Le Comité exécutif de la Fédération Internationale des Associations de Football (FIFA), vient de nommer, ce mardi, une représentante du football féminin. Il s’agit de Lydia Nsekera, présidente de la Fédération de Football du Burundi (FFB).
<doc4070|left>Lydia Nsekera a été cooptée par le dit comité pour un an d’exercice. Sa nomination sera toutefois soumise à la ratification par le Congrès, qui se tient, ce jeudi et vendredi, à Budapest (Hongrie).
« Dans mon esprit, le football, c’est pour tout le monde », déclare Lydia Nsekera, dans un entretien exclusif sur le site de la FIFA. Selon elle, ce sport est une grande famille dont elle est membre. En tant que représentante du football féminin, son rôle y est important.
En outre, sa nomination dans le comité exécutif de la FIFA, qui est un organe crucial du football mondial, lui donne « l’opportunité de développer cette discipline en général ».
Défendre la femme…
Après 8 années à la tête de la FFB, Lydia Nsekera se félicite d’avoir poussé plus de femmes à prendre des responsabilités pour éradiquer cette ségrégation homme-femme : « J’ai fait en sorte que des femmes arbitres officient lors des matchs masculins. » J’ai aussi, se réjouit-t-elle, exhorté des femmes efficaces à s’engager plus en avant dans l’administration.
D’une part, selon elle, les femmes doivent comprendre qu’elles ne sont pas limitées au jeu et qu’elles peuvent très bien endosser d’autres responsabilités. D’autre part, les hommes doivent aussi l’admettre et les soutenir.
…depuis des années…
A 45 ans, Lydia Nsekera a franchi plusieurs échelons pour parvenir à ce poste prestigieux. Elle raconte son long parcours qui a débuté dès son enfance : « Mon père était président d’un club, dans les années 1970. Ma famille entière était dans le football. Je ne pouvais donc pas y échapper.»
Après avoir créé plusieurs clubs féminins et dirigé la commission des compétitions nationales en 2001, Lydia Nsekera est élue, en 2004, à la tête de la FFB : « Ça a été un long processus pour se faire accepter. J’ai dû faire beaucoup d’efforts et de sacrifices », raconte-t-elle.
…malgré les préjugés
D’après elle, en Afrique, on n’imagine pas qu’une femme puisse devenir naturellement une dirigeante et de surcroît dans le football. Dans ce combat, elle ajoute qu’au moindre problème, le président de la fédération est le premier à être pointé du doigt. « La pression est toujours constante », précise-t-elle.
Précisons que Lydia Nsekera est la deuxième femme à diriger une fédération de football en Afrique, après une Libérienne, Wesley Sonbo Izeta, qui a quitté ce poste en 2009.
Soulignons également que Mme Nsekera a été couronnée récemment d’un prix de la meilleure dirigeante sportive 2011, par l’Union des Femmes Reporters africaines à Abidjan (Côte d’Ivoire).
