M23-RDC : Le cessez-le-feu peine à se concrétiser

Dans un communiqué publié ce 7 mars, le M23 a déclaré « un cessez-le-feu effectif » dans l’est de la République démocratique du Congo. Les rebelles du M23 ont expliqué que leur décision fait suite aux consultations avec le président angolais João Lourenço, médiateur dans la crise congolaise dans le cadre du processus de paix de Luanda, écrit The East African.

Selon les rebelles du M23, le cessez-le-feu fait suite aux « différents sommets régionaux tenus à Bujumbura, Nairobi et Addis-Abeba, tous visant à trouver une solution pacifique au conflit en cours à l’est de la RDC ».

Le porte-parole de ce groupe rebelle, Laurence Kanyuka, a déclaré que le cessez-le-feu devait « ouvrir la voie à un dialogue direct avec le gouvernement de Kinshasa ».

Tous les sommets des chefs d’Etat de l’EAC ont toujours appelé au cessez-le-feu et au retrait des rebelles des zones occupées. Cependant, dans son communiqué, le mouvement M23 n’a fait état d’aucun retrait prévu des zones occupées.

Selon The East African, le cessez-le-feu déclaré mardi à l’est de la RDC par le groupe rebelle M23 n’a pas tenu. Des affrontements ont été signalés dans certains villages du territoire de Masisi, au Nord-Kivu : « Il s’agit du dernier engagement de cessez-le-feu manqué ».
Les combats ont repris quelques heures seulement après que le M23 ait publié un communiqué de presse annonçant un « cessez-le-feu effectif ».

Au lendemain d’un cessez-le-feu manqué, le M23 progresse encore, titre Actualité.CD.
Selon ce quotidien congolais, les combats se sont poursuivis ce 8 mars entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 : « La rébellion avance et resserre toujours plus son étau autour de la capitale provinciale Goma, ville de plus d’un million d’habitants, coincée entre le Rwanda à l’est, le lac Kivu au sud et les rebelles au nord et à l’ouest ».

A une trentaine de km à l’ouest de la ville de Goma, le M23 a lancé une offensive autour de Kirotshe et Shasha, au bord du lac Kivu, coupant en partie la circulation sur la route nationale qui mène au Sud-Kivu, confie Actualité.CD.

C’est ce mardi à 12 heures que la mesure d’un cessez-le-feu prise par les terroristes est entrée en vigueur, mais déjà à 13 heures, soit une heure plus tard, des affrontements ont été signalés à Karuba par des sources locales avant d’être confirmés par l’armée, écrit Politico.CD.

Le contingent burundais attaqué

Un jour seulement après leur déploiement, les troupes burundaises ont été attaquées par le M23, selon l’armée de la République démocratique du Congo.

Selon The East African, l’incident a eu lieu à Saké, à environ 30 kilomètres de Goma, au Nord-Kivu, où les troupes burundaises avait été déployée dans le cadre de la force régionale de l’Afrique de l’Est mise en place par les sommets des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine (EAC).

Le porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu en RDC, Kaiko Ndjike, a condamné une nouvelle violation du cessez-le-feu par le M23, qui a lancé ce 6 mars une attaque visant les troupes burundaises.

L’armée de la RDC a ajouté que l’attaque avait également touché un camp de personnes déplacées internes : « Ces attaques ont été menées avec des mortiers 82 et 120 causant d’énormes dégâts ».

Selon la radio Okapi, l’autorité provinciale, demande avec insistance à la population, d’éviter les attaques orientées contre les différents contingents de la force régionale, afin de « ne pas tomber dans les différents pièges tendus par l’ennemi ».
Un groupe de femmes a manifesté, ce 8 mars à Goma, exigeant le départ de la force de l’EAC du territoire congolais, l’accusant d’échouer à stopper la guerre du M23.

