Selon l’Association des amis de la nature, quatre aires protégées sont menacées de disparition. Les raisons : ménages qui s’y installent, feux de brousse, coupe abusive du bois, braconnage et pacage du bétail.
Il y a Mabanda – Nyanza-Lac (1.728,9 ha), Mukungu-Rukambasi (2.000 ha) et Makamba, (3.200 ha), composées de forêt claire ainsi que Kinoso, 480 ha de savane et petites galeries forestières. Voilà les quatre aires menacées, selon Mamert Sabushimike, président de l’Association des amis de la nature.
Certaines familles rapatriées s’étaient déjà installées dans l’aire protégée de Rukambasi ("Nos terres sont occupées par les autres, on n’a pas un autre choix "
justifie Gerageze venue de Tanzanie), autant comme refuge mais aussi pour profiter de la fertilité des sols souvent non-encore exploitées.
C’est dans ce cadre-là qu’est tombée l’appel de l’Association des amis de la Nature au gouverneur de la province de Bururi pour exiger aux administrateurs communaux et élus collinaires la prise en compte des dangers qui guettent les espaces cités, à travers notamment une plus étroite collaboration avec les agents de l’institut national pour la conservation de la nature (INECN) présents sur terrain.
Pour Vincent Nibayubahe, gouverneur de Makamba, il n’y a pas mille solutions : "Ceux qui se sont installés illégalement dans ces réserves seront délogés car l’administration territoriale en collaboration avec la CNTB sont en train de réintégrer les anciens réfugiés burundais dans leurs biens. Il n’ y a pas alors de raison que les gens aillent s’installer dans ces aires protégées."