Le président Nkurunziza s’est rendu en Tanzanie à la rencontre de son homologue Magufuli, la semaine dernière. Dans un contexte de panne du dialogue, de rapatriement, ainsi que de la situation économique.
Une rencontre tenue secrète jusqu’au départ du convoi présidentiel. Direction Ngara, localité située à une quinzaine de kilomètres du Burundi. Une première fois pour Nkurunziza qui n’avait pas foulé le sol étranger après la tentative du putsch de 2015.
Le président tanzanien a prêté main forte à son hôte et n’a pas mâché ses mots. Prônant la paix retrouvée, John Pombe Magufuli a plaidé pour le retour des réfugiés burundais dans leur pays. Toujours ferme dans son discours, il a fustigé le HCR, accusant l’organisation de prêcher contre le rapatriement.
Si les discussions de ces chefs d’Etat ont également porté sur la redynamisation de la coopération bilatérale, la question du dialogue externe mené par Mkapa est aussi revenue sur le tapis. « La Tanzanie a affirmé soutenir le Burundi dans sa culture du dialogue,» a indiqué le porte-parole du président, Jean Claude Karerwa. En tout cas, les spéculations vont bon train. Certains allant jusqu’à dire que le président tanzanien aurait été envoyé par ses paires de l’EAC pour faire fléchir Bujumbura afin qu’il accepte le dialogue sans compromis.
La Tanzanie, soutien indéfectible du Burundi
L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU, Michel Kafando a quant à lui salué la rencontre de Nkurunziza et Magufuli. Alors qu’il produisait son rapport devant le Conseil de Sécurité, ce mercredi 26 juillet. Il a également plaidé pour un dialogue inclusif, « condition sine qua non de tout règlement de crise. » Selon lui, la rencontre de ces deux chefs d’Etat est « l’indication de la volonté de faire avancer le dialogue inclusif. »
Depuis la crise de 2015, la Tanzanie est le premier pays à avoir donné refuge à plus de Burundais sur son territoire. Soit un total de plus de 200 mille réfugiés. Ce pays est un ami traditionnel du Burundi. Une relation qui date de la période des indépendances, avec l’amitié entre Julius Nyerere et le prince Louis Rwagasore. La Tanzanie aussi a soutenu dans les années 2000 les pourparlers qui ont abouti à l’Accord de paix d’Arusha.
>>Réactions
Gaston Sindimwo dénonce un manque de coopération du HCR
Le premier vice-président de la République se félicite des propos du président Magufuli qui témoigne du rétablissement de la sécurité. « N’en déplaisent aux opposants qui vendent une image tronquée du pays.» Gaston Sindimwo ironise sur certains politiciens qui vivent au Burundi mais qui empêchent les autres réfugiés de rentrer. Il déplore que certains fonctionnaires du HCR empêchent les réfugiés de rentrer. « C’est triste que certains quittent en catimini les camps parce qu’on les force de rester. »
Jérémie Minani : « Le rapatriement est un appel au suicide »
Pour ce membre du directoire du Cnared, le président tanzanien devrait plutôt user de son influence pour convaincre Bujumbura d’accepter les pourparlers d’Arusha, immédiatement et sans conditions préalables. Selon Jérémie Minani, il est absurde de parler des réfugiés burundais sans aborder la raison de leur fuite. Le pays est au bord d’une autre guerre civile avec un risque de génocide. «Demander aux réfugiés de rentrer est un appel au suicide.»
Le Cndd-Fdd félicite la démarche de Magufuli
La secrétaire nationale chargée de l’information et de la Communication, Nancy Ninette Mutoni indique que le Cndd-Fdd se félicite du travail de la facilitation et du discours de Magufuli qui tous invitent les réfugiés burundais à rentrer. « Nous avons toujours lancé un appel au retour. Nous nous félicitons donc de cette démarche. » Le parti au pouvoir dit apprécier également les efforts du gouvernement visant à rapatrier ‘les frères et les sœurs burundais au bercail’.
Vital Nshimirimana constate d’une insécurité grandissante
L’activiste des droits de l’Homme en exil indique que les propos du président tanzanien n’ont aucun impact sur le retour des réfugiés, car lancés pour plaire à son hôte. Et chaque Burundais sait individuellement ce qui l’a poussé à l’exil et ce sera à lui de statuer. « Toutefois les réfugiés reçoivent des échos faisant état d’une insécurité grandissante, » indique Vital Nshimirimana. Il fait savoir que la Tanzanie n’est pas sans ignorer la situation sécuritaire qui prévaut au pays. Par ailleurs, les rapports produits par les agences onusiennes telles le HCR concourent à confirmer la situation alarmante du pays.
