Ce 8 janvier, le président du sénat a tenu une réunion d’échange sur le développement socio-économique avec les élus locaux en mairie de Bujumbura, en zone Nyakabiga. Il a menacé de sanctions ceux qui seront coupables de malversation des 10 millions BIF alloués aux coopératives Sangwe.
Au cours de cette réunion, Emmanuel Sinzohagera a évoqué la question de la gestion des 10 millions de francs burundais accordées aux coopératives Sangwe.
Il a mis en garde les responsables qui se sont adonnés aux malversations de ces fonds. Les coopératives Sangwe sur les collines ont reçu 10 millions octroyés par les communes pour se développer.
«Si ces fonds ne sont pas remboursés, les responsables de ces coopératives seront sévèrement punis conformément à la loi jusqu’à ce qu’ils payent », a-t-il averti.
Le président du sénat n′a pas mâché ses mots. Il a indiqué qu’il y aura un suivi strict et régulier pour que les concernés se justifient. Pour lui, ces fonds appartiennent aux communes, pas question de rentrer dans les poches des gens. Il a rappelé que ce financement des projets devrait aider à combattre le chômage des jeunes diplômés.
M. Sinzohagera a appelé les jeunes à être laborieux pour la création d’emploi. Il a déploré la pratique de certains jeunes, ayant terminés les études qui préfèrent croiser les bras au lieu de tout faire pour trouver du travail. « Pire encore, même certains parents les soutiennent, en harcelant par exemple des cadres en postes de décision pour chercher où les caser ». Il les a plutôt fortement incités à travailler afin de mieux profiter des opportunités offertes par la Banque d’investissement des jeunes, BIJE.
Déo Nyagasani, sénateur élu dans la circonscription de la mairie de Bujumbura, a pour sa part exprimé son indignation face aux « traitements inhumains et injustes » dont les commerçants ambulants et aux taxis-vélos font objet. Il a aussi déploré les causes de l’échec scolaire notamment le manque d’infrastructures et le non-encadrement des parents à leurs enfants.
Face à ces appréhensions, le président de la chambre haute du parlement a été catégorique. « La ville propre comme Bujumbura ne mérite pas la présence des taxi-vélos au centre-ville. Les commerçants doivent respecter la loi ». Il déplore néanmoins la façon dont certains agents de la police outrepassent la loi, et maltraitent ces derniers.
Au sujet de la pandémie de la Covid-19 qui monte en force avec des records jamais enregistrés en si peu de temps, le président du sénat a insisté sur l’intensification et respect des gestes barrières. Il a affirmé toutefois que même si la Covid-19 semble présente dans les églises, des rassemblements pour la prière restent maintenus.
Il a exhorté les administratifs locaux dans la ville de Bujumbura à tenir une réunion au moins une fois le mois afin de collecter des doléances de la population. L’objectif étant de trouver des solutions y relatives.