Lors d’une rencontre avec Nelson Mandela ((Le texte original s’intitule « On Meeting Nelson Mandela », il a été rédigé en Anglais par un ancien ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burundi, Bob Krueger (1994-1995), qui fut ensuite en poste au Botswana. La version anglaise a été publiée dans un journal de sa ville New Braunfels et dans un grand journal de la ville de San Antonio. L’auteur a eu l’amitié et la gentillesse de nous permettre de le traduire et le publier pour les lecteurs du Burundi.))
En 1999, dans un pays voisin de l’Afrique du Sud, l’Université du Botswana a honoré Nelson Mandela du diplôme d’honoris causa. Comme ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République du Botswana, je fus invité avec mon épouse Kathleen à une réception restreinte avant la cérémonie proprement-dite. Peu après notre arrivée, nous avons vu Mandela qui se tenait debout seul, grand, droit, tranquille et imposant. Personne n’était autour de lui.
« Allons lui parler puisque l’occasion se présente, Kathleen » ai-je dit tout en me dirigeant vers lui. Comme à l’époque le président Mandela supervisait les négociations entre les différentes factions en guerre au Burundi, pays dans lequel j’avais servi dans mon précédent poste d’ambassadeur, notre conversation s’est ancrée dessus. Mais elle s’est très vite étendue à d’autres questions.
Me sentant coupable d’avoir monopolisé le temps de ce grand homme, je lui ai dit: « Monsieur le président, merci pour votre précieux temps, mais je ne voudrais pas passer pour un impérialiste occidental qui se permet d’accaparer un trésor africain tel que vous au détriment des autres convives ». Il répliqua avec un sourire malicieux : « Parfois, l’impérialisme peut faire beaucoup de bien ! » Alors, forts de ce réconfort, nous avons repris l’entretien en toute quiétude durant un temps avant de le céder à d’autres invités.
En somme, Mandela était en privé comme sur la scène publique une personne d’une grande dignité, d’un charme fou, d’une intelligence vive et d’une grande courtoisie. Pourtant, il était bien davantage aux yeux du monde.
A ses funérailles, il a eu bien plus de chefs d’Etat à ses funérailles que Winston Churchill ou John F. Kennedy. Pourquoi ? Si Churchill a sauvé son pays et si Kennedy a inspiré toute une génération d’Américains, Mandela à travers sa souffrance individuelle, son attachement indéfectible à la justice, sa capacité incommensurable de pardon et sa vision d’espoir, n’a pas seulement uni une nation, il a contribué à changer radicalement l’attitude du monde vis-à-vis du continent africain, vis-à-vis des capacités que recèlent les nations africaines.
Bien qu’il soit l’homme d’Etat le plus respecté du monde, nul n’oublie qu’il vient d’un pays qui fut renommé pour son injustice et sa cruauté infâmantes, qu’il vient d’un continent connu pour sa corruption, pour ses chefs d’Etat véreux qui refusent de quitter le pouvoir une fois leur mandat terminé et qui échouent lamentablement à mettre sur pied des politiques d’éducation décentes ou des opportunités réelles de développement.
A l’opposé de cela, voici un homme d’Afrique sub-saharienne qui, en plus de multiples emprisonnements de courte durée, fut incarcéré durant vingt-sept ans sans discontinuer, qui fut parfois torturé, qui fut souvent privé de toute communication avec les siens et ses amis politiques. Pendant plusieurs années, ses écrits purent sortir clandestinement de sa prison (au péril de sa vie et de celle de ses complices) afin que son destin et ses idées soient connus à travers le monde.
Les écrits de Mandela tout autant que son action ont influencé et inspiré beaucoup de personnes en Afrique et cela à contribué à une meilleure gouvernance sur le continent. Mieux que cela, son impact sur le monde a remis en cause sensiblement les idées racistes qui consciemment ou non refusaient d’admettre qu’il puisse sortir d’un Africain toute forme de grandeur. Aujourd’hui, la personne la plus vénérée au monde est un Noir.
Nelson Mandela n’était pas seulement « l’homme de toutes les situations ». Il était l’homme de toutes les nations, de toutes les races et de tous les temps.
Mandela aimait Shakespeare et, avec ses codétenus, il a joué plusieurs de ses pièces à Robben Island. Personne ne mérite mieux que lui les dernières paroles d’Hamlet à la mort de son père : « C’était un homme auquel, tout bien considéré, je ne retrouverai pas de pareil » (Acte I, scène 2)
New Braunfels, Texas.
Dans la Bible, Jacques 2:19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Idem pour ce mec dont la réputation est douteuse et beaucoup d’autres, même ceux qui agissent dans tout le contraire de Mandela.
Mandela est hors du commun. Les blancs devraient comprendre qui n’est pas qu’avec eux.
Il y a un grand prophete Nigerian du nom de TB Joshua qui impressionne beaucoup et qui guerit les corps et les ames au nom de Jesus Christ. Il est deja juge prophete du siecle.
Au niveau des medias occidentaux et meme africains on n’en parle pas tellement. Pourtant les blancs y sont gueris et exorcises. Si c’etait un blanc il ne serait que sur tous les entetes des journaux.
Je crois que l’occident risque de rester coince dans son propre piege. Malheurux non!
Arrogance, quand tu nous prends.
« …mais Krueger a agi comme un partisan de la confrontation au Burundi. Dommage pour lui ».
Le Houston Chronicle doit attendre votre commentaire avec impatience puisque trois semaines apres la parution de l’article (14 Decembre 2013), personne n’a encore fait de commentaire.
Mais vous devriez donner plus de details.
Bob Krueger: » Krueger: Mandela’s actions offered world of inspiration », http://www.chron.com, 14 December 2013.
Merci.
Mandela était un homme de paix mais Krueger a agi comme un partisan de la confrontation au Burundi. Dommage pour lui.
Merci Mugunza pour ta vigilance:
Toutes les occasions sont bonnes, rassurez-vous le choix des thèmes, des témoins de l’histoire et de l’angle d’approche des articles n’est jamais innocent avec ce monsieur.
Dans la Bible, Jacques 2:19 Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Idem pour ce mec et beaucoup d’autres, même ceux qui agissent dans tout le contraire de Mandela.