Des coups de feu se sont fait entendre dans la matinée de samedi 25 juillet à Nyanza-lac. La population parle des combats entre un groupe de gens venus à bord de bateaux et les forces de l’ordre. L’administration et la police démentent et évoquent un groupe de bandits lourdement armés.
Un climat d’insécurité s’installe dans la commune Nyanza-lac en province Makamba. Selon K.E, un habitant de cette commune, tout commence dans la nuit de vendredi 24 juillet 2015. Des hommes armés dont l’effectif n’est pas encore connu traversent le lac Tanganyika. « Ils se sont infiltrés dans Rukambasi en passant par la colline Gakanda proche de ce lac, du côté de l’hôtel Saga Nyanza», témoignage un sexagénaire.
Le lendemain, poursuit la même source, les militaires et policiers tentent de les déloger à Rukambasi. Des informations recueillies auprès des riverains de ce massif montagneux à cheval entre les communes Vugizo et Nyanza-Lac, Vyanda et Makamba parlent de violents combats. « Ils ont opposé ce groupe armé aux forces de l’ordre », témoigne une source de Mukungu, un village proche de Rukambasi. Une autre source ajoute qu’il y a eu échange de tirs de 10h et 11h sur les collines Muguruka et Musumwe : «Une petite localité de Ntambiramisiga a été brûlée, probablement par une balle traçante.» Les habitants de la place affirment que ces militaires et policiers étaient accompagnés par le chef de la colline Mukungu, Venant Nzokira.
Depuis l’après-midi de ce samedi, des crépitements d’armes et des bombardements se faisaient entendre jusque dimanche selon la population. D’autres témoins ajoutent que des renforts policiers et militaires provenant de Rumonge et de Makamba sont intervenus : « Ils ont essayé de barrer la route aux rebelles sans succès. »La population indique avoir vu seulement un combattant capturé au cours de cette attaque. « Celui-ci a montré une cache de 28 armes et de munitions», raconte une source à Nyanza-lac.
Pas de répit à Nyanza-lac
Suite à cette situation, les habitants des localités menacées commencent à fuir pour s’installer dans des lieux relativement calmes. La psychose était palpable dans l’avant-midi de ce mardi 28 juillet. Vers dix heures, plusieurs policiers, à bord de deux camionnettes venant de Rumonge se dirigeaient vers la localité de Mukungu en commune Nyanza-lac.
Au même moment, beaucoup de policiers et militaires venaient du chef-lieu de la commune Nyanza-lac à leur rencontre. Ils ont ensuite formé une longue colonne, un militaire devant, suivi chaque fois d’un policier. Le doigt sur la gâchette des kalachnikovs et des mitrailleuses, ils ne parlaient à personne. Eustache Ntagahoraho, commissaire de police dans la région sud était au milieu, lui aussi armé de kalachnikov comme les autres. Effrayée par ce passage inhabituel de militaires et policiers armés jusqu’aux dents, la population discutait dans de petits groupes. Dans l’après-midi, des coups de feu ont retenti dans les montagnes de Rukambasi.
D’autres indices d’insécurité
La population ne confirme pas s’il s’agit d’une rébellion car ces gens ne se ravitaillent pas auprès de la population. Une position militaire vient d’y être installée ce dimanche 26 juillet.
Samedi 25 juillet 2015, un certain Paul Isirabahenda, natif de Bujumbura rural a été arrêté à Mukungu par la population. Ce démobilisé avait travaillé dans cette localité. « Avant son arrestation, il a tenu une réunion à Mukungu, au cours de laquelle il évoquait de violents combats qui se dérouleront prochainement au Burundi et qui ne dureront que trois jours sur tout le territoire national », révèle un homme présent dans cette réunion.
Un quadragénaire raconte que ce démobilisé maîtrise Rukambasi où grouilleraient des hommes armés : « Il a passé quelques mois dans cette localité où il produisait du charbon. » Néanmoins, à un certain moment, cet homme était parti vers une destination inconnue. Avant de partir, confie une source, il a évoqué une formation militaire des gens qui viendront déstabiliser le pays.
M.A. de Mukungu se souvient : « Nous lui avons acheté un téléphone portable afin de prendre quelques vidéos de ces rebelles en formation. Depuis ce jour, il n’est pas revenu. » Quand nous l’avons revu dans notre secteur, ajoute notre source, la population a alerté les forces de l’ordre : « Trois policiers de la position Mukugu l’ont arrêté, il est gardé pour le moment au cachot de la police à Nyanza-lac ».
————–
Réactions des autorités
« Il n’y a pas eu de combats »
Contacté, Prudence Kabura, administrateur communal de Nyanza-lac réfute la présence des rebelles dans sa commune : « Il s’agit d’un groupe de sept bandits bien organisés et lourdement armés mais pas de rebelles. »
D’après lui, l’arrestation de Paul Isirabahenda est légèrement différente de ce que la population raconte. L’administration était informée que ces gens circulaient avec des armes et a alerté la police et l’armée : « Lorsqu’ils ont vu des policiers en patrouille, ils leur ont tiré dessus. La police a répliqué et le groupe est parti en débandade mais l’un d’eux a été attrapé. »
Après cet échange, trois fusils et huit chargeurs ont été saisis. Après son arrestation, Paul Isirabahenda, natif de la localité de Nyabitare à Nyanza-lac, a montré une cache d’armes, d’après l’administrateur communal : « Nous avons découvert 28 fusils, 23 paires de tenues militaires (chemises et pantalons), 1215 cartouches, 60 chargeurs et 24 bretelles. » Lors de son interrogatoire, Paul Isirabahenda aurait révélé que ce groupe avait l’intention de mener des embuscades sur la route Rumonge-Makamba. Actuellement, conclut Prudence Kabura, les populations qui avaient fui les localités de Rukambasi sont en train de regagner leurs ménages grâce à la positon militaire installée depuis dimanche dernier.
Cet avis est partagé par Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la police pour qui, il n’y a pas eu de combat entre un groupe rebelles et l’armée le week-end dernier à Rukambasi : « Un groupe de bandits a attaqué de policiers en patrouille et nos agents ont répliqué. Un bandit a été capturé. » Et d’ajouter que l’opération de traquer les six bandits en cavale continue, ce qui explique la forte présence des militaires et policiers dans cette localité.
Concernant les informations qui font état d’un débarquement de centaines d’homes armés à bord de plusieurs bateaux sur le lac, Pierre Nkurikiye parle des rumeurs sans fondements circulant sur des réseaux sociaux depuis samedi dernier.
Appelez ces bandits par leur propre nom. Ils sont des rebelles qui sont entre de recruiter les autres pour le seul objectif de distabiliser la paix et la securite des Burundais. Reconnaitre qui ils sont aidera les burundais a bien se proteger.
Des bandits partout dans le pays..même les manifestants anti-3è mandat n’étaient que des bandits..! Ceux qui ont tué le Général NSHIMIRIMANA n’étaient que des bandits. Le riducile ne tue pas….!
jewe nomusaba umutama Sinduhije ko yoduha amahoro abarundi kuko twararushe ni ntanbara,kandi ndazi ko nawe
akunda abarundi,naze yunvikane nabo ba dd bagire ivyo bagabuye,mugabo twebwe abanyagihugu mutubabarire kuko
twararushe nintanbara.ataruko naho tuzohava twibaza ko nawe ataneza yigihugu ashaka.ningene twamera.