<doc516|right>La découverte de ces corps de personnes suppliciées tombe vraiment très mal. A quelques jours de la rencontre de Genève, ce n’était pas la meilleure publicité pour le Burundi.
Bien entendu, ceux qui accusent les médias et la société civile d’être de « vendeurs de cadavres » vont, une fois de plus, monter au créneau. Notre reporter s’est rendu à
l’embouchure du Tanganyika et de la Rusizi. Nous n’accusons pas. Nous disons
simplement ce que nous avons vu.
En effet, comment se taire face à l’horreur ? Ailleurs, des Etats se mobilisent pour retrouver un enfant porté disparu, un citoyen retenu en otage… Ici, des gens sont
retrouvés ligotés, torturés, exécutés par balles. Les hautes autorités doivent s’exprimer.
Le silence n’est plus de mise. Que le gouvernement sache surtout que nous n’avons aucun plaisir à rendre compte de l’horreur mais, comme disait l’autre, « malheur aux yeux fermés. »