C’est vers 11h20 que le président de la République élu a fait son apparition au stade Ingoma de Gitega, capitale politique du Burundi. Plusieurs dignitaires sont également présents, le Premier-vice-président Gaston Sindimwo, le Deuxième vice-président, Dr Joseph Butore, les deux présidents des chambres du Parlement, l’Ombudsman et les ministres, tous sont sur place pour assister à la prestation de serment du Général-Major récemment proclamé président de la République.
Tous les candidats malheureux à la présidentielle, excepté Agathon Rwasa, sont présents dans la tribune d’honneur. L’ancien président Domitien Ndayizeye, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Léonce Ngendakumana, les indépendants Dieudonné Nahimana et Francis Rohero.
Parmi les invités étrangers, signalons une forte délégation tanzanienne. En plus du vice-président qui a représenté le président Magufuli, l’ancien dirigeant tanzanien, Jakaya Mrisho Kikwete est aussi au stade Ingoma. Certains pays amis du Burundi notamment l’Egypte, le Kenya, la Guinée Equatoriale, le Congo Brazzaville et le Gabon étaient représentés par des envoyés spéciaux.
Une absence remarquée : celle de la veuve du président Nkurunziza, décédé le 8 juin suite à l’arrêt cardiaque selon le communiqué officiel du gouvernement et qui n’a pas encore été inhumé.
Les huit évêques de la Conférence des évêques catholiques du Burundi (Cecab) assistent à l’investiture du président de la République. Mgr Joachim Ntahondereye, président de la Cecab a remercié le Seigneur d’avoir donné au Burundi le président Pierre Nkurunziza.
En costume col Mao, M. Evariste Ndayishimiye a prêté serment vers 12h20, la main droite levée et la main gauche tenant les drapeaux national et de l’Unité nationale. Après, il a reçu les symboles de la République et a passé les troupes en revue. Pour marquer le changement à la tête de l’Etat, il y a eu une salve de 21 coups de canons sous les applaudissements de la foule. Cependant, certaines personnes présentes au Stade Ingoma ont perdu connaissance et ont été vite évacués par la Croix-Rouge.
Dans son discours, l’archevêque de Gitega, Simon Ntamwana, a demandé au nouveau président de laisser les réfugiés rentrer et favoriser les bonnes relations avec la communauté internationale.