Le show de Ngara mais behind?
Complicité affichée, jeu des regards qui pétillent. On a assisté à un véritable renouvellement des vœux d’un vieux couple qui s’est vanté d’un mariage qui dure depuis des années.
On a également entendu le même refrain repris en chœur par les deux présidents sur la question du rapatriement. Bujumbura entonnant son slogan habituel « rentrer au pays, tout va bien, la sécurité est garantie». Slogan repris par Dar es Salam qui a poussé le bouchon plus loin. On a ainsi vu Magufuli dans la logique de son hôte, jetant la pierre sur le HCR, l’accusant de fausser le chiffre des retours et d’empêcher les gens de rentrer chez eux.
Au Burundi tout va bien. Les réfugiés rentrez chez vous. Voilà donc le show de Ngara. C’est ce que nous avons vu et, bien entendu, la rencontre a été largement rapportée par les médias publics.
Mais il n’est pas exclu que les deux hommes soient de bons acteurs, (je voulais dire de bons politiciens) et que lors du tête-à-tête, les choses aient été dites autrement. En d’autres termes, Magufuli aurait-il enlevé le grand sourire qu’il arborait pour aborder les vraies questions qui fâchent? Notamment des questions comme le respect de l’Accord d’Arusha, le processus de révision de la Constitution et l’inclusivité du dialogue?
La reprise des pourparlers d’abord annoncée pour juillet, est maintenant prévue pour le mois d’août. Magufuli a-t-il ouvert les portes aux vraies discussions ? Rien n’est encore sûr et les spéculations vont bon train. Les optimistes placent cette visite sous le signe d’un dégel du dialogue. La Tanzanie, ami et partenaire de longue date, est à même de faire pression sur le Burundi. D’autres, pessimistes, évoquent une autre rencontre qui n’a pas bousculé Bujumbura. Au-delà du show de Ngara, la question essentielle reste : qu’est-ce que les deux hommes se sont dit en tête à tête? L’avenir proche nous le dira.
@Ayuhu Jean Pierre: « la situation sécuritaire au Burundi n’est pas si catastrophique que ça ».
Elle l’est quand même un peu. Si oui, qui la cause? Il n y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et il n y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Le dernier cas d’assassinat ciblé en date et bien documenté, car il y en a tous les jours dans le Royaume du CNDD-FDD qui ne sont pas documentés, est celui du Caporal NZOSABA (Dieu ait son âme)… ! Son histoire est choquante et montre le degré d’animosité et de détermination du pouvoir en place à éliminer les ex-FAB Tutsi. Cher AYUHU, des familles vont être endeuillées et souffrir mais je suis sûr que la communauté ciblée restera debout comme un seul homme et continuera même de prospérer en dépit d’une haine sans fin et non justifiée que le pouvoir en place lui vaut. Ne nous y trompons pas d’ailleurs les troubles observés depuis avril 2015 n’ont rien à voir avec le tribalisme Hutu-Tutsi. Les auteurs de cette situation font tout pour qu’il en soit ainsi mais en vain, heureusement!!! Ceux qui tuent sont payés pour le faire. Les paysans Tutsi et les paysans Hutu ne se sont jamais entretués depuis le début des troubles liés au 3è mandat présidentiel de plus en plus intenable d’ailleurs…! Je pense que ce pouvoir partira comme il est venu car la nature a souvent horreur du vide. Les refugies rentreront et le Burundi prospérera.
En termes de vision et de leadership, ce magnifique pays mérite plus. Or le leadership au sommet veut l’enfermer dans un tribalisme barbare et un communautarisme Hutu de façade (en somme un alibi, un fond de commerce pour se maintenir au pouvoir) mais le Burundi se redressera vous verrez et sans le parti au pouvoir et les Imbonerakure
Lu pour vous
« NDUTA: Plus de 3 mille familles font un sit-in devant les bureaux du HCR pour réclamer le rapatriement immédiat »
Site de RPA
De nombreux departs pour l’exil seraient rapportes ces temps-ci. Parait-il que les exiles qui veulent rentrer auraient eu echo de possibles negociations qui aboutiraient a un gouvernement de transition sous peu, ce qui ferait croire a une paix a l’horizon. Mais bizarrement, les departs sont nombreux, ce qui voudrait dire que les gens semblent ne pas avoir meme info.
