Dans une lettre du 4 novembre adressée aux différentes banques, Valentin Bagorikunda, Procureur Général de la République, a ordonné de bloquer les comptes de la Maison Shalom. Les bénéficiaires en font les frais.
Naguère très fréquenté, l’hôpital Rema n’est plus que l’ombre de lui-même, suite au gel des comptes de la Maison Shalom. Seulement deux services fonctionnent encore : la néonatologie et la chirurgie. Lundi 16 novembre, à 10h. Deux bébés (une fille et un garçon) sont dans des couveuses.
La désolation et le désespoir se lisent sur les visages des mamans assises à l’entrée du service de néonatologie. A chaque passage d’un infirmier, elles retiennent leur respiration. « C’est peut-être l’heure fatidique de nous annoncer la mauvaise nouvelle de fermeture définitive », se disent-elles. « Impossible de se calmer quand d’autres services ne fonctionnent plus. Je ne sais pas si mon aîné va s’en sortir », murmure l’une d’entre elles. Très inquiètes, elles font sans cesse la navette pour voir leurs bébés via les fenêtres.
« Ce qui se passe ici est trop dur. C’est troublant. Je n’arrête pas de penser à mon bébé », raconte une mère, d’une voix tremblotante, les yeux inondés de larmes. Elle craint son départ. Elle est là depuis près d’un mois.
Plus angoissant encore, signale I.R., une autre mère, le service de néonatologie n’existe pas à l’hôpital de Ruyigi. « Que sera le sort de nos enfants si toutes les activités sont arrêtées ici? » s’interroge-t-elle.
De son côté, l’administration de l’hôpital Rema tente de les rassurer. « Tant qu’il y a encore des volontaires pour assurer le service, nous n’allons pas chasser ces enfants. Et en cas de fermeture de ce service, l’administration de l’hôpital se dit prête à aider les parents à trouver d’autres hôpitaux où existe ledit service à proximité de leur région d’origine.
Les blessés, les diabétiques et les cardiaques ne sont pas épargnés. Ils sont déjà avertis que d’un moment à l’autre, ils peuvent rentrer. « Cela fait trois jours que mon fils est hospitalisé. Il peine à respirer et un de ses reins est troué. Depuis son hospitalisation, on constate une amélioration », témoigne Jeannette Irangarukiye, la trentaine, native de Rusengo, province Ruyigi. La jambe gauche de Joseph Barakekenwa, 45 ans, a été opérée après le paiement d’une avance. Indigent, il ne voit pas où aller s’il advenait que l’hôpital ferme définitivement.
Idem pour Jérôme Nyambwa, diabétique, 48 ans, natif de Cankuzo. « J’attends la mort puisque je n’ai pas de moyens pour arriver à Bujumbura », lâche-t-il, avec le sourire du désespoir. Les garde-malades sont également inquiets.
Consolate Nduhirubusa, originaire de Cankuzo, vient d’y passer plus de deux mois. « A mon arrivée, l’état de santé de ma mère était très critique. Après avoir payé une petite avance, elle a été opérée. Et dans un mois, elle devrait être totalement guérie.» Cette femme est désespérée : « Nous sommes déjà avertis, mais comment sans moyens pourrais-je arriver à la maison ? Et qu’en sera-t-il de la santé de ma mère ? » D’après elle, l’hôpital Rema était pour les pauvres, avec des soins de qualité.
Les enfants, les séropositifs désespérés
Une aide en ARV et en nourriture (du lait, du riz, de la farine de maïs ou pour la bouillie, le sucre et l’huile de coton) était octroyée à chaque séropositif. Tout bébé né séropositif était pris en charge par la Maison Shalom jusqu’à deux ans. 160 personnes, dont dix enfants bénéficiaient de cet appui. Joselyne Manirakiza, 32 ans, est sous antirétroviraux, depuis quelques années. « Avec la fin de cette aide, sans doute que la mort va s’en suivre. Parce que beaucoup d’entre nous sont des personnes pauvres, des veufs.» Elle ajoute qu’avec la fermeture de l’hôpital Rema, il sera très difficile de faire le dépistage à cause du manque de réactifs dans l’hôpital public de Ruyigi.
