Alors que le monde célèbre les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, des vendeuses en mairie de Bujumbura disent ne pas être au courant de cette période d’activisme. Elles regrettent que des violences faites aux femmes persistent.
Selon la plupart des vendeuses interrogées, ces violences continuent malgré l’intervention et les sensibilisations des différentes organisations locales et internationales.
« Ces rendez-vous d’activisme ne concernent que les intellectuels. Je n’en sais rien du tout », dit Hélène Barekebavuge, une vendeuse de fruits au marché dit « Cotebu ».
Cette mère de six enfants dénonce qu’il existe encore des violences faites aux femmes, surtout dans les familles : « Lorsque mon mari rentre tard dans la nuit, quelquefois ivre, il me lance des injures. C’est blessant ». Et en cas de harcèlement physique, ajoute-t-elle, tout est réglé en famille.
Elle regrette que des violences contre les femmes existent encore malgré la présence de l’administration, de la justice et des organisations militant pour les droits de la femme.
Une autre vendeuse des bananes au même marché déplore qu’il y ait des violences verbales envers des femmes vendeuses : « Certains hommes pensent que nous sommes des femmes publiques, qu’on est là pour se vendre. Ils nous insultent, d’autres nous approchent pour des fins sexuelles. Ils ne comprennent pas qu’une femme peut passer une journée au marché comme le fait les hommes ».
Elle indique qu’elle fait face souvent aux violences physiques en cas de mésentente avec son mari : « Mon mari me frappe souvent m’accusant d’avoir été avec d’autres hommes alors que j’étais au marché pour vendre ces légumes afin que je puisse nourrir mes enfants ».
Selon cette dame, les administratifs à la base sont souvent complices et étouffent tout : « Même lorsqu’on est physiquement harcelé et qu’on porte plainte aux administratifs, ils ne punissent pas le mari. Ils nous rétorquent en disant que le linge sale se lave en famille ».
Ces vendeuses demandent au gouvernement de mettre en place des punitions fortes envers les auteurs des violences basées sur le genre pour protéger les femmes.
Les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre est une campagne internationale annuelle qui débute le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et prend fin le 10 décembre, journée des droits de l’homme.
Le développent, les changements sont un tout : droit de l’homme (évolution permanente) , égalité hommes-femmes, droit des enfants, diminution de la pauvreté,… Dukure amaboko mu mpuzu, imitwe ikore ikoranye, …