Ayons le courage de croire a la possibilite de paix.
A Mahoro et Karanga,
Ne taxez pas les burundais de fainéants.
J’ai roulé ma bosse dans plusieurs pays, je n’ai vu des paysans qui travaillent de 6heures du matin jusqu’à 18 h qu’au Burundi et au Rwanda.
Pour avoir une bonne rentabilité, il ya des préalables ou des contraintes que le paysan ne peut pas maîtriser seul et qui sont gérés par les pouvoirs publics.
Nos dirigeants lorsqu’ils sont corrompus et sans vision anéantissent le travail de nos valeureux citoyens.
PS:Gacece semble minimiser la responsabilité des dirigeants
D’apres certains, la paix regne au Burundi.
Mais, qu’est-ce qui empenche le President de la Rep de visiter ses pairs? Et quand il a ose le faire, il est alle a pied, pardon par la route et pas loin de la frontiere.
Monsieur Vital Nshimirimana,
Vous avez pas bien dit les choses en affirmant que « ….. les réfugiés reçoivent des échos faisant état d’une insécurité grandissante, » .
Il faut dire et je vous cite : » nous adressons aux réfugiés des échos faisant état d’une insécurité grandissante à travers les rapports que nous produisons et que les agences onusiennes telles le HCR concourent à confirmer ».
Sinon, « la Tanzanie n’est pas sans ignorer la situation sécuritaire qui prévaut au pays. »
Pour le reste je vous laisse apprécier les propos de Mahoro et s’il/elle d’accord, je me les approprie aussi:
» Mvuye mu Burundi , nashitse ejo aho nari maze ukwezi mu buruhuko. Ureste ubukene ubwo nabwo ntiburi mu Burundi gusa kandi buzohera igihe Abarundi bazokura amaboko mu mpuzu, naratembereye ahatari hake, umutekano urahari. Abasuma nibo umuntu atinya, abo nabo bari hose. Ibiciro vy’ibintu nivyo vyaduze ariko naratangaye ingene abantu icupa ritava ku munwa nkibaza iyo bakura amahera. Hari abama bicaye mu kirabo. Imisi mikuru muri ico gihugu irarenze kandi beshi bafata amadeni ngo bayikore; ngo ntibomaramara. Ikindi giteye ubwoba ni chômage y’urwaruka aho udashirira atacizere ko uronka akazi muri buke buboneka. Naho nyene ukakaronka utanze ibitagenda.
Nabonye aho naciye bariko bubaka amazu meza. Ariko abanebwe nabo ni beshi. Narafata ikabutura yanje nkaja gukora(gutera ibitoke, imboga…) bakandaba nk’ikirori. Umwaka Abarundi batari bake bategereye ko uwufise amaboko n’ubwenge aticwa na kigoyi, tuzoba dukize.
Narafashe ingendo no mw’ijoro nta numwe yigeze andya ugwara.
Nkwirikije ibivugwa ku ma sites, nari nagize ubwoba nsaba umupolisi ku muhana ariko nasanze atari akenewe. Uwokwishinga abacafuza Uburundi, ntiyohahonyoza n’ikirenge. Nibaza ko ingwano iri mu mitwe ya bamwe bamwe nkizera ko izoherera mu mitwe yabo.
Burundi komera. »
Les « propos de Mahoro » ou reproduction en Kirundi des propos de Ayuhu Jean Pierre depuis un de ses commentaires precedants sur un autre sujet ? Et on va nous chanter l’honnetete intellectuelle. Ooh, Seigneur, eclaire-nous car nous ne sommes pas sur la bonne voie.
@ Ayuhu, les propos de Mahoro sont les vôtres. Uretse ubukene , chômage, ibisuma, ibiciro vyaduze, tout le reste va bien. Ce n’est pas différent de celui qui disait : iwanyu ibintu bimeze neza ariko inzu yiwanyu yarahiye iragwa. Le récit de Mahoro est juste.
