Trois jeunes burundais vont participer, cette année, dans le programme du gouvernement américain, Mandela Washington Fellowship, qui rassemble des jeunes leaders des 46 pays d’Afrique subsaharienne pour une formation en leadership. Les bénéficiaires de ce programme appellent les autres jeunes burundais à postuler.
« Ce programme a apporté de grands changements dans les pays africains en général et au Burundi en particulier. Il contribue à créer des opportunités pour les futures générations. Il démontre l’engagement des Etats-Unis à travailler avec les jeunes leaders, à améliorer leur vie et celle de leurs communautés », a indiqué Mélanie Harris Higgins, ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, dans une réception en l’honneur des Burundais qui vont participer, cette année, au programme Mandela Washington Fellowship.
Selon elle, l’autonomisation des jeunes est au cœur du partenariat Etats-Unis-Afrique. Elle souligne que les Etats-Unis visent à promouvoir l’exploitation du potentiel de la jeunesse africaine : « Les jeunes sont l’avenir pour l’Afrique. Les opportunités qu’ils créent assurent la croissance économique et la prospérité dans les communautés africaines ».
L’ambassadeur des Etats-Unis soutient l’augmentation du nombre de jeunes burundais bénéficiaires de ce programme chaque année : « Nous continuons de demander l’augmentation du nombre et de montrer les résultats concrets du programme au Burundi ».
Pour Fikiri Nzoyisenga, bénéficiaire de Mandela Washington Fellowship en 2014, il y a beaucoup d’avantages à participer dans ce programme : « Quand on est sélectionné, on va dans l’une des meilleures universités des Etats-Unis et participe à une formation intensive en leadership ».
Pour lui, ce programme est une opportunité de réseautage qui permet de se connecter à d’autres jeunes, des personnalités et surtout des organisations américaines ayant besoin de partenaires au Burundi.
En plus de réseautage, ajoute-t-il, les participants dans ce programme sont soumis au développement professionnel : « Le programme m’a vraiment ouvert la porte dans le domaine professionnel. J’ai appris comment élaborer des projets et mobiliser des fonds ».
Il demande au gouvernement du Burundi à appuyer les bénéficiaires du programme Mandela Washington Fellowship et à leur donner la possibilité de faire connaître ce programme à d’autres jeunes dans toutes les provinces du pays.
Les jeunes burundais encouragés à postuler, malgré les défis
« Avec ce programme, j’ai appris à être effective en tant que leader et à améliorer mon impact dans la société. Rencontrer d’autres jeunes expérimentés dans différents domaines est une opportunité pour agrandir sa pensée et réfléchir comment aller au-delà de ce qu’on fait », témoigne Tania Gahama Ineza, participant au programme Mandela Washington Fellowship en 2022.
D’après elle, le faible accès à l’internet est un obstacle qui empêche les jeunes à saisir une telle opportunité. Elle fustige que la plupart des jeunes burundais ne savent pas utiliser efficacement les technologies de l’information et de la communication.
Et de rappeler que le problème linguistique reste aussi un défi à relever : « Beaucoup de jeunes burundais ne sont pas confortables avec l’anglais alors que ce programme et d’autres exigent la connaissance de cette langue ».
Cependant, elle appelle les jeunes burundais à surmonter ces défis et à avoir confiance en eux-mêmes : « Il faut qu’ils n’aient pas peur. Qu’ils osent postuler et continuer à chercher des opportunités ».
Rappelons que 46 jeunes burundais ont déjà participé au programme Mandela Washington Fellowship. Ce dernier est le programme phare de YALI (Young African Leaders Initiative) initié par le gouvernement américain. Depuis 2014, environ 5 800 jeunes leaders provenant de tous les pays de l’Afrique subsaharienne ont participé à ce programme.
De ces jeunes, combien sont retourné en Afrique / au Burundi?
A ma connaissance, au Burundi, TOUS ceux qui partent dans ce programme reviennent au Burundi. S’ils peuvent partir du Burundi pour de bon, c’est après être revenu au Burundi, et donc ils partent hors de ce programme et leur destination n’est forcément pas les USA.