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Makamba : trois jours pour sauver le bananier

04/04/2012 Commentaires fermés sur Makamba : trois jours pour sauver le bananier

Un atelier de lancement du projet de sensibilisation contre les maladies et ravageurs de plantes était organisé du 28 au 30 mars.

Le but de cet atelier était de mobiliser les intervenants sur les différentes maladies qui guettent le Bananier. Il s’agit notamment du Banana Xanthosomas wilt (BXW) et du Banana Bunchy Top Virus (BBTV). Ciblées par ce projet, ces maladies sont fréquentes dans les. La culture du bananier est une culture très importante pour l’économie du Burundi. Quelques recommandations ont été suggérées en vue de prévenir contre ces maladies. Quelques actions déjà entreprises ont été exposées par Sébastien Ndikumagenge, Directeur Général de l’Agriculture (DGA). Il a ensuite proposé des canaux de communication pour la sensibilisation comme les affichages, les vidéos et surtout les médias officiels et privés. « Le bananier est une source d’alimentation et de sécurité alimentaire », déclare Privat Ndayihanzamaso des programmes défense des cultures à l’institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU). Il ajoute, dans son exposé, que le bananier a un rôle social comme ses feuilles utilisées pour la couverture des toitures des maisons, son fruit pour la fabrication de la bière locale ainsi que dans la protection contre l’érosion. Modes de transmission et prévention Le BXW, qui est le plus connu de la région, a des symptômes faciles à détecter. Quelques modes de transmission ont été énumérées : « Les insectes et les oiseaux transmettent les bactéries du BXW en suçant le nectar du bourgeon mâle du bananier sain après avoir sucé celui du bananier affecté », explique Niko Nicolas de l’ISABU. Les ruminants, poursuit-il, sont aussi des agents causals lorsqu’ils broutent les feuilles de bananiers affectés et qu’ensuite ils s’attaquent aux bananiers sains qui, à leur tour, vont être contaminés. Il ajoute aussi que les outils utilisés pour couper les troncs et les feuilles des bananiers affectés sont aussi une voie de transmission. Comme méthodes de prévention, Niko propose de couper les bourgeons mâles des bananiers après l’apparition de la dernière pièce de bananes sur le régime. Ceci pour éviter aux insectes de sucer le nectar. Selon lui, il faut aussi stériliser les outils par le feu après usage : « Si les bananiers sont déjà atteints, il faut les déraciner et les enterrer pour les laisser se décomposer. » souligne-t-il. Une décente sur terrain a été effectuée sur la colline Gisenyi pour montrer à la population la façon de couper les bananiers affectés et arracher leurs racines. Signalons que différents représentants des ONG et des organisations gouvernementales, œuvrant dans ce domaine, étaient présents dans cet atelier. Réduire la sévérité de l’impact des maladies du bananier sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux en était le thème Il était organisé par le Found Agriculture Organisation (FAO) et le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAGE) en partenariat avec le projet OSRO/117/BEL du Royaume de la Belgique.

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