Au cours de sa visite au Burundi, la Directrice régionale du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), a également visité le 11 octobre 2024, le Centre Urumuri ainsi que le Centre Humura de Gitega. Elle était en compagnie de la Première Dame, Angeline Ndayishimiye Ndayubaha.
Après la visite au Centre de développement socio-sanitaire de Buyenzi de l’ABUBEF ainsi que le Site de Mubimbi abritant les déplacés des inondations de la Zone Gatumba, la Directrice Régionale du FNUAP pour l’Afrique orientale et australe, Lydia Zigomo, a visité le Centre Urumuri qui s’occupe des femmes atteintes de fistule obstétricale. « C’est un plaisir de visiter le Centre Urumuri et je constate le progrès et le développement qu’a connu ce centre.
Je vous remercie Excellence pour la Vision que vous avez », a indiqué Lydia Zigomo, Directrice Régionale du FNUAP. Elle a remercié le gouvernement du Burundi pour la prise en charge des femmes qui souffrent de la fistule obstétricale.
Lors de cette visite, une jeune femme a témoigné : « Je vivais dans de mauvaises conditions à cause de ma maladie. Je suis venu au Centre Urumuri et maintenant, je me porte bien. J’ai même pu avoir un deuxième enfant. Le FNUAP m’a aussi donné 3 chèvres et 3 lapins. Aujourd’hui, je me porte comme un charme. »
En prenant la parole, la Première Dame s’est dite contente que le Centre Humura s’est doté des bâtiments qui peuvent accueillir des visiteurs de marque. Il a également remercié la Directrice Régionale qui a visité le centre afin de découvrir comment les patientes sont soignées. « La fistule guérit lorsqu’elle est soignée. Cette maladie ne va pas vous tuer. Faites confiance à Dieu. C’est lui qui a permis la construction de ce bâtiment. »
Elle a lancé un appel aux maris des patientes pour qu’ils les soutiennent et qu’il soit toujours aux côtés d’elles. La Première Dame a remercié la FNUAP qui met toujours en avant les intérêts des femmes. Elle a aussi remercié le personnel du Centre Urumuri. « C’est un signe d’amour que vous manifestez. On ne peut pas avoir un salaire à vous payer pour ce travail que vous accomplissez pour les femmes. »
« Personne n’a le droit de vous faire du mal »
Lydia Zigomo a aussi visité le Centre Humura de Gitega qui s’occupe des victimes de violences basées sur le genre (VBG). Elle a parcouru tous les services en discutant avec les employés du centre sur leur travail et sur les défis auxquels ils font face.
Après, plusieurs victimes ont témoigné sur la manière dont elles ont été aidées par le Centre Humura après avoir subies des VBG. « Nous remercions Dieu d’avoir permis l’existence du Centre Humura », a témoigné une jeune femme. « Sans le centre, je ne sais pas où je serai aujourd’hui », a renchéri une autre victime. « J’ai passé 7 ans au Centre Humura. Je n’ai rien manqué pendant ce temps. J’ai rencontré beaucoup de problèmes dans ma vie, mais le Centre Humura a été un parent pour moi. Ils m’ont enseigné le métier de couture et aujourd’hui je peux subvenir à mes besoins », a souligné une autre victime.
La Directrice Régionale du FNUAP a salué les témoignages de ces femmes. « Je sais que ce n’est pas facile de partager ce qui vous est arrivé avec d’autres. Je voulais vous dire que vous n’êtes pas des victimes, mais des survivantes. Etant vivantes, il y a plusieurs possibilités de vivre votre vie. Nous travaillons pour vous. Vous êtes nos patrons. »
Lydia Zigomo a conseillé à ces femmes survivantes des VBG de prendre du temps pour réfléchir sur leur avenir. « Le combat commence dans la tête. Vous avez des droits. Personne n’a le droit de vous faire du mal. Je vous remercie de votre courage de se lever et raconter ce qui s’est passé. Cela donne du courage aux autres. Merci d’être des survivantes. »
Et de souligner que tous les partenaires doivent se mettre ensemble pour que les coupables soient punis conformément à la loi. « C’est le rôle du gouvernement et non celui des survivantes. La justice doit être rendue. Ce qui vous est arrivé ne peut pas vous empêcher d’aller de l’avant. »
Pendant cette visite au Centre Humura, un don a été octroyé à ce centre. Il était composé d’ordinateurs et de laptops pour le staff ainsi que de kits de dignité pour les femmes et d’aliments comme le riz, les haricots ainsi que la farine.
La Coordinatrice du Centre Humura a remercié le FNUAP qui continue de les soutenir. « Ce que nous faisons n’est pas un simple travail, c’est une vocation. Avec cette assistance, nous allons redoubler d’efforts pour la dignité des femmes et des hommes victimes des violences basées sur le genre. »
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