« La paix règne » …
Un autre site [ http://infosgrandslacs.info/productions/bugendana-gitega-commemoration-du-21eme-anniversaire-du-massacre-de-plus-de-six-cent ] évoque la commémoration de l’assassinat de 648 Burundais en 1996 à Bugendana (Gitega) et déplore l’absence de toute représentation de l’administration aux cérémonies de commémoration.
La paix règne, mais quelle paix ? Il fallait bien sûr à l’administration beaucoup de tact et de courage et de prises de contact préparatoires, pour que sa présence, à l’administration, soit interprêtée et acceptée favorablement.
Personne n’a pris le risque. C’est ainsi que se porte la paix au Burundi : chaque collectivité-acteur des crises successives vit encore – pour l’essentiel et la résolution des conflits – repliée sur elle-même.
Donc, la paix règne – mais quelle paix ? Pas celle des coeurs, je le crains.
Cette paix-qui-règne ne convainc pas encore la majorité des réfugiés de rentrer chez eux. Pas plus que l’invitation des bâtons brandis dans les rues de Bujumbura très récemment.
Il y a certaines personnes dont leur imagination fort active les fait voir un Burundi brûlant, un Burundi où tout est noir, un Burundi où l’insécurité est grandissante, où l’économie se trouve à zéro, où la corruption est plus grande qu’ailleurs, où il y a un plus mauvais président que dans d’autres, etc. Ce Burundi n’existe pas! Ce qui me fait rire c’est que parmis ces personnes à l’imagination frolissante il y a ceux qui se disent défenseurs des droits de l’homme et qui normalement devraient dire la vérité, mais à cause des raisons politiques, éthniques, sociales ou par méchanceté ils préfèrent propager le mensonge et la peur afin que les aveugles les suivent. La sécurité au Burundi est bonne, l’économie se relève des coups réçus de la part des néocolonialistes et leurs marionettes burundais. Ceux qui ont réellement peur ce sont ceux qui ont trempé dans le putsch et dans le mouvement insurrectionnel de 2015, ils essaient d’entretenir la peur dans les coeurs des refugiés pour qu’ils ne restent pas seuls dans l’exil et pour moi c’est une très petite minorité, les autres sont des civils innocents qui ont fui les rumeurs ou la pauvreté bien que cette dernière les poursuit même là où ils se sont réfugiés. Qu’on me comprenne bien, je ne dis pas que le Burundi est un paradis, oui il y a des problèmes liés à la bonne gouvernance, au respect des droits de l’homme, à une économie en difficulté mais je me méfie de ceux veulent nous faire croire qu’ils créeraient un Burundi sans problème, on l’a vu depuis Micombero, Bagaza, Buyoya, Frodebu, CNDD, ils sont tous plus ou moins menteurs car même les USA ne sont pas un paradis. Le vrai problèmes du Burundi est le radicalisme qu’on trouve chez certains tutsi et hutu et qui les fait croire que le Burundi ne peut être bien gouverné que quand leur éthnie est au sommet du pouvoir.
Mahoro nkwibarize, wewe umutekano wawe wohungabanywa na nde, ko abica bagakize munama rimwe ? Abaronderwa si wewe. Abarundi turazinanyi.
Mvuye mu Burundi , nashitse ejo aho nari maze ukwezi mu buruhuko. Ureste ubukene ubwo nabwo ntiburi mu Burundi gusa kandi buzohera igihe Abarundi bazokura amaboko mu mpuzu, naratembereye ahatari hake, umutekano urahari. Abasuma nibo umuntu atinya, abo nabo bari hose. Ibiciro vy’ibintu nivyo vyaduze ariko naratangaye ingene abantu icupa ritava ku munwa nkibaza iyo bakura amahera. Hari abama bicaye mu kirabo. Imisi mikuru muri ico gihugu irarenze kandi beshi bafata amadeni ngo bayikore; ngo ntibomaramara. Ikindi giteye ubwoba ni chômage y’urwaruka aho udashirira atacizere ko uronka akazi muri buke buboneka. Naho nyene ukakaronka utanze ibitagenda.
Nabonye aho naciye bariko bubaka amazu meza. Ariko abanebwe nabo ni beshi. Narafata ikabutura yanje nkaja gukora(gutera ibitoke, imboga…) bakandaba nk’ikirori. Umwaka Abarundi batari bake bategereye ko uwufise amaboko n’ubwenge aticwa na kigoyi, tuzoba dukize.
Narafashe ingendo no mw’ijoro nta numwe yigeze andya ugwara.
