Lundi 23 décembre 2024

Politique

Malgré le refus du Cnared, le Frodebu sera à Arusha

23/11/2017 14

Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Frodebu, indique que ce dernier sera bel et bien représenté à Arusha. Pour rappel, la médiation a récemment convoqué du 26 novembre au 8 décembre pour la 4ème session du dialogue.

Léonce Ngendakumana : «Nous connaissons la ligne rouge à ne pas franchir»

Selon lui, le dialogue et les négociations constituent des lignes directrices de son parti pour la résolution des conflits. Il évoque une avancée de la part de la facilitation. Lors de la session de février, indique-t-il, le président Mkapa a présenté un agenda dont les participants ont enrichi en quatre points : « Puisque nous savons l’agenda et que nous sommes invités, il n’y a aucune raison qu’on ne soit pas présent à ce rendez-vous. »

Cet ancien président de l’Assemblée nationale rappelle que son parti s’est toujours présenté aux pourparlers. Il soutient tout de même que le Frodebu n’est pas en conflit avec le Cnared dont il est membre : « Nous connaissons la ligne rouge qu’il ne faut pas franchir. »

Avant de confier que la plateforme des partis politiques en exil est aussi en pourparlers avec la médiation. « Je ne crois pas que le Cnared est contre les négociations. »

Abel Gashatsi, président du parti Uprona, espère que de cette session pourra sortir des conclusions pouvant sortir le pays de la crise. Il appelle au dynamisme des uns et des autres dans la lecture de la situation qui prévaut au Burundi.
M. Gashatsi parle de la nécessité de préparer les élections de 2020 : «Les réalités de 2015 ne sont pas celles d’aujourd’hui. » Il évoque une amélioration sur le plan sécuritaire.

Pour le Cnared, le but de la prochaine session est de consacrer l’enterrement de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.

Pour rappel, l’Accord d’Arusha a été signé le 28 août 2000.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. juju

    Igire sha Leonce.

  2. harimbari

    Dites moi quand et comment la paix est revenue au Burundi? La peur au Coeur les manifestants sont se resignes. Est-ce la paix? . Aux refugies de 72… se sont ajoutes ceux du troisieme mandat. Ainsi c’est la paix?Vous vivez dans une pauvrete sans nom. Est-ce la paix? Un dollar par jour, le seuil de pauvrete, equivaut a 1×2.800Fbux30= 84.000 Fbu, n’est ce pas le salaire d’un enseignant, un militaire, un policier? Vous etes dans l’enfer sans le savoir. Vous dites que le Burundi a « Ikirezi »( la perle au cou). Quelle mechancete!!

  3. Gacece

    « […] Pour le Cnared, le but de la prochaine session est de consacrer l’enterrement de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. […] »

    Qu’on fasse cela vite! Ça fait déjà trop longtemps que cet Accord d’Arusha pourrit la vie des Burundais. Si c’est pour éliminer les carences qui s’y trouvent et ainsi mettre fin aux spéculations et visées machiavéliques des uns et des autres, pourquoi ne pas en profiter?

    Pour tous ceux qui veulent se tenir à l’écart et regarder l’histoire passer, personne ne s’en plaindra! L’important et de remplacer cet Accord par une solution acceptable par tout le monde. Même ceux qui choisissent de rester à côté.

    • Karabona

      Gacece, vous dites que cela fait longtemps que l’Accord d’Arusha pourrit la vie des Burundais? Depuis quand exactement, depuis le moment où cet Accord a permis l’intégration des anciennes rébellions dans l’armée et la police, depuis que cet accord a permis le retour au pouvoir d’un président issu du parti de feu Ndadaye, depuis que cet accord a permis au CNDD-FDD d’accéder à un premier mandat présidentiel, depuis que cet accors a permis second mandat présidentiel au même parti? Ou bien seulement depuis seulement 2015, lorsqu’à la relecture dudit accord se posait un problème de troisième mandat pour un seul homme?

  4. Fofo

    Voila se qui confirme ce que j’ai toujours dit. Une coallution contre nature, qui na aucune légitimité politique ou juridique mais un véritable tonneau vide!
    Le problème n’est pas là plutôt cette mannière de se faire toujours humilier publiquement. Pour justifier son existance, le CENARED multiplie des déclarations, malheureusement suivies par des defections! Pour continuer à faire une publicité dont les résultats tournent toujours contre lui-même?

