A travers un décret présidentiel signé en août 2018, il est interdit au Burundi de fabriquer, importer, vendre et utiliser les sachets et autres emballages en plastique. Sur le terrain, c’est tout le contraire.
De petits sachets transparents sont en effet toujours là pour conserver ou emballer quelques produits alimentaires comme le sel, les beignets, les arachides et bien d’autres produits. Selon ceux qui utilisent encore ces sachets, jusqu’aujourd’hui, ils ne trouvent pas sur le marché de nouveaux emballages de substitution.
Toujours est-il que dans les pharmacies, les propriétaires ont mis en place de nouveaux emballages en carton qui ont remplacé ces petits sachets. Ce qui n’est pas le cas chez les boutiquiers.
Sur l’avenue Bururi dans le quartier INSS, un boutiquier nous dit qu’ils n’ont pas d’autres choix que d’utiliser ces emballages tout en attendant l’arrivée de nouveaux sachets biodégradables.
« On sait bien que ces sachets sont interdits mais que pouvons-nous faire ? On les utilise toujours car on ne voit pas de nouveaux pour les remplacer. On fait la fraude. Sinon, ça sera vraiment difficile d’emballer quelques produits alimentaires », avoue le boutiquier.
Toujours sur cette avenue, un autre boutiquier partage la même observation que le premier. En effet, « il y a des produits que j’ai laissés de vendre à cause du manque d’emballages. Ce n’est pas toujours facile de les trouver. On joue le cache-cache avec les policiers pour les avoir, car c’est la fraude. Le gouvernement devrait disponibiliser de nouveaux emballages biodégradables et de préférence à un prix moins cher », dit-il sur les sachets non biodégradables qu’il utilise et qui lui sont importants.
Les petits sachets non biodégradables ne sont pas présents seulement dans les boutiques, mais aussi dans les marchés.