Nkwirikije ibivugwa ku ma sites, nari nagize ubwoba nsaba umupolisi ku muhana ariko nasanze atari akenewe. Uwokwishinga abacafuza Uburundi, ntiyohahonyoza n’ikirenge. Nibaza ko ingwano iri mu mitwe ya bamwe bamwe nkizera ko izoherera mu mitwe yabo.
Burundi komera.
Depuis l’avènement de la deuxième République, sous Bagaza, le vocable « gukura amaboko mu mpuzu » était l’introduction et la conclusion qui ponctuaient tout discours officiel. Pourtant, on pourrait se demander si le burundais ne veut pas s’exécuter et gukura amaboko mu mpuzu car la situation socioéconomique se dégrade progressivement depuis l’apparition de ces mots « magiques ».
Je crois en outre que nous confondons paresse et manque d’activité. Certains voudraient bien aller aux champs mais ils n’en ont presque pas. D’autres voudraient se rendre productifs mais il leur manque capital et encadrement…
Kabadugaritse,
Je suis d’accord avec vous qu’il manque à certains un capital de base , mais où trouver le capital de base? Personnellement je pense qu’il y a moyen de s’organiser. Nous avons la chance d’avoir un pays où tout est encore vierge , presque. Il manque seulement un esprit d’entreprendre et de dire non à la pauvreté et à la misère. Je sais que ce n’ est pas évident pour quelqu’un qui n’a pas mis de pieds à l’école et en même temps je connais pas mal qui n’ont même pas fait l’école primaire mais qui sont parvenus à sortir de la misère; ce n’est pas donné à tous.
Les mots magiques « bizova mu maboko yanyu », ne sont pas à rejeter, il faut prendre les choses dans le sens positifs. Je crois que travailler c’est la clé. Mon principe: chaque personne que je rencontre est prof. Il a quelque chose à m’apprendre peu importe qui il est et d’où il vient. Je suis convaincu, c’est personnel que c’est par le travail qu’on avance. Jr pense que cette phrase a été dite par BAGAZA. A mon humble avis ce n’est pas faux.
Vous vous posez la question si « le burundais ne veut pas s’exécuter et gukura amaboko mu mpuzu car la situation socio-économique se dégrade progressivement depuis l’apparition de ces mots « magiques ». Ma question : est-ce à cause de ces mots que la situation s’est dégradée? J’habite en occident où le travail prime, on travaille beaucoup et il semble qu’on se développe grâce au travail et non le contraire. Les Burundais il faut le dire sont travailleurs mais peut-être pas stratégiquement et rationnellement. Certains Burundais travaillent du lundi à dimanche mais au meurt de faim. Il y a de quoi se poser sur notre stratégie sans oublier qu’il y en a qui ne travaillent pas du tout .
Je connais au moins un fonctionnaire qui ne sais plus s’acheter un pantalon parce que tout le clan compte su lui et le pauvre ne peut pas subvenir aux besoins de tous ce qui croisent les bras. Je suis convaincu qu’il peu qui travaillent réellement au Burundi et beaucoup s’affairent sans rie faire. Qu’est-ce que vous en pensez?
@ Mahoro
Si vous avez réellement le soucis de dire la vérité quelle est votre position sur les questions suivantes :
– pensez vous que les défenseurs des droits l’homme sont menacés ou pas ? Or les droits de l’homme sont les droits de tous sans exception.
– pensez vous que les phénomènes de la corruption rebutent plus d’un pour entreprendre quelque chose ? Si votre réponse est non . Allez donc investir au Burundi , vous en apprendrez . Si votre réponse est oui , alors vous comprenez.
– pensez vous que les Imbonerakure puissent faire peur à certains ? Si votre réponse est oui , il y a donc peu de chance que ceux qui se sentent visés rentrent
Et parlons de la situation économique , celle de l’éducation et de la formation et celle de l’emploi ? En supposant que toute chose reste égale par ailleurs( on ne touche pas aux autres paramètres et on ne considère que les 3 aspects considérés) ces trois aspects à eux seuls peuvent pousser des milliers de Burundais à fuir leur pays.
