire vaut mieux la fermer. Tous ceux qui soutiennent ce (…) censuré/insulte ,plutot ce (…) les mots utilisés peuvent être considérés comme des insultes/ ne cessent de mêler ou de citer Le Tout-Puissant dans leurs baves.

        • Bukuru

          Mweneso, je ne sais pas pourquoi on ne t’a pas censuré ; c’est peut-être au nom de la liberté d’expression qui vous est si chère. Eh bien si tu en veux au président NKURUNZIZA, pourquoi t’en prendre à moi? Pourquoi t’en prendre aux millions des Burundais en invoquant sur eux toutes les malédictions du monde? Pourquoi vouloir privatiser Dieu pour fermer le Ciel à tous ceux qui, n’étant pas esclaves de la haine tribale et monstrueuse n’en veulent pas au peuple burundais? Par ailleurs, ce NKURUNZIZA que vous haissez, vous savez où il est, vous n’avez qu’à régler vos différends entre vous et laisser le Burundi et les millions d’innocents tranquilles, si du moins vous êtes honnêtes, merci.

    • Kayo

      Tu es sûr qu’il y a de millions qui sont pour manifester à bujumbura?

  14. Ir. Asman Shabani Niyonkuru

    OOh OOH OOHoooo SI VOUS AURIEZ LIASSER PARLER VOTRE VOIX ET MANIFESTER DANS LE DROIT ET LE CALME COMME CE QUE VOUS AVEZ FAIT EN HOLLANDE, TOUT LE MONDE ENTIER SERAIT DE VOTRE COTE.. MAIS MANIFESTER AVEC GRENADES ET FUSILS A LA MAIN….CELA SE NOMME UNE DECLARATION DE GUERRE, C’EST UNE INSURRECTION….LA COMMUNAUTE INTERNATIONNALE A DEJA COMMPRIS
    LES LARMES DE COCODILE NE LAVENT PAS LA VAISSELE ET LES CRIS DE S CRAPAUX N’EMPESHENT LA VACHE DE S’ABREUVER…EN TOUT CAS, J ‘Y SUIS ET J ‘y RESTE ET CA FAIT MAINETNANT 16 MOIS…LES CHIENS ABOIENT LA CARAVANNE PASSE ……..VIVE VOS EUROPEENS….. VIVE LA HOLLANDE

    • Mweneso

      La communauté internationale a compris quoi,petit? Qui pleurnichent que les aides ont été coupées et que certains soi-disants bon projets ont stoppé? Tu ferais mieux d aller bien te regarder dans ton mirroir avant de déconner!!!

  15. Marmaris

    Barundi, Barundikazi impavu Elohim imana yacu itariko irabishura nuko muvyifatamwo nabi musaba ibihano vyo ku ruhande rumwe mukibagira yuko abantu bose bafise ishusho ry’ imana ivyo navyo bikagaruka kwibaza kuki mutasabira ibihano vy’aba genocidaire bagize uruhara runini mu bwicanyi bwo mwaka yo muri 1965, 1969, 1972, 1988, 1991 & 1993. Mbega abo basize Ubuzima bwabo ico gihe ntibari abantu nkamwe?

  16. Ahirwe

    Aline Masamvya et autres victimes, soyez forts. Ils payeront, dans ce monde et dans l’au-dela. Que le noms des assassins soit maudit, a jamais.

    • Biarababaje

      Oooh Aline Masamvya, c’est vrai je me souviens de vous mais aussi de la mort de tes enfants, heureusement enterrés. Cela me rappelle de l’assassinat ignoble de 8 membres de ma famille et d’autres milliers des paysans Burundais en #1972 par le même gouvernement. Il parait que le crime ronge le Cœur, et que personne ne s’est habitué à la mort. Seulement la façon de supporter se diffère et c’est la seule différence. Bravo Monsieur Minani Severin, il vous faudra aussi rappeler à la CPI le dossier de Ntega et Marangara dont tu es témoin oculaire car étant Administrateur (Ntega à Kiurundo) lors de l’assassinat ignoble des milliers des paysans innocents, tu sais tout y compris ces rebelles venus du Rwanda. Audifax, je pense que vous allez nous justifier comment plus de milliers des gens sont assassinés et ces Tutsi pilés alors que tu étais chef de la documentation. Dr Minani on a tout enregistre « Hagarara bwuma’’ ! Maggy, il nous faudra des éclaircissements sur la mort du feu Bukatari Stéphanie, une infirmière assassinée à Ruyigi en plus des prêtres et sœurs, vos collègues au Lycée Notre Dame de la Joie de Ruyigi.

      • YTR

        Sorry, mais votre mensonge si grossier ne te rendra jamais libre non plus! Toute personne qui parle a deja un dossier du passe, sauf vous-meme! La verite dure, « Urucira mukaso rugatwara nyoko », et ceci dans les deux sens. A tout crime commis depuis 2015, la seule defense est 1972, 1988,1993! Autrement dit, c’est la vengeance tant attendue! Est-ce que cela vous apporte de la joie reellement? Pas a Buja parait-il. Ceus qui ont ete tues en 2015/2016, combien etaient des responsables directs des tueries de 1972? Je suppose que meme Bikomagu etait un petit Lieutenant, donc un simple executant, pas un planificateur.

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