En outre, plus de 750 enfants de familles vulnérables nécessitant un complément nutritionnel bénéficiaient d’un appui de la Maison Shalom. Ainsi, le taux des enfants souffrant de la malnutrition va augmenter, selon une infirmière mise au chômage. Cela affectera 2872 orphelins réinsérés dans les familles et suivis à l’école.
Bonjour misère et chômage
Les conséquences du gel des comptes de la Maison Shalom n’épargneront pas le personnel. Des médecins, des infirmiers, des chauffeurs, des plantons, etc. « Comment allons-nous vivre sans travailler ? Nos enfants, comment vont-ils étudier ? Et le loyer ? », S’interroge une infirmière rencontrée à l’hôpital Rema. S’exprimant sous anonymat pour des raisons sécuritaires, elle ne compte que sur la générosité du propriétaire de la maison pour ne pas se retrouver à la rue.
Un jardinier rencontré sur place se dit également très inquiet. « Avec ce travail, je payais facilement les études pour mes enfants et entretenais ma famille. Je n’avais pas de problèmes pour la faire soigner.» Selon ses dires, la situation est intenable.
Thomas Nkundabanyanka, était responsable d’une porcherie du projet UCG Girubuntu. Originaire de Rugombo, province de Cibitoke, ses trois collègues sont déjà partis. « Je n’attends que la fin de ce mois pour plier bagages. Et là, je ne suis pas sûr d’être payé parce que la Maison Shalom n’a plus accès à ses comptes. » Ce père de trois enfants affirme qu’actuellement, il peut passer toute une journée sans manger, faute d’argent.
L’enseignement en souffre
Depuis lundi 16 novembre, l’Ecole Paramédicale Saint Michel de Nyamutobo est fermé. Frustrés, désespérés, 104 élèves sont rentrés chez eux. Une attestation de fréquentation leur a été donnée. « Pour aller où ? Il est très difficile de migrer de l’enseignement privé vers le public », fait remarquer un élève. D’après lui, leur avenir est hypothéqué à cause des intérêts mesquins des politiciens. Il signale que tous les élèves avaient payé les frais de scolarité, à savoir 40.000Fbu par mois. Au chef-lieu de la province Ruyigi, pas d’établissement paramédical. « Et même ceux qui auront des places ailleurs sont condamnés d’avance à l’échec », estime-t-il. En effet, ils devront s’adapter aux méthodes d’enseignement d’autres enseignants voire suivre un autre programme. Pierre Rwabiguma, directeur de l’Ecole Paramédicale Saint Michel de Ruyigi, fait le même constat.
Par ailleurs, les 300 écoliers de l’Ecole Internationale risquent d’en faire les frais. Les infrastructures, les bancs-pupitres appartiennent à la Maison Shalom qui appuie également le programme de français. Cette dernière a demandé aux parents de chercher d’autres locaux. « Même si les cours ne sont pas encore suspendus, à n’importe quel moment, l’école peut fermer. Ce n’est un secret pour personne, cette école dépend en grande partie de la Maison Shalom », s’alarme une institutrice. Elle souligne, en outre, que c’est sur initiative de Marguerite Barankitse qu’elle a été créée.
Quid de la formation professionnelle? Un jeune homme rencontré à 1 km du centre Ruyigi avait commencé à apprendre la menuiserie. Mais, avec le gel des comptes de la Maison Shalom, le Centre d’enseignement des métiers est fermé depuis lors.
Des projets socio-économiques étouffés
Parmi les projets initiés par la Maison Shalom figure Iteka-Microfinance. Créée et agréée par la Banque centrale en juin 2012, Edouard Hakizimana, responsable des opérations, précise que ses activités se limitaient à l’octroi des microcrédits agricoles et commerciaux aux populations de Ruyigi, Cankuzo et Rutana. Jusqu’aujourd’hui, dix mille personnes avaient bénéficié de ses actions via ce qu’on appelle « les crédits solidaires ». « Il s’agit d’un programme destiné aux personnes économiquement actives, mais incapables d’avoir des garanties matérielles, physiques, avec des activités encore faibles », explique M.Hakizimana, qui précise qu’une caution solidaire était exigée.
Dans les prévisions, cette année, la couverture d’épargne devait être opérationnelle. Cela aurait permis d’engager 68 nouveaux employés d’ici à 2017 pour un total de 78. M. Hakizimana déplore vivement que le processus de mutation vers une coopérative se soit interrompu. Les travaux de construction d’un nouveau siège de la Microfinance allaient bientôt démarrer. Cependant, elle n’a pas encore suspendu ses activités, la décision de fermeture émanant de la Banque Centrale.
