Depuis l’aube de ce mardi, 182 élèves du Lycée Cibitoke observent un mouvement de grève. Ils se disent en colère. Ils accusent les autorités de cette école de leur servir ce qu’ils qualifient de ’’nourriture pourrie avec des charançons’’. La direction confie qu’elle maitrise la situation.
Ils n’ont pas attendu les heures habituelles de réveil pour se mettre débout. Aux environs de 4 heures du matin, ces élèves sont descendus dans la rue. L’intention était de se diriger vers le Bureau provincial de l’éducation pour manifester leur mécontentement.
Mais, ce plan n’a pas abouti car ils ont été dispersés par la police et ont finalement décidé de rebrousser chemin et de retourner à l’école. Ces élèves se sont alors rassemblés depuis le matin jusqu’à 14 heures dans la cour.
Ils ont catégoriquement refusé de retourner en classe jusqu’à ce que ce problème de mauvaise alimentation soit résolu. « On nous donne du haricot et du riz pleins de bestioles, ainsi que de la pâte de manioc immangeable », déplorent ces élèves en colère.
D’après les informations recueillies auprès de ces grévistes, cette nourriture serait à la base des problèmes de santé dont souffrent la plupart de ces élèves.
Le directeur du lycée Cibitoke, Léonard Ndayishimiye déplore le comportement affiché par ces élèves, il se dit outré par ce mouvement de grève : « C’est incompréhensible que ces élèves descendent dans la rue sans aviser la direction. »
Selon lui, il fallait qu’ils présentent leurs doléances à son bureau pour voir comment remédier à cela. Il demande à ces élèves de ne pas prêter oreille aux personnes qui souhaitent déstabiliser l’établissement.
D’après Martin Niyonsaba, directeur de l’éducation communale à Rugombo, c’est la faute à l’humidité, l’eau a pénétré dans la salle servant de stock d’aliments et plusieurs denrées sont entamées par la moisissure et commencent à pourrir.
Cette autorité appelle ces élèves en grève de retourner en classe en attendant que d’autres solutions soient trouvées. Elle demande à la direction de cette école de faire de son mieux pour que le stock soit bien aménagé et de jeter les aliments déjà pourris pour ne pas préserver la santé.