Ces derniers jours, une hausse de prix du lait s’observe dans plusieurs quartiers de la ville de Bujumbura où le prix d’un litre de lait varie entre 2 900 et 3 000 FBu. Les vendeurs de ce produit ne manquent pas d’explications.
Avant la situation actuelle, un litre de lait s’achetait entre 2 100 et 2 200 FBu. Une hausse de prix donc de 800 FBu par litre aujourd’hui. Les tenanciers des cafeterias interrogés dans les zones urbaines de Bwiza, Nyakabiga, Buyenzi et Rohero, expliquent que cette augmentation serait le résultat de plusieurs facteurs interconnectés.
Ils disent notamment que les entreprises dont les produits sont fabriqués à base du lait ne sont pas étranges à ce phénomène. En plus de la demande qui est ainsi accrue, ces entreprises utilisent une très grande quantité. Ipso facto, le prix du lait monte.
Le pâtissier Ngabirano cite, entre autres, « plusieurs industries spécialisées dans la production des produits laitiers, des gâteaux et des glaces, qui exercent une pression sur l’offre disponible sur le marché. »
L’autre raison serait qu’actuellement, beaucoup de coopératives collectent directement du lait auprès de plusieurs éleveurs, ces derniers ayant l’obligation de vendre leur lait par l’intermédiaire des coopératives. Les éleveurs préfèrent naturellement vendre leur lait aux entreprises qui leur offrent des prix plus attractifs que ceux des acheteurs en solo tels que les petits commerçants exploitant des cafétérias. « Cette préférence des éleveurs pour les coopératives a entraîné une baisse de l’approvisionnement en lait chez les petits commerçants. Ce qui provoque la montée des prix au détail sur le marché. », justifie le prénommé Alex qui possède une cafétéria à Bwiza.
Nos interlocuteurs parlent aussi des lieux d’approvisionnement. Ceux qui ne parviennent pas à se ravitailler à partir des localités périphériques de la ville de Bujumbura sont obligés de s’approvisionner en lait à partir des régions éloignées telles que les provinces de Muramvya, Kayanza, Bujumbura rurale ou Mwaro. Cela entraîne des coûts de transport très élevés. Ce qui se répercute sur le prix du lait chez les consommateurs.
Comme le mal ne vient jamais seul, des aléas environnemental et sanitaire s’en mêlent. « Mon fournisseur m’a expliqué que la montée des eaux du lac Tanganyika a réduit les zones de pâturages disponibles pour le bétail. Ce qui a entraîné une augmentation des coûts des aliments chez les éleveurs.
Bien plus, les éleveurs font actuellement face à des prix des médicaments pour le bétail qui ne cessent de croître. Cela a également contribué à la hausse des coûts de production chez les éleveurs qui impacte le coût d’achat chez les consommateurs », raconte un vendeur de lait dans la zone urbaine de Buyenzi.
pas que du lait..la farine aussi👀