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Malversation et corruption / L’Olucome rappelle au gouvernement de recouvrer plus de 136 milliards de Fbu

19/10/2011 Commentaires fermés sur Malversation et corruption / L’Olucome rappelle au gouvernement de recouvrer plus de 136 milliards de Fbu

Ces dossiers que l’Observatoire de lutte Contre les Malversations Economiques (Olucome) porte à la connaissance du public depuis 2008, totalisent un montant de 136.579.000.000 FBU (soit plus de 112 millions de dollars US) et sont jusqu’à présent non encore traités. Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, le rappelle dans une conférence de presse ce 17 Octobre, à Bujumbura.

Ainsi, le président de l’Olucome précise que le président Nkurunziza avait annoncé que tous ces dossiers devraient être traités avant fin 2008 : « Il l’avait promis dans son message à la nation du 31 décembre 2007. »

M. Rufyiri recommande en outre, au parlement de jouer pleinement son rôle de contrôleur de l’action gouvernementale, en invitant le ministre en charge de la bonne gouvernance et celui de la justice à répondre aux questions orales en rapport avec ces dossiers.

Le journal Iwacu a contacté vainement le Secrétaire général du gouvernement, Philippe Nzobonariba, pour savoir où en était l’état dans le traitement de ces dossiers.
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En les énumérant sans donner de détails, M. Rufyiri dit que ces dossiers sont entre autres :

– celui de 4milliards de FBU investi dans l’achat de 6 avions, pendant la période d’embargo (1996 – 1999): « Ces avions n’ont jamais décollé », précise M. Rufyiri,
– le dossier de 3 milliards FBU qui opposait l’homme d’affaire Luberski contre l’Etat du Burundi,
– la vente illégale et irrégulière, en 2006, de l’avion présidentielle Falcon 50 pour 4milliards 600millions de Fbu,
– le dossier dit « interpetrol » (société pétrolière, Ndlr) qui a fait perdre à l’Etat Burundais 32 milliards de Fbu,
– une dette de 10 milliards FBU que les vendeurs du carburant à la pompe ont envers l’Etat burundais,
– le dossier café-carburant de 23 milliards 500 millions Fbu (Pendant la période de l’embargo, les sociétés qui fournissaient du carburant au gouvernement burundais recevaient en échange du café, Ndlr),
– le dossier dit « INSS-OSSOM » qui a aussi emporté 52 milliards,
– le cas « Affimet » (Société spécialisée dans le commerce de l’or, Ndlr) de 6 milliards FBU,
– un détournement des fonds publics de 679 millions Fbu par des diplomates burundais accrédités à l’étranger,
– le dossier dit Ruzizi (Commerce du coton, Ndlr) d’1milliard 400 millions Fbu,
– A tous ces dossiers, il ajoute d’autres dont le manque à gagner n’est pas connu. C’est notamment, le dossier effort de guerre (Pendant la période d’embargo, le gouvernement prélevait une somme d’argent sur les salaires des fonctionnaires de l’Etat, Ndlr) , le dossier « fonctionnaires fictifs », celui de « Argent de l’Etat placé ou donné comme actions dans les banques mais qui ne produit pas d’intérêts», ainsi que la mauvaise gestion des capitaux de l’Etat dans les banques dont certaines d’entre elles sont déjà tombées en faillite, à l’instar de la Caisse d’épargne du Burundi (CADEBU), la Caisse de mobilisation financière (CAMOFI), la Banque de crédit et de développement (BCD) et la Banque populaire du Burundi (BPB).
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