Les activités du projet UCP Girubuntu se sont interrompues. D’après M.Hakizimana, il s’agissait d’un programme initié par la Maison Shalom consistant à encadrer les agriculteurs réunis dans des mouvements pré-coopératifs. Et pour exécuter leurs projets, ils bénéficiaient de microcrédits auprès d’Iteka Microfinance. Ainsi, des champs de bananiers, de pomme de terre… sont à l’abandon. Les ouvriers ont plié bagage. Et dans la porcherie, il ne reste que 18 porcs sur un total d’une trentaine. Avec l’interruption de ce projet, c’est plus de 4000 ménages touchés, selon ce responsable des opérations à Iteka Microfinance.
La Villa des Anges et Friden, deux hôtels dépendants de la Maison Shalom, ont fermé. La Cité des Anges, un lieu socio-culturel abritant une salle de spectacle, une bibliothèque, un cyber, une piscine, un bar, une salle de réception, n’est plus fonctionnelle. « Le tambour ne bat plus », déplore un jeune rencontré à la sortie de la cité des Anges.
A Ruyigi, un climat morose
Lundi, 16 novembre. Il est 9h. Tout juste à l’entrée du chef-lieu de la province, des jeunes discutent. On s’approche. Sur nos badges, il est bien écrit que nous sommes des journalistes d’Iwacu. « Vous voulez qu’on vous dise quoi ? Nous ne pouvons plus assister aux matches internationaux, pas d’accès à la bibliothèque, ni au cyber.
Nous, les jeunes, sommes quasiment en deuil », lance l’un d’entre eux. Toutefois, il ajoute que le dire à haute voix, c’est prendre des risques. « A la moindre erreur, on est convoqué ou intimidé soi-disant qu’on est contre une décision du gouvernement. »
Un autre jeune lance sans ambages non sans avoir jeté un coup d’œil : « Avec la Maison Shalom, notre province était devenue un noyau de développement de l’est du pays.» A partir de début novembre, confie-t-il, Ruyigi n’était plus la même.
Dans les bars, sur les parkings… le gel des comptes de la Maison Shalom est sur toutes les lèvres et les rares à en parler se regardent du coin de l’œil. « Que signifie Ruyigi sans Maison Shalom ? », murmure un des hommes qui étanche sa soif dans un bar du coin au milieu de quelques amis. Aucune objection dans la petite assemblée. Pour lui, cette mesure ne vient que freiner le développement de leur province. Un autre met fin à la conversation : « Mes amis, je crois qu’il serait mieux de ne pas en parler. Ne soyez pas étonnés si demain on vous convoque à la police. Les espions sont partout. » Tout nouveau venu fait l’objet de suspicion. Et commenter cette décision du procureur général de la République est une « infraction » à Ruyigi.
Dans les quartiers, les mêmes inquiétudes. « Des enfants, des hommes, des femmes, toutes ethnies confondues, étaient les bienvenues dans la Maison Shalom», témoigne une femme du quartier Sanzu. Elle ajoute que Marguerite Barankitse, alias Maggy, méritait au contraire des remerciements. Durant les temps forts de la guerre, poursuit-elle, elle a été une vraie mère pour les orphelins. « Certains occupent aujourd’hui des postes importants dans le pays. » Pour elle, si Maggy a injurié le président, ce n’est pas à la population d’en payer le prix. « Cette mesure de fermeture a ouvert sans doute la porte au sous-développement de notre province. Elle ne sera plus l’étoile étincelante du Kumoso », conclut-elle.
Réactions
Le gouverneur se veut rassurant
« Nous avons plus de six hôpitaux, dans notre région sanitaire, susceptibles de soigner toute la population », rassure Abdallah Hassan, gouverneur de la province Ruyigi. Après le gel des comptes de la Maison Shalom, il a été constaté que certains comptes alimentaient l’hôpital Rema à hauteur de 46 millions de Fbu par mois. Font aussi les frais de ce gel, l’Ecole Paramédicale Saint Michel et l’Ecole Internationale. Cette dernière, reconnaît-il, travaille dans les locaux de la Maison Shalom. Ainsi, le gouverneur déclare que les questions ont été soumises aux autorités supérieures, dont la présidence, le ministre de l’Education et celui de la Santé publique. Une période de deux semaines a été donnée pour résoudre ces problèmes divers afin que les élèves et la population n’en soient pas victimes.