Mais entrons en plus en profondeur pour regarder avec l’esprit ouvert les phenomènes d’exclusion d’une certaine partie de la population , il y a de quoi s’inquiéter et ceci n’est qu’un euphémisme, Vous me direz que le phénomène de la corruption n’est pas nouveau. Je suis d’accord mais on n’avait pas encore touché de si grandes profondeurs. Et la formation? Aujourd’hui on peut avoir tout l’argent qu’on veut au Burundi mais ne pas avoir accès à l’éducation souhaitée,c’est grave tout de même. Et l’emploi? C’est la prochaine bombe et vous le verrez . les pauvres , les sans emploi vont nous rentrer dedans nous tous. Vous et moi , car nous qui avons encore la possibilité d’écrire un message sur Internet , nous sommes de grans privilégiés. Et si j’ai compris vous êtiez en vacances , vous veniez probablement d’un pays européen. Je vais vous faire une anedocte . J’étais au Burundi en 2008 après 8 huit ans d’absence et je me suis rendu sur la colline de naissance que ma fille de 15 ans n’avait jamais vu , certains habitants ont tenté de lui parler et elle a répondu dans un kirundi hésitant mais correct . Un vieil homme que je connais bien a lors dit aux enfants qui parlaient à ma fille » Eh ne lui parlez pas , ne voyez pas que c’est une blanche , elle n’est pas des notres » . Je fus noir de colère mais je n’ai rien dit . Et pourtant ma fille est née de parents tous burundais mais je dois avouer qu’elle n’avait pas la couleur locale ( ntiyari afise akabiri kino) . Et ma fille qui me disait « c’est quoi akabiri kino » . Le service le plus admirable que nous devons offrir à nos compatriotes est le suivant : l’emploi et la paix et sans paix il n y a pas d’emploi . Alors messieurs faites l’amour pas la guerre et l’amour vient de l’entente . On ne peut pas s’entendre avec l’autre si on n’accepte pas de s’asseoir avec lui , de l’écouter , de lui parler et de…. le comprendre .
Mr Mahoro ce que vous pensez avoir vu comme « la paix » c’est la rosée qui ne peut nourrir une plante qui a soif , il faut une bonne pluie pour toucher les racines afin de faire monter la sève de la paix . Tout le reste est passager.
Kara,ga Lilia,
Je vais réagir après. Votre message est très riche. Il contient tellement d’éléments qu’il faut prendre du temps. Je vous en remercie d’avance et vous admire.
Uri imfura. Uvuze neza cane nibagukomere amashi.
Il y’a un certain « gugu » qui a sollicite Gacece pour qu’il y’ait dialogue entre eux et ca semble promettre.
Oui, dialogue amene a la dissipation des mesententes hakaza ituuze.
Perseverons dans la recherche d’entente mutuelle par le dialogue.
C’est agreable de lire ton commentaire. Finalement nous avont delaisse « kiranga » alors que c’etait peut-etre notre sauveur. Vive Kiranga.
Mahoro weee, j’ai failli m’énerver à la fin de la lecture de votre apport par votre commentaire, mugabo nsubiye inyuma gatoyi, nkihweza urwo rwandiko rwawe, nasanze uri ba bandi bagomba guhakana ibigaragara mu maso ya bose no mu bwenge bwa bose. Nsanga biratwengeje n’aho biteye akagongwe.
1. uti « uretse ubukene… » : mbe umutekano muke woruta kwamana kigoyi mu nda no kugwa mu bana kubera inzara wowokura hehe? Abarundi ntibamye bata bakomoka kugera i Manamba n’ahandi bahunga inzara? Ndetse n’Abarundi, ninde yoburara kabiri gatatu ntate ubwoko mbere n’ibidakorwa akiyumvira kubikora? … Ba mwiyumvira Mahoro we, mwibuke ko uguhenera umubanyi atari ugufuutuura. Inzara ni akaga kabi, kandi iyi ntwaro ntaco yigeze ikora na kimwe cotuma Abarundi bagira icizere.
