Le ministre de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca a annulé les résultats du recensement des motos et vélos à usage non lucratif, ce 12 mai, après avoir mis en doute le nombre de de ces deux-roues enregistrés. Il appelle l’administration municipale à refaire ce recensement avec plus de rigueur.
« On a constaté beaucoup d’irrégularités dans le rapport du recensement des motos et vélos ne faisant pas le transport rémunéré. Cela nous montre que certaines gens veulent saboter cette activité et maintenir du désordre dans la ville de Bujumbura », fustige Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, mettant en cause les résultats d’un recensement des deux-roues à usage non lucratif fait du 25 au 29 avril par la maire de Bujumbura.
Selon les résultats de ce recensement, 1813 motos, 5874 mobylettes et 13711 vélos à usage non lucratif ont été enregistrés. Pour le ministre Ndirakobuca, ce nombre est élevé : « Nous vivons tous en ville. Est-ce que tous ces outils existent vraiment ? J’ai peur que même ceux qui font le transport rémunéré se sont fait enregistrer ? »
Il demande à la mairie de Bujumbura de refaire ce recensement : « Il faudra d’abord recenser les motos des institutions gouvernementales, celles des corps diplomatiques ainsi que les motos ayant les plaques IT, mais sur présentation de leurs documents. Ainsi, suivront les motos appartenant aux entreprises ou aux personnes à titre privé ».
Avant l’enregistrement, ajoute-t-il, il faudra exiger la présentation d’une lettre du chef de service, de l’organisation ou de l’entreprise propriétaire d’une moto.
Le ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité publique souligne qu’après le recensement, les propriétaires devront présenter leurs vélos ou motos pour s’assurer de l’existence de ces outils.
Selon lui, les résultats de la mesure délimitant l’espace de circulation des deux-roues et des tricycles en mairie de Bujumbura sont rassurants. Il confie que le nombre d’accidents est allé decrescendo depuis l’entrée en vigueur de cette mesure.
La mesure limitant l’espace de circulation des motos, des vélos et tuk-tuk est en vigueur depuis le 21 mars. Devant le parlement réuni en congrès, ce 19 avril, le premier ministre Alain Guillaume Bunyoni avait promis que le gouvernement pourrait revoir cette mesure pour les usagers des vélos et motos à des fins non-lucratives.
Cela signifie que l’administration qu’il a lui meme mise en place ne fonctionne pas. Solution?
Tendez-lui les micros…