Un recul
Edouard Hakizimana, responsable des opérations à Iteka Microfinance, trouve que la décision de gel des comptes de la Maison Shalom constitue un vrai recul au niveau de l’encadrement de la population en matière d’éducation financière. Une étude commanditée par la Banque centrale sur l’inclusion financière a révélé que la région de l’Est (Rutana, Ruyigi et Cankuzo) était la dernière avec le plus faible niveau d’adhésion aux crédits bancaires. Ainsi, Iteka Microfinance s’évertuait à faire changer les mentalités des populations locales. Avec une probable fermeture d’Iteka Microfinance, il sera très difficile à la région de s’auto développer. M. Hakizimana propose la révision de la décision du parquet général de la République, car elle pénalise la population.
Pierre Rwabiguma, Directeur de l’Ecole Paramédicale Saint Michel de Nyamutobo, juge que la mesure de gel des comptes de la Maison Shalom est hâtive et surtout néfaste pour les populations locales. En investissant dans l’enseignement, la Maison Shalom apportait une aide au développement de l’éducation, insiste-t-il. C’est pourquoi M. Rwabiguma préconise la révision de ladite mesure.
« C’est une grande perte pour nous »
« La décision n’affectera en aucun cas Maggy, c’est nous le petit peuple qui sommes punis », réagit Jeannette Irangarukiye, de Rusengo, province Ruyigi. Rencontrée à l’hôpital Rema, elle ne doute pas qu’avec la fermeture de cet hôpital, beaucoup de gens vont mourir suite au manque de soins appropriés. « C’était la référence dans notre région. » Il s’agit donc d’une grande perte pour la population. Cette femme, la trentaine, demande la suppression de cette mesure afin que l’hôpital continue à travailler. « C’est notre dernier recours !», martèle-t-elle.
Quand l’homme africain vera clair? C’est triste.
Punir une population pour exacerber une haine contre une personne comme Maggy n’a pas d’explication.
Comme tout citoyen humain, cette maman est furieuse contre un pouvoir qui torture les citoyens innocents.
Au lieu de revenir a la raison, le meme pouvoir s’en prend a tout le monde qui n’est pas derriere Nkurunziza.
C’est ridicule.
C’est consternant. Cet exercice de nuisance ne peut pas se faire à Ngozi. Pauvre Ruyigi ,Rusengo ,vous semblez ne rien représenter au Burundi. Que l église et les personnes de san egidio sachent le mal qu ils ont fait au Burundi.
Que voulez vous dire? Est-ce-que la faute de l’eglise?
igitangaje nabantu bagitangazwa n’ivyiyintwaro igira. kimwe mubibabaje nimyaka bizotwara kugira igihugu kive mu mwobo badutwayemwo mugihe bazoba bahavuye, hakaza (tuvyizere) abafise imigambi, ubugombe n’ishaka yo gukorera igihugu.
mon frère ayuhu! vous avez bien parlé et j’apprecie votre commentaire! c’est sur que maggy a mal parlé en disant »malade mental » ça c’est qu’on appelle en langue de shakespear « slip of the tongue »!certe il ne fallais pas prononcer ce mot comme ça mais la repression qu’elle est en train de subir n’est pas proportionelle à ce « slip of the tongue » puisque les premier victimes seront les populations locales de ruyigi meme d’autres province qui avaient besoin de ces services! on pense anéantir financièrement maggy mais on se trompe puisque je ne doute pas qu’elle dispose d’autre moyen pour survivre! maggy comme n’importe quel citoyen burundais a le plein droit de se montré farouchement opposé à ce maudit 3èm mandat illegal, illégitime et anticonstitutionel! quant au gouverneur de ruyigi j’ose dire qu’il n’a pas honte en disant que sa province est capable d’assurer les services anéanti par cette honteuse decision dans un pays comme le burundi ou sait bien que les services sanitaire ne sont pas suffisant! honte au gouvernement burundais qui ettoufe sa population!
En comparant l’insulte et une telle décision , sommes toutes disproportionnée , je trouve que tous les commentateurs dénoncent un déséquilibre inexpliqué. Conclusion: punir la population alors qu’elle n’a en rien contribué en la faute commise ne vient pas d’un décideur ayant un esprit saint. Et c’est au décideur de démontrer le contraire.
