Mukungu-Rukambasi (2.000ha), Mabanda-Nyanza-Lac (1.728,9ha) et Kinoso (480ha). Trois aires protégées et riches en biodiversité qui vont disparaître si rien n’est fait. L’AAN (Association des Amis de la Nature) demande un décret-loi pour leur protection, comme les autres parcs nationaux et réserves naturelles.
<doc4666|left>« Plus de 800 ménages s’y sont installés illégalement, la chasse des animaux y est quotidienne, les feux de brousse, la transhumance, la carbonisation et la recherche du bois de construction et de chauffe, sont les principaux menaces de ces forêts ». Cela est signalé dans une correspondance du 11 juillet 2012, adressée au ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’urbanisme.
A travers ce cri d’alarme, Mamert Sabushimike, président de l’AAN, rappelle que ces forêts abritent les branchystegia qui stabilisent le sol contre l’érosion vers le lac Tanganyika et la rivière Maragarazi. Selon la même correspondance, ces derniers constituent une habitation pour les bactéries qui transforment l’azote atmosphérique en aliment essentiel à la croissance des autres plantes.
Ces aires protégées abritent des oiseaux, des antilopes, des chimpanzés, des babouins grivets,… Pour Mamert Sabushimike, il faut que les dirigeants empêchent l’occupation illégale de ces forêts, qui semblent se généraliser. Et cela, dit-il, doit obligatoirement passer par la mise en place de mesures visant à punir tous ceux qui détruisent ces forêts.