A 5 cinq mois de l’entrée en vigueur du décret interdisant l’importation, la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique, les emballages biodégradables ne sont pas encore mis sur le marché.
Différents commerçants et clients s’inquiètent du manque de ce produit.
« Les nouveaux emballages tardent à circuler. Entretemps, les sachets et les emballages en plastiques se raréfient et coûtent cher », se lamente Omar Bizimana, boutiquier rencontré dans le quartier 3, en zone de Nyakabiga. Il reçoit les sachets à compte-gouttes de la part de ses fournisseurs.
Dans les quartiers des zones Bwiza et Nyakabiga les sachets et les emballages en plastiques se raréfient au jour le jour. « Si les nouveaux emballages ne sont pas mis sur le marché, nous aurons des problèmes avec nos clients », s’inquiète Léonard Macumi, un boutiquier à Bwiza.
Même inquiétude du côté des clients. Ces derniers demandent la mise en circulation de nouveaux sachets avant que les anciens ne s’épuisent. « Il me sera difficile de porter les marchandises dans la main », déplore N.H. une cliente rencontrée dans une boutique à Bwiza.
Commerçants et clients demandent la mise en vente immédiate des nouveaux emballages comme le prévoit le décret.
Au centre-ville de Bujumbura, quelques pharmacies et alimentations utilisent les emballages biodégradables et ces derniers sont gratuits. Dans certains magasins, les marchandises sont toujours emballées dans des sachets en plastiques. Dans d’autres, les emballages biodégradables existent et le prix varie entre 2000 et 2500 BIF.
Rappelons que la mise en application du décret interdisant l’importation, la fabrication, la commercialisation et l’utilisation des sachets et d’autres emballages en plastique est fixée au 8 mars 2020.