Cher tous,
Un grand merci pour l’article et commentaires…les conséquences seront effectivement graves sur la population de Ruyigi.
Deux choses à mettre en évidence. Il y a les critiques et le positionnement politique de Maggy d’un côté et il y a les œuvres de l’autre. La justice burundaise et l’autorité politique doit dissocier les deux affaires pour permettre à la population de bénéficier des bienfaits de la maison Shalon.
A titre d’exemple, peut-on imaginer la mise sur pied d’un comité de gestion, composé du personnel de la maison shalon et des personnalités du diocèse de Ruyigi pour poursuivre cet oeuvre? Il y aurait un représentant de l’Etat pour peut-être se rassurer que les fonds servent à ceux à qoui ils devaient servir.
Le positionnement de Maggy est tel qu’elle s’est déclarée opposante farouche et doit en assumer les conséquences et surtout que la plupart de ses propos sont tel que la rupture est consommée entre elle et le pouvoir…A titre d’illustration, elle s’emprend de manière assez virulente au président de la République qu’elle qualifie de « malade mental, de possédé » et accuse le pouvoir de « castrer les jeunes manifestants, de les bruler dans des sacs en plastique, de les faire asseoir dans de l’acide ». A chacun de porter ses jugements mais en ce qui me concerne, se sont des affirmations gratuites.
Le gouverneur de Ruyigi se doit de refendre les intérêts de sa province auprès du pouvoir…et non de se contenter de ce fameux aut-suffiscance en terme de soin, ce qui est faux..
Merci Jean pierre Ayuhu pour ton conseil,je pense que le gouvernement devait différencie la position politique de Maggy et la maison Shalom,personnellement bien que opposant au 3eme mandat je ne suis pas pour les propos de Maggy envers le président qu,elle qualifie de malade mental,oublions le troisième mandat cela veut dire que les burundais ont été gouverne par un malade mental pendant 10 ans,c,est a dire qu,on est tous des malades mentaux y compris Maggy.
Toute fois,si le président crois qu,il a été élu par les Burundais de toutes les régions du Burundi y compris ceux de Ruyigi et Cankuzo il devait avoir pitié au moins de ses mamans et enfants qui se soignent a l,hôpital et faire en sorte que ses gens ne soient pas victimes d,une seule personne.
Si de ton avis un dirigeant doit uniquement œuvrer pour ceux qui l’ont élu »Turacagowe pe »
Maggy, n’a-t-elle pas dit la vérité? Ce n’est pas elle qui souffre c’est cette population mixte qui en payent les pots cassés.
Ayubu, wewe urahakana Ko torture itabaye?
@ Ayuhu, ce n’est pas Maggy qui assume les consequences, c’est bel et bien la population de Ruyigi et des environs qui beneficiaient des services de tous ces projets unities par la Maison Shalom qui assument des consequences d’une decision irresponsable et criminelle que celle prise par le pouvoir de geler des comptes des oeuvres caritatives par excellence.
» un comite avec un representant du gouvernement pour s’assurer que les fonds servent a quoi ils devaient servir » dites-vous? Et a votre avis, a quoi servent ces fonds? Tous les beneficiaries temoignent , et vous pretendez que les fonds de la Maison Shalom serviraient a autre chose que celles connues de tout le monde? Un tel langage fait vraiment pitie.
Maggy comme citoyenne burundaise a un droit absolu, incontestable de prendre une position sur la politique et la gestion de son pays, mais en aucun cas sa position legitime du reste ne doit affecter personne d’autre que elle. Sa position ne doit SURTOUT pas affecter des populations innocentes et indigentes pour la plupart. Ne vous faites pas l’avocat du diable, ca ne servir a a rien, vous ne pouvez convaincre personne de bonne foi. PERSONNE
Mr Ayuhu, pour vous il est inconcevable que qlq un conteste un président ou un gouvernent. Je vous apprend que celui qui est contesté avait auparavant contester pas avec les mots mais avec des armes ,des grenades .Un comité pour remplacer Maggy? Vous êtes comique. Vous n’avez pas sa bonté, sa clairvoyance ni son abnégation pour pouvoir penser la remplacer.
Ariko murabona iryo bata. Dutwarwa n’ ahadakunda abatobato.