Tanzanie : Samia Suluhu parle d’un pays voisin « sans réserve de change pouvant durer une semaine »

S’exprimant à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le président Tanzanien Samia Suluhu a appelé les Tanzaniens à apprécier l’état de leur économie qui, selon elle, est la meilleure par rapport aux pays voisins, écrit Daily Monitor.

Elle a cité l’exemple d’un pays anonyme qui, selon elle, n’a pas de réserves de change pour durer une semaine. Selon elle, ce pays a demandé l’aide en devises de la Tanzanie pour importer des produits pétroliers.
« Economiquement, nous sommes les meilleurs de l’EAC. Alors que tout le monde se plaint du manque de réserves de change, nous en avons assez pour quatre mois. Un de nos voisins n’a même pas pour une semaine. Ils viennent ici pour nous demander des garanties afin qu’ils puissent acheter du carburant ».

Selon Daily Monitor, les propos de Samia Suluhu interviennent des semaines après que le ministre kényan des Finances, Njuguna Ndu’gu, a exhorté les Kényans à se préparer à des temps plus difficiles en 2023.
Selon The Citizen, des banques commerciales du Kenya connaissent la carence des devises et auraient récemment recouru à des emprunts auprès des banques tanzaniennes.

Rwanda : Kirehe touché par la fièvre de la vallée du Rift

Le bureau rwandais de développement de l’agriculture et de l’élevage (RAB) a suspendu le commerce du bétail, de la viande, du lait et des cuirs dans le district de Kirehe, dans la province orientale, suite à la fièvre de la vallée du Rift, écrit The New Times.

Selon le RAB, la suspension du commerce vise à freiner la propagation de la maladie dans le district et les communautés voisines : « Environ 15 têtes de bétail ont été découvertes avec la fièvre. C’est un signe que cela peut se propager rapidement et affecter un grand nombre de têtes de bétail ».
« Tous les agriculteurs dont le bétail présente des signes de fièvre de la vallée du Rift doivent immédiatement le signaler au responsable de l’élevage au niveau du secteur ».

RAB rappelle que les vaccins du bétail contre la fièvre de la vallée du Rift sont disponibles gratuitement, ajoutant que toutes les vaches se trouvant dans tous les secteurs du district de Kirehe depuis plus de six mois doivent être vaccinées.

La fièvre de la vallée du Rift (FVR) est une maladie virale le plus souvent observée chez les animaux domestiques notamment les bovins, les moutons, les chèvres et les porcs.

Soudan du Sud : Le président limoge trois ministres, l’opposition proteste

Le président sud-soudanais Salva Kiir a limogé ce 8 mars le ministre des Affaires étrangères, Mayiik Ayii, à moins d’une semaine après le licenciement du ministre de la Défense et celui de l’Intérieur. Mayiik Ayii était un proche allié de Kiir, confie The East African.
Il n’est pas clair si le licenciement du ministre des Affaires étrangères est lié à ceux de la Défense et de l’Intérieur.

Ces licenciements menacent de détruire un accord de paix fragile avec le chef de l’opposition, le vice-président Riek Machar.
« C’est une affaire normale. Les gens peuvent être remplacés », a fait savoir Lily Martin Manyiel, porte-parole de Salva Kiir.

Kiir et Machar devraient se rencontrer ce 9 mars pour tenter de résoudre leurs différends, suite au limogeage de la ministre de la Défense Angelina Teny, qui est également l’épouse de Machar. Kiir a confié le ministère de la Défense à son parti, un poste qui, selon les termes de l’accord entre les deux parties, est censé être occupé par un membre du parti de Machar.

Selon Daily Monitor, la décision du président sud-soudanais Salva Kiir de limoger trois de ses ministres en l’espace d’une semaine a suscité de nombreuses critiques et condamnations de la part de l’opposition dirigée par Riek Machar : « Les changements dans le gouvernement violent l’accord qui oblige les parties à s’entendre sur les nominations dans les postes ministérielles ».