Ce mercredi le 17 Octobre, une antenne régionale de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNDH) a été ouverte au chef-lieu de la province de Makamba pour la région sud. Elle couvrira les provinces de Bururi, Makamba et Rutana.
Au nom du président de cette commission, la commissaire Claudine Amanimana a indiqué que l’ouverture de cette antenne rentre dans la politique de décentralisation en cours de la CNIDH. Elle a signalé que c’est dans l’optique de faire approcher la CNIDH de la population des provinces Bururi, Rutana et Makamba.
Les participants à ces cérémonies ont indiqué que les conflits fonciers entre rapatriés et résidents constituent un handicap majeur à la jouissance des droits de l’homme pour la population de la région sud du Burundi. D’après eux, ces conflits se posent avec acuité dans les communes de Rumonge et Nyanza-Lac où les médiations rendues par la Commission Nationale Terres et autres Biens (CNTB) ces dernières années sont en train modifiées. « Ce qui crée un climat de méfiance entre ces deux communautés », précisent-ils.
Les participants dans ces cérémonies ont demandé à la CNIDH de suivre de près cette situation que certains considèrent déjà comme une bombe à retardement.
Précisons que la province de Makamba à elle seule va bientôt accueillir plus de 11.000 rapatriés venus du Camp de Mutabira qui va fermer le 31 décembre de cette année. Ils ont demandé ensuite à la CNIDH de se prononcer sur l’existence ou pas des cas d’exécutions extrajudiciaires dénoncées par certaines organisations locales. Pour cette question, Jean-Marie Kavumbagu, commissaire à la CNIDH a répondu que la commission sortira son rapport prochainement.
Des questions relatives à la compétence territoriale de la CNIDH, des financements de cette commission et de son indépendance effective ont été soulevées.
C’est Damien Nzeyimana qui est le chef de cette nouvelle antenne après celle de Gitega et celle de Ngozi déjà ouvertes.