Certains quartiers peuvent passer deux semaines sans recevoir une goutte. La demande a déjà dépassé l’offre et la recherche d’autres points de captage est en cours selon la Regideso.
Tout le long de la journée, les domestiques des différents quartiers de la zone Musaga défilent dans les rues, bidons dans les mains, pour chercher où puiser quelques dix ou 20 litres d’eau. Cette localité a passé deux semaines (24 août-6 septembre) sans eau courante. Ces derniers jours, une grande partie des ménages passe trois à quatre jours sans aucune goutte d’eau. « J’en ai marre d’aller en demander 4 ou 5 fois par jour dans les ménages de Kinindo, Kinanira III… qui en ont », se lamente un domestique du quartier Kinanira I. Un autre lui dit d’un air aigri qu’ils sont obligés de le faire, sinon bonjour le chômage. Il était 7h20 et chacun portait deux bidons de 20l remplis d’eau. Dans la zone de Kanyosha, un bidon de la même quantité coûte 500Fbu. « Je dépense entre 3 à 4 mille chaque jour, un prix élevé par rapport à celui de la Regideso », déplore une mère de trois enfants au chômage et son mari ne touche que 180 mille Fbu par mois. Les mêmes cas sont signalés dans les zones Kamesa, Gasekebuye, Mutanga-Sud, Sororezo II, Gihosha, Carama.
Désiré Nsengiyumva, directeur de l’eau à la Regideso, reconnaît que l’eau servie aux habitants de Bujumbura mairie n’est pas suffisante. « Toutes les prises de captage datent des années 1960, alors que la ville n’a pas cessé de s’agrandir avec de nouveaux quartiers : Kigobe, Gasekebuye, Carama, Sororezo II… » La production en eau en août – période de la saison sèche – a atteint les 3.187.575 m3 et pour servir tous les nouveaux quartiers, il faut ajouter 1/5 de cette production, selon le directeur.
Parmi les autres causes de cette carence en production d’eau, le tarissement des sources dans les collines de Misumba, Nyabiraba, Buhonga menacées par la déforestation.
Pour Musaga, la Regideso a mis en place un système appelé « rationnement ». C’est une sorte d’alternance en fourniture d’eau pour les ménages situés de part et d’autre de la RN7. « Il nous est difficile, aujourd’hui, de travailler dans cette zone parce qu’il n’y a pas assez de sécurité. Un jour, un de nos agents a été agressé alors qu’il allait faire son travail. » Pour le directeur de l’eau à la Regideso, des correspondances ont été transmises à la mairie pour essayer de trouver une solution.
35% de perte en eau distribuée
M. Nsengiyumva ajoute que l’entreprise ne capte plus les 10.000 m3 d’eau dans la Ntahangwa. « Quatre maisons locales ont été contactées pour présenter leurs offres techniques et financières pour réhabiliter le système de captage qui date de l’époque des Allemands. » Il note du gaspillage en eau distribuée (35%) dans les écoles publiques, les camps militaires, les immeubles appartenant à l’Etat et les ménages dans les quartiers nantis qui arrosent leurs jardins pendant la saison sèche, etc. Il signale que cette carence se remarque surtout quand il y a une faible production en électricité. « Il nous est alors difficile de pomper l’eau. »
Le lac-Tanganyika fournit 85% de l’eau distribuée. « Nous ne sommes pas sûrs que nous allons pouvoir fournir en eau les nouveaux quartiers comme Nyabugete, Kizingwe… », prévient le directeur de l’eau à la Regideso. Pour parer à cette situation, il indique que la Regideso est en train de chercher d’autres points de captage dans les collines qui surplombent la capitale, comme Ntengabusoro (Kanyosha).
La Regideso est en affaires courantes depuis 1987. Pas de leadership ni de vision concrets.Les directeurs de cette entreprise publique parlent toujours dans leurs interviews des réalisations antérieures vétustes mais jamais de réalisations nouvelles ou récentes.
Désiré Nsengiyumva, directeur de l’eau à la Regideso, reconnaît que l’eau servie aux habitants de Bujumbura mairie n’est pas suffisante. « Toutes les prises de captage datent des années 1960, alors que la ville n’a pas cessé de s’agrandir avec de nouveaux quartiers : Kigobe, Gasekebuye, Carama, Sororezo II…
Et la planification à long terme, cela vous dit quelque chose Mr le Directeur? Mon Dieu quand j’entends de telles explications de la part d’un responsable de ce niveau, j’ai purement et simplement honte!! Comment pouvez-vous oser dire, nous ne sommes pas sûrs de…? Si vous n’êtes pas sûr, alors remettez votre tablier, vous ne méritez plus votre place, cher Monsieur….!Allez simplement faire autre chose..!
Un autre record planétaire dans l’incompétence. Comment une ville au bord du lac le plus long du monde peut-elle manquer d’eau? Surréaliste!
1. Dans cet article: « Certains quartiers peuvent passer deux semaines sans recevoir une goutte… »
2. Dans Kenya-Today:
« Dans une interview avec Cevat Giray (= chercheur et economiste a University of London) Kagame a dit que le probleme du Burundi n’est pas celui du 3 eme mandate, MAIS CELUI DE L’OCTROI DES SERVICES »/the issue of Burundi is not about third term but »IT IS ABOUT DELIVERY.
(Voir « Rwanda’s President Kagame tells Burundi’s Nkurunziza to step down », http://www.kenya-today.com, 11 May 2015).
Amazi atanguye gukena aho ku musaga biyamirije ikiringo ca gatatu? Est ce une nouvelle punition? Amacinya canke korera n’ont pas de frontiere. Aba nyakiriri yobashikira!!!
Il n y a pas de manque de source, et puis depuis longtemps, la Regideso savait que la ville continuera a grandir. Que raconte ce monsieur quand il parle de l’existence de nouveaux quartiers??? Securite a Musaga! Avant ce pretexte, l’eau etait deja un probleme quotidien a Musaga et ailleurs d’accord, pourquoi alors mentir en parlant de securite quand le ministre Bunyoni vient de declarer que tout le monde vaque normalement a ses activites et que personne n’est plus empechee pour aller travailler par exemple. N’a -t- il pas peut-etre « oublie » de mentionner le manque de planning par la Regideso, le detournement des fonds et la corruption qui ravagent tout ce pays???