Au centre-ville de Bujumbura, le transport en commun est de nouveau devenu difficile. A la suite pour la nième fois du manque de mazout utilisé par les bus qui assurent le transport en commun, de longues lignes de gens en attente des bus s’observent. Ceux qui utilisent ce moyen de déplacement se lassent de cette misère qui n’en finit pas.
Au centre-ville de Bujumbura, sur les parkings des bus, il est aujourd’hui difficile de trouver un bus, surtout le soir. Ceux de marque Coaster ne se voient même plus. Sur les files d’attente, une fois qu’un bus approche, c’est la bagarre. Seuls ceux qui sont plus forts que les autres parviennent à entrer.
Claire Nibitanga, l’une des personnes qui utilisent le transport en commun que nous avons trouvée sur les lieux déplore le temps qu’elle passe sur les lignes d’attente. « Hier soir, j’ai passé presque une heure à attendre un bus. Ce manque de bus nous fait perdre du temps qu’on peut consacrer à une autre chose beaucoup plus utile », raconte-t-elle avant de demander au gouvernement de trouver une solution adéquate et pérenne face ce problème répétitif.
Sur le parking de Mutakura-Carama, un chauffeur nous dit que le mazout est devenu un casse-tête. « Après l’annonce de la chute du prix des carburants par le ministère de tutelle, on ne trouve plus de mazout suffisant. La quantité que nous recevons ne nous sert pas à grand-chose. Seuls les véhicules de l’État en reçoivent beaucoup. C’est le favoritisme qui règne. », fait-il observer.
Il prévient que bientôt les conséquences liées à ce manque de mazout vont se manifester davantage en ces termes : « Si rien ne change, bientôt, il va y avoir la hausse des prix des biens, car la majorité des véhicules qui les transportent utilisent le mazout. »
Il estime que le gouvernement devrait analyser de manière approfondie là où réside le problème et rendre disponible le mazout en permanence.
Nous avons essayé de contacter le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mine ainsi que celui du Commerce et du transport pour s’exprimer sur le sujet mais sans succès.