Vendredi 22 novembre 2024

Editorial

Malaise

06/03/2015 6

Antoine KaburaheA trois mois des élections, l’heure n’est pas à la sérénité. Le président garde obstinément le silence sur son éventuelle candidature contestée, les partis politiques de l’opposition fulminent sur les violations de leur droit à se réunir comme lors de la dernière conférence de presse de la coalition Ranac interdite par la police, sans aucune raison légale. L’officier expliquera aux leaders politiques ébahis que les conférences de presse «se déroulent à la maison de la presse ». Une nouveauté !

Les prix flambent, les syndicats et les associations de la société civile appellent à une grève générale-qui a été suivie- pour protester contre « la vie chère. »

En même temps, on apprend la signature de contrats économiques opaques pour des millions de dollars, comme cette attribution du site de l’ancien marché central à une société « chinoise. »

Le patron du service national de renseignements, un poste sensible, est limogé après trois mois de prestation.
Autre mauvaise nouvelle pour le « système », Hussein Radjabu, l’ancien homme fort du parti au pouvoir, jusque là en prison, s’évade lors d’une opération apparemment très bien menée.

Sur le plan économique, politique, le mal être est là. Un malaise profond, diffus, traverse toutes les couches de la société, tous les milieux, toutes les professions.

Il faut que de toute urgence les forces politiques, économiques et sociales s’élèvent pour enrayer l’engrenage qui risque de nous précipiter sur la voie de la violence.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. RUGAMBA RUTAGANZWA

    M. NKURUNZIZA donne une image piteuse d’un Président en fin de règne et qui en fait ne contrôle plus grand-chose autour de lui. En témoignent l’évasion de Radjabu, la diffusion du rapport du Service National de Renseignement sur la perception au sein de l’opinion nationale et internationale d’une éventuelle 3ème candidature du Président en exercice, les manifestations monstres et spontanées du 19 février en dépit de leur interdiction par le Ministre de l’Intérieur qui semble de plus en plus prêcher dans le désert etc… ! En dépit de toute logique politique et diplomatique, NKURUNZIZA veut s’accrocher au pouvoir pour des intérêts purement personnels !! Il partira, je pense, de gré ou de force, sous la pression de la rue… ! C’est pour moi une question de jours…! Let us wait and see..!

  2. Kubwayo

    Ce qui nous arrive, à nous les burundais c’est l’une des graves consequences de la démocratie, que nous sommes malheureusement obligés de subir. Plus d’un pensent deja à un « changement immédiat »; rien ne va à cause d’un seul homme que personne ne peut destituer au nom de la Democratie .

  3. Theus nahaga

    Depuis 20 ans nous assistons à une dégringolade de l’économie et de la société burundaise. Nkurunziza et son parti ont été aux responsabilités durant les 10 dernières années. Après Arusha le Burundi avait de trés bonnes cartes en main. Nkurunziza et son parti nous ont gâté toutes les chances que nous avons gagnées après de luttes, des destructions et des misères sans nom. Ils nous laissent mourir à petit feu. Un leadership qui aurait eu une ambition pour la nation aurait pu en faire quelque chose de grandiose.
    Le Burundi est ce qu’il est, Nkurunziza et son partis peuvent gagner les prochaines élections. Je me demande si les Rufyikiri et les autres grands de ce parti sont heureux du leadership qu’exerce le gouvernement actuel. Les Burundais meurent chaque jour dans une misère qui ne dit pas son nom, l’insécurité est toujours endémique, la corruption gangrène l’administration du simple fonctionaire provincial au ministre de Bujumbura, on se croirait au Zaire de Mobutu de triste mémoire, le Burundi est devenu ridicule dans la sous-région, notre appartenance à l’EAC est devenu complètement inaudible. On peut ne pas me croire, mais les statistiques que fournissent toutes les institutions internationale l’atteste le Burundi est à la traîne, le Burundi s’enfonce, le Burundi se meurt. Vous ne me croyez pas? Prenez la oute de la Kanyaru – Bujumbura et vous verrez de policiers qui ranconnent les automobilistes qui passent. Même la carte de la démocratie va nous échapper, si Nkurunziza se présente pour un troisième mandat.
    Il y a des militants qui croient en leur parti et en leurs leaders. Je ne suis pas d’aucun parti, je ne l’ai jamais été, ma place est celle d’un citoyen qui ne croit jamais aux programmes des parti mais qui les intérroge, pour trouver le cheveux dans la soupe. Mais ici ce n’est pas un cheveux ce sont de poutres. Je me demande seulement quand les militants du CNDD-FDD comprendront que leurs leaders nous mènent dans le mur. Débarrassez-nous de Nkurunziza et de tous ses honorables, ayez le courage de laisser d’autres tenter de refaire notre pays. Le Burundi de Nkurunziza et du CNDD-FDD est clochard qui croupit dans la poussière. Il est temps de relever ce pays pour qu’il se batte pour sa dignité.

    • Ndihokubwayo M.

      Nduwimana na Nkurunziza, ku neza y’abanyagihugu, ivy’amatora y’i 2015 nimubishire ku ruhande, mutware ikiringo canyu gisigaye mu mahoro, hanyuma muhejeje, mushikirize intwaro Intwazangabo z’Uburundi, kugira bashireho Gouvernement intérimaire iyobowe n’uwo bazoba bumvikanyeko n’aba acteurs politiques bose, actifs et influents. Iyo Gouvernement de transition niyo izotegura amatora mashasha, kandi yongere yandike neza Constitution igomba gukurikizwa ku ntwaro zizokurikira. Twige kuba aba pacifistes b’umutima ata gusesa amaraso y’abanyagihugu k’ubusa canke ngo twisamburireko k’impene…
      Canke nyene ababishoboye nibashire hamwe, hanyuma bandikire Intwazangabo z’Uburundi (avec copie à la Présidence de la République, Sénat, Assemblée, Présidents des partis politiques, Représentants de la Société civile, UA, UE, ONU, EAC, etc.), bazisaba gushira mu ngiro ico gikorwa co gutunganiriza Igihugu n’abanyagihugu amatora aboneye mu gihe Nkurunziza azoba ahejeje ikiringo ciwe kigira kabiri, kuko ica gatatu kigiye kuvutsa indyane n’ubwicanyi mu Gihugu no mubo batavuga rumwe kuri ico kiringo… Murakoze!

  4. Jambo

    Et visiblement ,rien ne semble en vue pour apaiser le quotidien des citoyens mais une soif perceptible et un ultime espoir de changement observés ces derniers jours.
    Ayons la foi, une ferme assurance des choses qu’on espère ,une démonstration de celles qu’on ne voit pas ,la prière et le jeûne.
    Dieu a travers Jésus Christ ,détenteur de tout pouvoir, intervient au bon moment selon sa volonté.

    • maria

      oya vyaramunaniye kugwanya ibiturire ico ndizeye ko akibona ok natahe

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