En mairie de Bujumbura, la plupart des minibus qui transportent les gens dans les différents quartiers sont vieux. Leurs usagers déplorent leur état qui les rendent inconfortables et demandent de procéder à leur remplacement.
Au centre-ville de Bujumbura s’observent plusieurs minibus de type Hiace sur les lignes qui attendent des clients. La plupart d’entre eux sont vieux puisqu’ils datent de très longtemps. Leurs sièges sont déchiquetés et inconfortables ; le levier de vitesse est difficile à manipuler. Ils tombent parfois en panne pendant le trajet. Les portes sont difficiles à fermer si elles ne s’ouvrent sans que personne ne les touche. S’il pleut, c’est comme si les passagers étaient à ciel ouvert puisque l’eau de la pluie pénètre à l’intérieur.
Malheureusement, les passagers en payent régulièrement les frais. « Ces minibus sont trop vieux. Il n’est pas digne de voir de tels véhicules dans la capitale économique. Leurs sièges ont déjà déchiré mes habits à maintes reprises. », se lamente par exemple Aimé-Franck Nimbona, un utilisateur de ces minibus interrogé sur place. Il demande tout simplement que leurs propriétaires pensent à les remplacer avant qu’ils ne causent des accidents
Denis Gahungu, quant à lui, demande au gouvernement de supprimer les taxes sur les véhicules de transport en commun importés afin d’en obtenir de neufs. « C’est vraiment honteux de se déplacer dans ces vieux minibus mais, parfois on n’a pas le choix. J’ai pris un minibus de Buyenzi pour venir au centre-ville. En cours de route, il est tombé en panne. Nous avons été obligés de faire le reste du trajet à pied. », témoigne-t-il amèrement.
Il ajoute que le gouvernement devrait favoriser les bus de type Coaster afin de faire disparaitre progressivement de la circulation les vieux minibus de type Hiace.
Sur le parking des véhicules qui mènent vers le sud du centre-ville, un chauffeur conduisant les minibus dit que le vieillissement de ces minibus serait dû au mauvais état des routes de Bujumbura : « Même si les gens se lamentent de l’état de ces minibus, il faut tout d’abord savoir qu’ils sont beaucoup plus durables que les bus de type Coaster. Ce qui les menace, ce sont ces routes en mauvais état », fait-il observer.
Rappelons que lors d’une émission publique organisée fin décembre 2017, feu président Pierre Nkurunziza avait annoncé que les véhicules usés qui assurent le transport en commun allaient disparaitre de la circulation pour laisser la place aux véhicules modernes
Je pense qu’il y a contrôle technique systématique, mais c’est la décision qui n’est pas appliquée pour retirer les vieux véhicules de la circulation. Et pourquoi? L’une des raisons a été évoquée: les bihangange, leurs véhicules et biens sont intouchables. L’autre raison est la corruption rampante: quelques billets de banques glissés dans les poches ou mains des contrôleurs et des autorités suffisent à paralyser lois et règlements. Le mauvais état des routes font aussi que les véhicules sont durement éprouvés et vieillissent trop vite. Il y a bien sûr d’autres raisons, qui en tout cas, ne font pas honneur à notre pays. Faudra-t-il attendre jusqu’en 2040 ou 2060 pour pouvoir voyager confortablement?
Quand j’écoute les discours des autorités concernés par ce problème de transport en commun, je m’empresse de leur répondre: « Arrêtez vos balivernes ».
Ces autorités prennent la population pour des cons.
Nous savons tous que ces vieux tacots leur appartiennent à eux et leurs collègues et amis du moins pour la grande partie de ces « Gasanga »
Sinon comment expliquer que ces bus Coaster et minibus Hiace aussi délabrés passent le processus du contrôle technique sans l’intervention d’un « Gihangange » ou sinon « l’achat des techniciens contrôleurs ».
La sécurité des citoyens n’a pas de prix, mettre leur vie en danger est un crime auquel devrait répondre ceux là qui permettent ce laisser-aller.
L’État a-t-il démissionné de son rôle de faire respecter la loi.
Il en est de même pour la securité routière.
Plus d’un visiteur au pays s’interroge s’il existe un code de la circulation routière.
Sur nos routes, les pancartes de signalisation y sont inexistentes. Même là où ils sont plantés, rares sont les conducteurs qui les respectent.
Oui, c’est cela le résultat d’une gouvernance défaillante, les citoyens appliquent chacun sa loi.
En conséquence c’est l’Anarchie totale sur les routes.