  5. KABADUGARITSE

    La politique ça fatigue. Léonce Ngendakumana devrait en prendre congé car cela fait longtemps qu’il bosse dans des dures conditions.-

  6. Ayahu Jean Pierre

    Je salue personnellement la décision du Frodebu de se rendre à Arusha pour le dialogue entre burundais. Ce qui me gêne et je dois le dire, c’est de se déplacer du Burundi à Arusha pour parler avec des burundais avec qui, l’on a pris le même avion, l’on habite le même quartier et parfois l’on est parenté. C’est débile et éternellement gamin! Qui d’un cnaredien qui vit à Bruxelles et d’un autre qui vit au Burundi a le monopole de la peur du monstre ?

  7. harimbari

    Je pourrait dire a ceux-la qui disent que la paix est revenue au Burundi se trompe. Le pays s’enfonce dans un future sombre dont les consequenses seront catastrophiques. Si tu es assis sur une table garnie aujourd’hui ne penses pas que la paix est revenue. C’est ta paix personnelle et non pas celle des burundais dans leur grande majorite. 400.000 personnes ont fui le pays, des millions d’autres n’ont pas ou aller et se sont resigne, des millions meurent de faim, etc. Les objectifs du Gouvernement etant: Preparation des elections, amendement de la Constitution, montrer a la communaute nationale et international que tout va bien au pays.Je dirais a Gashatsi de ne pas rater encore une fois l’occasion de se taire. Les upronistes je crois sont plus visionnaires que le president du Parti.

    • Don't worry, be happy!

      harimbari we!
      « Je pourrait dire a ceux-la qui disent que la paix est revenue au Burundi se trompe. »

      Avouez que c’est plutôt votre rêve que vous nous apprenez-là; le contraire étant ce que vous redoutez.

    • KABADUGARITSE

      N’uko gusa abarundi twibagira vuba. Avant nous, les autres y sont passés: le Rwanda de Habyalimana et le Burundi de Buyoya. Et maintenant, ont dirait que nous n’avons rien appris de l’histoire. Et pourtant, certains sont ou ont été des acteurs directs de ce que j’appellerais la décadence de nos nations respectives.-

    • Fofo

      @harimbari

      [ 400.000 personnes ont fui le pays,] ce chiffre, heureusement symbolique, est devenu une marchandise que l’on vend partout dans le monde à travers les médias, la société [dite civile], les organisations internationales, jusqu’au HCR. Pourtant les réfugiés burundais ont tjrs existé, même ceux de 1965, 1971-72, 1988,1993 ne sont encore tous revenus mais ceux de 2015, sont specials! Quand bien même, ils reviennent le chiffre ne diminue pas, plutôt il augmente!

      • Karabona

        Fofo, bien sûr que « ces » 400.000 sont « spéciaux », il sont très spéciaux, en ce qu’ils sont la démonstration que le pouvoir CNDD-FDD ne peut, en tout état de cause, faire mieux que les régimes précédents – et si le chiffre « augmente », c’est que les gens continuent à fuir, malgré les manigances menées en RDC, Tanzanie et Ouganda, malgré la fermeture des frontières, etc.. De plus, ce chiffre n’est que le décompte des réfugiés enregistrés par le HCR, le chiffre réel des exilés doit être beaucoup plus longue, tout le monde ne s’adresse pas au HCR et puis il y a tous ceux qui étaient à l’extérieur et qui ont choisi de ne pas rentrer, ceux qui ont une double nationalité, etc, etc

        • Banza

          @Karabona
          « …puis il y a tous ceux qui étaient à l’extérieur et qui ont choisi de ne pas rentrer, ceux qui ont une double nationalité, etc, etc »

          Ah non! Ceux qui ont la double nationalité ne sont pas tout à fait des réfugiés! Revoyez bien votre notion.
          Au fait, il fût un moment où l’on obligeait ceux qui étaient réfugiés en Tanzanie de rentrer chez eux. Et parmi eux, 160.000 ne l’entendaient pas de cette oreille et ont demandé n’être naturalisés. Ce fût accepté. Les comptez-vous encore comme réfugiés.

          • Karabona

            Je parlais des « exilés » et non des « réfugiés » si vous relisez le texte, au même titre que les 160.000 dont vous parlez, ils comptent toujours parmi les exilés des crises précédentes – Albert Einstein a été allemand, apatride, suisse et américain, mais il toujours et essentiellement resté… un exilé allemand.

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