2. Uti « Abasuma nibo umuntu atinya… »: Ukaba utazi umugani wa Inarunyonga na Inakigunu urawubaza neza abawuzi bazowugucira. Warazungurutse ga Mahoro mu gisagara ca Bujumbura uraraba urukerikeri rw’abana bamara ama quartiers yose badodora inzu ku nzu ngo »Saidiya cakula, dufashe ivyokurya »? Ubwo butegetsi buhari bwafashije iki? Canke mubona ko baba bariko barakina namwe mwadihamye umugani wa mwene wanyu, mugendenirwa n’ama mitrailleuses mu ma pick up. Warabonye inkoni aba mamans bakubitwa na bene wanyu bazira kurondera icobatunga kikabatungira umuryango? Mbega abakuwe mu zabo uwudatawe mu mvuto agatabwa mw’ibarabara yahora afise aho aryama, wewe urabazi ga Mahoro we? Abo bose, n’urwaruka rwose ruheza amashule canke rukagera mu bigero ata cizere c’akazi, ugomba batungwe n’iki ga Mahoro we ko Leta ikiyiraje ishunga atari ben’ivyo? Hanyuma ngo « abasuma » kandi ari ubwo butegetsi bubarema mu kutitaho icotunga bene burundi? Ngo waratembereye hose umutekano urahari — uwo niwo mutekano ga Mahoro nawe?
3. Uti warabonye abo « inzoga badakura kumunwa »: mbega abatunzwe n’ubutegetsi buhari hari ikindi bakora ko baronka ayo batabiriye akuya ngo baje kubanga amatwi n’amaso ntihagire uwubakura amata mu kanwa mu kuvuga nabi ba shebuja bacicayeko, wagomba ntibanywe kandi bayafise? hari ukundi kwiyumvira bafise ndetse gukorera kuri bene Burundi nk’uko bivugwa? Ce contraste entre tant de mendiants, sans abri, et ces gens qui se la coulent dans l’opulence nk’arya mazu wabonye yubakwa wewe ntaco bikubwira?
4. Uti warafata ikabutura ukaja gukora utera ibitoke imboga… bakakuraba nk’ikirori? mbega wewe ko ufise aho utera ivyo bitoke n’imboga, boreka kukuraba nk’ikirori kubera iki? Uravye igihagararo cawe n’akabiri kawe muri bo, ntubona ko wari koko i cinéma kubona utera kumbure n’ivyo wibagiye ingene bikorwa ntubahe akazi ngo bagufashe maze nyuma nabo baronke ingene bamira amate?
5. Chomage ko wayibonye, wasanze izana umutekano ungana iki? Ndashima ko wabonye ingene igiturire cahawe indava n’inyegamo mu gutanga ako kazi, ariko ikibabaje n’uko utabona ko ari ingorane ama leta yose yo kw’isi yitwararika ukuyemwo iy’ubu i Burundi.
6. Uti « abacafuza Uburundi »: ni ivy’ukuri koko Uburundi cari igihugu giteye igomwe, coroshe kwubaka no guteza imbere ariko carwaye indwara mbi cane yitwa ubutegetsi bubi, bwagera kuri DD hoho igacika urujanyi. Ni kubera iki mwanka no guhanurwa, n’uwubahaye iciyumviro co kwubaka mumwirukako agata akomoka ngo yabakengereye? Mahoro we, akabi kayagwa nk’akeza, ntawuhisha umwotsi inzu iriko irasha, n’aho kumbure ata nkoho ziriko zirasana, nta mutekano uri mu gihugu cacu kandi ivyo ni ibigaragara si agaseseshwa rumuri. Reka rero bivugwe, bisubire bivugwe n’ejo bivugwe kuko uwuja gukira indwara arayirata, kumbure ejo hoboneka umuti uhumuriza bose twese tugatwenga.
Gira amahoro mbere ugire ayaruta ayo wabonye! ariko Himba Uhishe mbaye nk’uwuraho.
« ntawuhunga ubusa Ayahu. Ntibibaho. ». Je suis d’accord avec vous cher Monsieur . effectivement, quand l’on annonce apocalypse à propos d’un génocide imminent, en cour et que sais-je encore, l’on ne peut que sauver sa tête, surtout quand l’on se croit être la cible. C’est ainsi que des hommes et femmes des provinces frontalières,- et je dis bien provinces frontalières- avec nos pays limitrophes ont fui vers le Rwanda (principalement les tutsi), la Tanzanie et la RDC ( principalement les hutu). Des hommes et femmes de tout horizon et en grande majorité des tutsi sont parti en Uganda. C’est ça la réalité.
Au délà des rumeurs, il y a aussi la précarité matérielle et sur ce, une grande majorité de ces exilés sont à la recherche du pain à travers les aides du HCR.
Pour votre curiosité intellectuelle, lire l’article d’Iwacu » survivre à Kigali » de mai/juin 2015, je crois.
