Libère Nzeyimana, alias Mahopa, chez qui la police affirme avoir saisi des équipements militaires le 6 décembre, a pris le large dans la nuit de ce 14 décembre alors qu’il était alité à l’hôpital Bumerec, à Kinindo. Il y subissait des soins intensifs suite à des coups qu’il avait encaissés dans un cachot du Bureau spéciale de recherche, lors de son arrestation le 6 décembre 2011. <doc2359|left>Ceux qui doutaient que Mahopa est qualifié par certains militaires, qui ont requis l’anonymat, de redoutable commando ont désormais la confirmation. Tout s’est passé comme dans un film hollywoodien. Deuxième étage, chambre 2-04. Deux policiers armés de leurs Kalathnicov montent nerveusement la garde à l’entré de la chambre. Sur la porte on lit « Visite interdite ». Mahopa est gentiment allongé sur son lit d’hôpital, du matin au soir, une prothèse enveloppant son coup tordu par des « inconnus » dans le cachot. Selon une infirmière sur place, il reçoit des visites médicales et quotidiennes comme tous les autres patients. Ce matin (15 décembre), l’infirmière passe comme d’habitude. Elle salue le patient. Silence ! Pourtant, quelque chose, comme un corps humain, se trouve allongée sur le lit. L’infirmière soulève le drap et ne trouve que le couvre-lit en forme d’une personne sagement endormie. A la place de l’oreiller, la prothèse bien posée et une Bible à côté. Elle informe les deux policiers qui, en inspectant la chambre, trouvent la fenêtre ouverte et la moustiquaire déchirée. Pourtant, on avait collé cette fenêtre à son cadrage en fer par une lourde soudure métallique. A l’extérieur, Mahopa s’est servi d’une longue corde très épaisse qu’il avait attachée sur son lit pour descendre. Où l’a-t-il trouvée ? Dans l’immédiat, aucune réponse. Il s’est également servi de la tuyauterie externe qui longe le mur du bâtiment pour arriver au sol. <doc2360|right>Actuellement Mahopa, chez qui la police affirme avoir trouvé des équipements militaires lors de son arrestation le 6 décembre, s’est volatilisé dans la nature. Avant son arrestation, il venait d’arriver de la Belgique où il avait passé plus de huit mois. A la police, Pierre-Channel Ntarabaganyi, porte-parole de l’institution, ne décroche pas son téléphone portable…