La direction provinciale de l’enseignement en Mairie de Bujumbura voudrait installer le directeur communal de l’enseignement à Cibitoke dans les bureaux du lycée municipal de cette commune. Elle s’est heurtée à une farouche résistance du propriétaire des locaux : le comité des parents.
Seuls les parents des élèves ont sués pour avoir ces locaux supplémentaires du lycée. Ils ont déboursé 7.420.000 Fbu de leurs propres poches, de février à septembre 2011. Insupportable donc que qui que ce soit, soit-il envoyé par le gouvernement, puisse venir y occuper un seul mettre carré sans leur aval : « L’école n’a pas de locaux suffisants et on veut y introduire une personne étrangère », s’indigne Jean Berchmans Basanuwundi, vice-président du comité des parents des élèves du lycée municipal Cibitoke. Selon lui, trois classes de la 8ème et 4 de la 7ème étaient dans des locaux loués. Les parents ont aussi construit des bureaux et une salle polyvalente.
Ce mardi 13 septembre, raconte-t-il, la direction a voulu installer le directeur communal de l’enseignement à Cibitoke, mais les membres du comité des parents ont refusé. Ce mercredi, explique Basanuwundi, il est revenu, et la direction du lycée a donné l’ordre à l’économe et au préfet des études de quitter leurs bureaux pour céder la place au directeur communal de l’enseignement à Cibitoke : « Le corps professoral, choqué par ce comportement, nous a appelés. » Arrivé au lycée, le président du comité des parents, Jean Damascène et son vice se sont opposés à l’installation de ce directeur.
Ce qui surprend ces deux représentants des parents, c’est que même le préfet de discipline dudit lycée n’a pas de bureau. Ils proposent au gouvernement de louer un bureau pour ce directeur communal comme il l’a fait pour le directeur provincial de l’enseignement.
L’économe et le préfet des études au laboratoire !
Agnès Nyota, directrice du lycée municipal Cibitoke indique avoir agi sous les ordres de ses supérieurs : « Allez voir le directeur provincial de l’enseignement en Mairie de Bujumbura pour d’amples explications », a-t-elle renvoyé toute personne voulant y voir claire. Sans scrupule, cette directrice explique qu’elle avait prévu d’installer l’économe et le préfet des études dans un laboratoire du lycée.
Proposition contestée par les représentants des parents pour trois raisons. D’abord, les immeubles construits ont été réquisitionnés provisoirement, donc, aucune transformation n’est autorisée avant la réquisition définitive. Ensuite, les produits chimiques du laboratoire peuvent nuire à leur santé. Enfin, le laboratoire doit servir uniquement de lieu des travaux pratiques pour les élèves.
Contacté par téléphone, le directeur provincial de l’enseignement en Mairie de Bujumbura avait promis de réagir. Pourtant l’heure du rendez-vous arrivée, son téléphone était éteint.