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Lycée Clarté Notre Dame : les élèves n’en peuvent plus, des odeurs nauséabondes de l’abattoir entre autres

05/05/2013 Commentaires fermés sur Lycée Clarté Notre Dame : les élèves n’en peuvent plus, des odeurs nauséabondes de l’abattoir entre autres

Pas de bibliothèque, de vastes salles de classe non équipées, le mauvais éclairage, les odeurs nauséabondes de l’abattoir. C’est le lot quotidien des 723 élèves du Lycée Clarté Notre Dame, à Bujumbura.

<doc4002|left>Depuis que leur établissement sur la colline Vugizo est menacé de s’écrouler, ils ont déménagé dans les locaux de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), tout près de l’abattoir de Bujumbura. Là encore, les élèves suffoquent, tous les jours, lorsque le vent oriente vers l’établissement les odeurs de peaux pourries et de cornes brûlées.

Comme si ce calvaire ne suffisait pas, l’exigüité de l’espace vient enfoncer le clou. Cet établissement abrite en même temps les étudiants de l’ENS et les 723 élèves du Lycée Clarté Notre Dame anciennement appelé Lycée Vugizo. Impossible de distinguer les locaux des élèves et ceux des étudiants.

« Nos salles de classe sont petites par rapport à celles que nous avions dans l’établissement de Vugizo », se plaint un élève. Il ajoute aussi qu’un problème d’éclairage s’observe dans les salles de classe.

Une autre élève, à l’internat, fait savoir que les manuels scolaires ne sont pas disponibles : « Plusieurs livres scolaires sont restés à la bibliothèque de notre ancien établissement et nous ne pouvons pas nous y rendre facilement » s’inquiète-t-elle.

Elle mentionne aussi que les coupures d’eau sont fréquentes : « C’est dramatique surtout pour nous, les filles, vous comprenez. »

Elle pointe du doigt encore un autre problème : « Nous sommes obligés de dormir par groupe sur le même lit alors que chacune d’entre nous était habituée à dormir seule.»

Une situation hors du commun

Selon Alphonse Ndayiziga, directeur de cet établissement, la cohabitation des élèves et des étudiants rend difficile la tâche des éducateurs : «C’est une première dans l’histoire de l’éducation au Burundi où l’on voit une école secondaire partager les mêmes locaux avec une institution universitaire», s’indigne-t-il.

Il précise aussi que l’encadrement devient difficile car ces conditions ne facilitent pas la surveillance des 200 filles internes. M. Ndayiziga fait savoir aussi que la bibliothèque est toujours dans les enclos de l’ancien site : « Nous sommes obligés de garder les livres dans l’ancien établissement à cause du manque d’espace pour les ranger. »

Concernant la question de réhabilitation du Lycée à Vugizo, M. Ndayiziga signale que l’Etat n’a pas prévu de budget pour cette année : « Ce n’est ni demain, ni après demain, que nous retournerons dans ces locaux », se décourage-t-il.

Précisons qu’au Lycée Vugizo, les bâtiments sont envahis d’une immense broussaille. Ils sont visiblement abandonnés. Des fissures béantes s’observent sur les murs des salles de classe et la toiture de certains locaux s’est envolée.

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