@Ayahu,
Si je comprends bien, vous dites que tout ce beau monde n’a fui que des rumeurs. Et qu’ils viennent seulement des provinces frontalières. La vérité est autre et vous le savez très bien nimwaba muba muburundi. Les cadavres zama zitorwa mugihugu, des personnes appréhendées par la Police et la Sûreté qui disparaissent, des arrestations arbitraires, assassinats ciblés (à Bujumbura et à l’intérieur), le musèlement de la presse libre et des opposants, l’instauration d’un régime monopartite de facto dans tout le pays ibi vyose nibwo bwambere ukivyumva? Mbega monsieur Ayahu, ivyo imisoresore y’Imbonerakure ikorera abanyagihugu ugomba kuvuga ko utabizi? Gerageza wibaze igituma abahunze batarahunguka kandi igihugu gitemba amata n’ukubi hama sécurité kuri bose akabari ari rya nawe. Mbega womba umaze kwibaza igituma abatware basigaye baherekezwa nama bataillons yabasirikare (eux aussi ils ont peur pour leur sécurité). Igihugu hicwa des officiers de l’armé y compris des généraux (Adophe, Bikomagu etc.) izuba ryaka ushaka kuvuga ko ari amahoro? Ba mureka gushinyagurira abantu babaye ngo ce sont «des exiles a la recherche du pain à travers les aide du HCR». Niwaba warigeze kumpa impuzi canke uwo ukunda akaba mubuhungiro, urazi neza ko indya za HCR zitotuma umuntu ata igihugu ciwe camavukiro akaja kuba muri shiting arariye ibiharage n’intete. La problématique du Burundi est beaucoup plus complexe que ça. Komera
M.J
Je suis d’accord avec Vital Shimirimana [Et chaque Burundais sait individuellement ce qui l’a poussé à l’exil]. Parmi les réfugiés il y a les anti-3ème mandats, ceux qui ont fui la peur suite au climat politique qui régnait dans le pays en 2015 amplifié par médiatiques de part et d’autre, les chercheurs d’asile économique (Même Kafondo l’a soutenu), les amateurs de l’occident, etc.
Dans toutes ces catégories, il y a des réfugiés qui ne rêvent plus revenir même si la sécurité soit garantie à 200%. Certains, le problème n’est pas la sécurité car leur rêve c’est l’occident!
Il y a des gens qui auraient fuit en poursuivant leur rêve d’Occident – qu’est-ce-que ce concepte fourre-tout, il sont partis en Tanzanie pensant trouver la Terre d’Arizona? C’est le système DD qui rêve de l’Occident, enfin – de l’argent de l’Occident puisqu’ils vivaient sous perfusion – et s’ils veulent faire rentrer les réfugiés c’est bien pour faire bonne mine devant les bailleurs… occidentaux!
Pour Jérémie Minani, « Le rapatriement (des réfugiés)est un appel au suicide ».
Quelle lâcheté! Pour toute personne de bonne foi, la situation sécuritaire au Burundi n’est pas si catastrophique que ça. Bien sur que l’on assiste ici et là à des actes de violation des droits de l’homme mais de manière générale, le Burundi n’est pas à feux et à sang au point de pousser les gens en exil. Les Minini et ses amis du CNARED peuvent s’exiler pour les besoins de la cause et là aussi !!
J’avais envie d’inviter cet homme à se rendre en Tanzanie et passer une nuit dans les conditions réelles d’un refugié en Tanzanie ( ..et non celles d’un refugié en Belgique où la bierre et les frites sont à portée de main de tous).
De l’honneteté intellectuelle s’il vous plait, Cher Minani
Umve uyu Ayahu Jean Pierre nawe ivyo avuze. Iyo atakintu gihagaze ufise uvuga, wokwinumira. None Jeremie Minani niwe yatumye izompunzi zihunga? Izo conditions uvuga benewacu barimwo munkambi muri Tanzanie ugomba uvuge ko bazigumamwo kuko bazikunda… ntawuhunga ubusa Ayahu. Ntibibaho. Imbere y’itotezwa ko abantu bari batuje? Ikirico nuko abantu bagiye guhunda igihe mugihugu cose abatavuga rumwe na CNDD-FDD bahigwa buhongo. Abahunze barazi ico bahunze kandi nicahera bazohunguka. Gerageza rero Ayahu uze uriyumvira imbere yo kuvuga.