Les parents dont les élèves étudient au Lycée de Cibitoke devront payer eux-mêmes une partie des enseignants. La réunion pour l’élévation de la qualité de l’enseignement a eu lieu mardi 16 octobre au même établissement. Les participants se sont accordés sur la contribution mensuelle de 1000 BIF par élève. L’établissement en compte 700. Cette somme sera consacrée à l’encouragement de 2 enseignants vacataires et 2 volontaires.
Cette rencontre a été motivée par l’insuffisance d’enseignants depuis deux ans selon Léonidas Ndayishimiye, directeur de l’établissement.
Jean Claude, un élève de la 2ème année en section pédagogique, déplore les «conditions difficiles d’enseignement». Certains enseignants d’ici, dit-il, ont un horaire chargé.
Pour lui, ces contributions motiveront les enseignants concernés à s’investir davantage dans leur éducation. Néanmoins, cet élève indique qu’il sera difficile pour les familles pauvres de s’en acquitter. Déjà, témoigne-t-il, trouver le minerval ne leur était pas facile.
Aux yeux des parents, cette réunion était d’une importance capitale. «Elle a été vraiment bénéfique», se réjouit Evariste Niyongere, l’un d’eux, arguant que «les problèmes de pauvreté» auxquels font face ces enseignants plombaient l’éducation des élèves. «Il convenait qu’ils bénéficient d’une petite enveloppe afin qu’ils s’investissent pleinement et fièrement au travail». Et de demander à l’Etat de mettre dans ses priorités l’affectation d’enseignants à cette école.
Signalons que cet établissement fait face à d’autres défis notamment le manque d’eau potable. Les parents et élèves appellent le gouvernement à intervenir.